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Alain Rodier, directeur de recherche au sein du Centre français de recherche sur le renseignement, répond aux questions de Sputnik concernant l’influence présumée du « milieu » chinois sur les manifestations consécutives à la mort de Shaoyao Liu à Paris.
Après la manifestation spontanée d’une centaine de personnes le soir de la mort de Shaoyao Liu, abattu par un policier de la BAC, le mouvement s’est amplifié et organisé. Or, une note de la DGSI que s’est procurée le journal Le Parisien fait état de la mainmise de la mafia chinoise sur cette vague de protestations.
Quelle est dans les faits l’influence de la mafia sur la communauté chinoise en France ? Nous avons posé la question à Alain Rodier, directeur de recherche au sein du Centre Français de Renseignement.
« En préliminaire, je voudrais dire que je m’étonne qu’une fois de plus, un rapport qui devrait être confidentiel se retrouve dans la presse […]. Si ce rapport est véridique, cela ne m’étonne pas. Les mafias chinoises sont très connues, et elles sont extrêmement puissantes que ce soit en Chine, en Extrême-Orient, ou à l’étranger », indique l’interlocuteur de l’agence.
Selon lui, il s’agit d’organisations qui « font beaucoup d’argent et qui sont très intéressées par les communautés expatriées ». « En France en particulier, elles sont extrêmement actives », souligne l’expert.
« Que les manifestations qui ont eu lieu récemment soient plus ou moins orchestrées par les triades, cela ne m’étonne pas […]. Il est évident que ces mouvements de violence sont vraisemblablement télécommandés par ces organisations qui essaient de reprendre la communauté en main », poursuit-il.
M. Rodier constate que la communauté chinoise ne posait pas jusqu’à maintenant de problème majeur sur le plan sécuritaire.
« Le fait de venir en lumière comme cela et d’attirer l’attention des autorités va certainement attirer une réponse beaucoup plus ferme et risque d’être nuisible au bon climat des affaires », estime-t-il.
