Rencontre-dédicace avec Félix Niesche à la Librairie Vincent

Dédicace samedi 4 novembre 2023 à la Librairie Vincent
Par Ginette O’Crassie

Parler d’Art c’est parler d’Or.

À la librairie de notre ami Vincent, Samedi 4 novembre le poète Philippe de Nostredame dédicacera son recueil de Poèmes. Philippe de Nostredame, qui a choisi pour devise : Et consumimur igni. Et nous sommes consumés par le feu.

C’est un nom de plume, bien entendu, Felix Niesche en est un autre, mais il est bon que le public sache auquel des deux il sera confronté.

Philippe de Nostredame n’est pas un poète professionnel, il est poète à ses heures, les plus inspirées. Il déclare lui même :

« je vais pas dire je suis un poète, mais je suis aussi poète, à mes heures perdues comme on dit, par intermittence, par illuminations plutôt, en vérité je suis poète nocturne et polémiste diurne. Je jour cruel et la toute mystérieuse Nuit me trouvent dans des états d’être différents. »

Un contresens veut que le poète soit toujours un élégiaque, ce qui n’est vrai, voyez Rutebeuf, Voyez Villon, Rimbaud et Verlaine. Précision utile dans un milieu ou le plus souvent poète = tapette. « Genus irrirabile Vatum race irritable » écrivait Horace.

Cette poésie est inspirante. S’il fallait lui accoler une école littéraire nous dirions que cette poétique parfois s’inscrit dans le registre qu’il est de coutume de nommer le romantisme noir. Ainsi des « stances de Lazare » et de la saisissante « Jeune Morte » qui ouvre le livre avec fulgurance. Il y a dans ce poème, effectivement ce registre surnaturel et les thèmes du romantisme noir, l’auteur va être hanté par cette Morte, cette noyée , « La Belle Dame sans merci », la « Beauté méduséenne » ; on y retrouve le « gothique », macabre, le fantôme etc mais il y a une sombre ironie, chez Nostredame, un humour noir que n’aurait pas désavoué Edgar Poe.

Ce qui compte c’est que Ph de ND est notre contemporain, même si son style intemporel peut être relié par filiation à d’autres sources d’inspiration. Des inspirations cosmiques et astrophysiques, des allusions modernes, comme l’IVG, Doctolib le Bozon de Higgs, l’Otan, et même les gilets fluorescents, etc.. Ce recueil nous offre une gamme variée de la riche palette de l’auteur, dans le fond et la forme, avec des vers dits libres, quand les sonnets y sont parfaits.

Une poésie de la cruauté, du désastre, de l’irrémédiable, du questionnement métaphysique et du surnaturel au sens surréaliste. Je pense qu’elle est absolument au-dessus de tout ce qu’y se produit aujourd’hui dans ce registre « la Poésie » et je devine que Philippe en est conscient, tant il répugne absolument à soumettre son art au jugement des actuels.