Egalité et Réconciliation
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Serge de Beketch nous a quitté...

Nous apprenons avec une grande tristesse la mort de Serge de Beketch à la suite d’une longue maladie. C’était un des piliers de de Radio Courtoisie, avec un style unique. Son "Libre journal" était un vrai régal, anticonformiste jusqu’à la provocation utile. Cet homme ne laissait pas indifférent et d’accord ou pas d’accord avec lui on pouvait, à son micro, parler librement. Aujourd’hui avec sa disparition ce sera, peut être fini. Serge de Beketch dont le nom complet était Serge André Yourevitch Verebrussoff de Beketch était un journaliste français, né le 12 décembre 1946 à Tours, animateur d’une émission sur Radio Courtoisie "Le Libre Journal de la France Courtoise". Il va manquer à tous les patriotes. Paix à son âme.

Qui était Serge de beketch ?
Il était d’origine russe avec une ascendance tartare. Son grand-père maternel était colonel dans l’armée française. Son grand-père paternel était aide-de-camp du général Dénikine, chef des Armées Blanches en Russie impériale. Son père, sous-officier de Légion étrangère, est "mort pour la France" à la bataille de Dien Bien Phu. Son histoire familiale conditionne son engagement politique à droite, puis à l’extrême droite, classification à laquelle il préfère celle de “royaliste-tendance-dure”. Après sa scolarité comme enfant de troupe, il exerce divers emplois (manœuvre du bâtiment puis vendeur en librairie...). En 1966, il entre comme pigiste de la page des spectacles à l’hebdomadaire Minute. En 1967, il s’engage dans Tsahal à l’occasion de la Guerre des six jours [1]. En 1970, il est embauché par Havas conseil où il participe a la création d’un département des “médias spécifiques”. Un temps adhérent de la franc-maçonnerie (grande loge de France puis Grande Loge Nationale) il s’en éloigne très vite, comme il a eu l’occasion de le raconter à plusieurs reprises[2]. Dès 1969, René Goscinny l’invite à collaborer comme scénariste aux pages d’actualité de l’hebdomadaire Pilote. Il écrira en outre diverses histoires en bande dessinée et rédigera pour les éditions Publicness les versions françaises des revues américaines Eerie, Creepie et Vampirella. Il collaborera également sous le pseudonyme d’Altamont Baker, à la revue internationale de l’image Zoom. En 1975, Serge de Beketch quitte Pilote à la suite du départ de René Goscinny. Il devient chef des informations puis rédacteur-en-chef en 1979 de Minute. Il le quitte en 1986 à la suite d’un désaccord avec la nouvelle direction et occupe, à la demande de Jean-Marie Le Pen, le poste de directeur de la rédaction de National-Hebdo.

En 1990, à la demande de Serge Martinez, nouveau propriétaire du titre, il revient prendre la direction de la rédaction de Minute. En 1993, il est démis de ses fonctions par l’équipe qui, ayant racheté le titre à Martinez, le juge trop engagé politiquement. Il fonde alors avec son épouse, Danièle, son propre journal décadaire Le Libre Journal de la France Courtoise, version écrite de l’émission qu’il anime sur Radio Courtoisie (3 mercredis sur 4, de 18h00 à 21h00, avec rediffusion la nuit suivante de 2h00 à 5h00 puis le lendemain de 7h30 à 10h30).

Son engagement politique s’est nettement radicalisé avec les années. Le 22 janvier 1992, il réplique à Philippe Guilhaume, ancien président d’Antenne 2 et FR3, qu’il n’est, lui-même, « ni démocrate, ni libéral » (cité dans Le Monde, 12 février 1992). En 1995, il est directeur de communication de la mairie de Toulon, alors détenue par le maire Front National Jean-Marie Le Chevallier. Il mettra cependant de son propre chef un terme à cette collaboration au bout de quatre mois, considérant que l’incompétence et l’incurie de l’équipe municipale nuisent à l’image du Front National. Il fut également directeur du Patriote du Var. Il fut un grand ami du journaliste et romancier A.D.G., qu’il rencontra en 1974 à Minute, et qui s’inspira de Serge de Beketch pour camper son personnage Sergueï Djerbitskine, alias Machin, journaliste alcoolique et anarchisant. Serge de Beketch décède le 7 octobre 2007 des suites d’une hépatite B qu’il avait contracté 15 ans plus tôt en soignant sa maladie de Hodgkin.

Polémiques publiques
Le 20 novembre 1996, il déclare sur Radio Courtoisie : « en France, en 1943, on ne traitait pas les juifs comme on traite aujourd’hui les gens du Front national. Évidemment, (continuait-il), on les arrêtait, on les déportait... En Allemagne, il y a eu des choses, mais en France, je n’ai pas souvenir qu’il y ait eu de pogroms comme on en fait actuellement aux gens du FN. »

Ordinairement, il vitupère « l’Etat socialiste avorteur », « les territoires occupés » (les banlieues), « la saloperie de Karl Zéro et son émission anal-pute » (Canal Plus), les « cloportes merdeux » (les journalistes), les « imbéciles qui lisent Libé », les « batteurs d’estrade » (comme Guy Bedos, Jean-Jacques Goldman) auxquels « autrefois on ne donnait même pas une sépulture chrétienne » et que le « peuple français, un peuple malade » ose plébisciter (cité dans Le Monde du 4 janvier 1998). Ses prises de positions lui ont valu de nombreuses comparutions en justice et plusieurs condamnations. En particulier, il a été condamné deux fois le 26 mai 1993, pour diffamation envers Olivier Biffaud, journaliste au quotidien Le Monde. Dans la première affaire, Serge de Beketch a été condamné à verser un franc symbolique de dommages et intérêts, ainsi que 8 000 F de frais de justice. Dans la deuxième, il a été condamné à payer 80 000 F de dommages et intérêts, ainsi que, là encore, 8 000 F de frais de justice[3]. Par esprit de provocation jusqu’au-boutiste, il se présente devant le juge avec une cravate royaliste sur laquelle figurait une fleur de lys.

Engagements associatifs
Serge de Beketch, ancien vice-président de l’AGRIF (Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne), dont il est toujours membre, a également fondé le Cercle d’amitié française juive et chrétienne avec Bernard Antony, Alain Sanders, Jean-Pierre Cohen et Pierre Semour. En 2006, il est signataire de « l’Appel des 25 », une pétition réclamant une grâce présidentielle pour Michel Lajoye. Par ailleurs, c’est un grand défenseur du village d’enfants de Riaumont.

Œuvres
BD :
* Les Aventures de Thorkael : l’Œil du dieu, avec Loro, Éditions Dargaud, 1976
* Les Aventures de Thorkael : la Porte de Tai Matsu, avec Loro, Éditions Dargaud, 1979
* Déboires d’outre-tombe 2, avec Loro, Éditions du Cygne, 1982
Romans et pamphlets :
* La Nuit de Jéricho, avec Alain Sanders, Éditions des Vilains Hardis, 1989 (ISBN 2950622003)
* Dictionnaire de la colère (recueil de chroniques parues dans Le Libre Journal de la France Courtoise), Éditions des Vilains Hardis, 2005, 270 p.
* Catalogue des nuisibles, Éditions des Vilains Hardis, 2006, 190 p. (ISBN 9782952842907)
Source Wikipédia