De nouvelles violences ont eu lieu à Paris, près de l’Hôtel de ville, en marge d’une manifestation de la communauté chinoise indignée par la mort de Shaoyo Liu, père de famille chinois mort lors d’une opération policière à son domicile.
Pour la troisième soirée consécutive, plusieurs centaines de personnes issues de la communauté chinoise de Paris se sont rassemblées le 29 mars au soir sur le parvis de l’Hôtel de ville munies de banderoles et aux cris de « Police assassins ».
Rassemblement devant l Hôtel de Ville de Paris pour #LiuShaoyo #shaoyoliu pic.twitter.com/wDBlmiGRRZ
— alcyone wemaëre (@alcyonekenobi) 29 mars 2017
Le rassemblement était initialement pacifique, les manifestants déposant des bougies sur le parvis de la mairie pour rendre hommage à Shaoyo Liu, tué dans une opération de police à son domicile. Selon les forces de l’ordre, un officier aurait fait usage de son arme pour protéger son collègue qu’agressait Shaoyo Liu avec des ciseaux.
Vigil for #shaoyoliu shot dead at his home in #paris by #police pic.twitter.com/zscnaPnIl1
— Charlotte Dubenskij (@CDubenskij_RT) 29 mars 2017
Nouveaux rassemblement de la communauté chinoise. Devant l'hôtel de ville ils scandent "Police assassins"#shaoyoliu pic.twitter.com/djZWlQIqqd
— Amandine Sanchez (@mandineSanchez) 29 mars 2017
Mais la manifestation a été émaillée de plusieurs incidents, lorsque plusieurs individus se sont mis à lancer des projectiles en direction des forces de l’ordre. Ces dernières ont dû répliquer en usant de gaz lacrymogènes pour disperser la foule en colère.
Sur les images diffusées sur les réseaux sociaux, on peut voir plusieurs manifestants tenter de dresser des barricades avec des barrières en métal, les soulevant parfois pour les lancer sur les CRS.
La version des faits relayée par la police, selon laquelle Saoyo Liu aurait agressé un agent de la BAC qui intervenait pour un différend familial, est contestée par la famille. Celle-ci affirme que le quinquagénaire « n’a blessé personne » et que l’homme, qui se trouvait avec ses enfants, était « en train de tailler des poissons avec des ciseaux ».
Le soir du 27 mars, « trente-cinq personnes ont été arrêtées » lors du rassemblement d’environ 150 personnes « membres de la communauté asiatique » devant le commissariat du 19e arrondissement, selon la préfecture de police de Paris.
Le lendemain, Pékin avait demandé à la France de garantir « la sécurité et les droits » de ses ressortissants et « exigé » que Paris fasse « toute la lumière sur cette affaire », tandis qu’un nouveau rassemblement, le soir même, avait aussi dégénéré.
Le journaliste d’Independenza webtv souligne la présence de nombreux militants d’extrême gauche – dont certains ont tenté de l’agresser – lors de ces manifestations :
Les proches du Chinois tué par la police dimanche à Paris lancent un appel au calme après les heurts qui ont émaillé les manifestations de lundi et mardi. La présidente de l’association Chinois de France dénonce des récupérations politiques.
[...]
Tamara Lui, qui se dit « très proche » de la famille de Shaoyo Liu, s’est rendue lundi soir au premier rassemblement : « Je voulais voir, précise-t-elle. Quand je suis arrivée, il était trop tard, la cérémonie était finie et il y avait déjà des altercations. » Ce soir-là, il y avait 150 personnes devant le commissariat du 19e arrondissement de Paris, près du quartier où Shaoyo Liu a été tué. Le lendemain soir, il y aura environ 400 personnes au même endroit. « Je n’y suis pas allée mais mes amis m’ont dit que cela avait été récupéré par des mouvements d’extrême gauche et qu’il y avait plus de Français que de Chinois. »
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« Il faut purger la police » : des « manifestants » invectivent un syndicaliste policier