« Bravo ! », scandent les tribunes du conseil municipal de Levallois-Perret. Les bancs du public sont archi-combles malgré la chaleur étouffante et les Levalloisiens se mettent debout pour applaudir leur maire. Patrick Balkany vient de faire son entrée sous les ors de la salle du conseil municipal de Levallois et goûte sa popularité toujours intacte dans cette commune dont il est maire depuis 1983.
Près de deux semaines après son retentissant procès pour corruption et blanchiment de fraude fiscale, Patrick Balkany a assuré le spectacle, sous les acclamations de ses administrés. Les fans de l’édile ont battu le rappel pour faire bloc et montrer leur soutien alors que le parquet national financier a requis sept ans de prison ferme avec incarcération immédiate contre l’homme politique le 13 juin.
Attaqué par l’opposition sur sa « probité »
Le maire, lui, n’a rien perdu de sa gouaille et de son bagout qui ont fait les choux gras des journaux pendant le mois qu’a duré son procès. Attaqué par son opposant Arnaud de Courson (divers droite) sur sa probité, Balkany menace. « M. de Courson, faites très attention à ce que vous dites, je suis très susceptible », assène-t-il. « Vous n’avez jamais attaqué personne en diffamation, pourquoi ? », lui rétorque de Courson.
« Parce que je n’ai pas assez d’argent pour payer tous les procès. Comme je ne peux pas le faire sur les fonds de la ville vous voyez... », sourit Patrick Balkany de sa voix caverneuse, devant un public hilare et acquis à sa cause. « Moi je m’en fiche de ce qu’on dit, je suis aimé des Levalloisiens », s’emporte le maire de 70 ans, suscitant une salve d’applaudissements et des cris de soutien.
« Il est excellent, égal à lui-même », s’enthousiasme dans les rangs du public Nine Margallé-Guérin, soutien du maire depuis 36 ans. « Il a toujours son humour et il aime les gens », se réjouit celle pour qui « on vote Balkany pour ce qu’il fait pour la ville. Sa vie privée, on s’en fout ».
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