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Laurent Guyénot – La pilule noire

Selon un sondage réalisé en mars 2021 par le Public Religion Research Institute, 15 % des Américains et 23 % des électeurs républicains sont d’accord avec l’affirmation suivante :

« Le gouvernement, les médias et le monde de la finance aux États-Unis sont contrôlés par un groupe de pédophiles adorateurs de Satan qui dirigent un trafic sexuel d’enfants à l’échelle mondiale. »

Je suppose que, si on leur demandait anonymement leur avis, une partie de ces croyants cocherait aussi l’affirmation selon laquelle « le gouvernement, les médias et le monde de la finance aux États-Unis sont contrôlés par les juifs ». Mais si on leur demandait de choisir, ils diraient probablement que les pédo-satanistes sont au-dessus des juifs dans la hiérarchie occulte des Illuminati. Dans la hiérarchie de la méchanceté aussi, évidemment. Par comparaison avec les pédo-satanistes, tous les autres méchants semblent plutôt gentils.

Je pense que c’est précisément leur fonction. Nous avons affaire à une opération réussie d’infiltration cognitive de la complosphère, consistant à faire croire que « le gouvernement, les médias et le monde de la finance aux États-Unis » sont dominés par les adorateurs de Satan plutôt que par les adorateurs de Yahvé. L’idée que les élites américaines ont juré allégeance à Satan permet de faire oublier qu’elles jurent allégeance à Israël.

Cette secte de satanistes opérant en toute impunité au plus haut niveau d’Hollywood, de Wall Street et de Washington, torturant, violant, sacrifiant et mangeant des enfants et des bébés, est un mythe dont l’une des fonctions est de détourner l’attention de la communauté qui contrôle Hollywood, Wall Street et Washington.

Le pentagramme inversé serait alors la fausse bannière de l’étoile de David. Ceux qui veulent nous faire croire que les adorateurs de Satan veulent détruire les valeurs de l’Occident sont les mêmes que ceux qui veulent nous faire croire que les adorateurs d’Allah ont détruit les tours jumelles.

La différence est que les adorateurs de Satan n’ont pas d’existence significative. Il existe bien aux États-Unis des églises sataniques. La plus ancienne, l’Église de Satan, a été fondée en 1966 par Anton LaVey, un fils de juif ashkénaze qui se vante dans son autobiographie d’avoir participé à de la contrebande d’armes au profit d’Israël. Quant à Malcolm Jarry, qui a fondé en 2013 (à Salem dans le Massachussetts) le Temple satanique, il se décrit comme un « juif laïc » attaché à Israël, et dit ne pas voir de contradiction entre son judaïsme et son satanisme. He’s got a point, comme on dit : dans la Bible hébraïque, Satan n’est qu’un auxiliaire de Yahvé. Ainsi, le rédacteur du premier livre des Chroniques, chapitre 21, hésite entre « Yahvé envoya la peste en Israël », « l’Ange de Yahvé ravagea tout le territoire d’Israël », et « Satan se dressa contre Israël » (1Chroniques 21 : 1-14).

Ces mouvements, de toute manière, font plus de bruit que de mal. Surveillés par les autorités, ils se distraient avec des gadgets et des invocations, et ne se livrent à aucune activité criminelle [1]. Et ils n’intéressent pas nos élites.

Alain Escada a récemment déclaré que selon le rapport de 2008 de la Miviludes (Mission interministériel de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires), il y aurait en France 25 000 satanistes. Vérification faite, ce chiffre est introuvable dans le rapport en question, qui présente le satanisme comme marginal et peu préoccupant. Pour justifier encore son inquiétude, Escada cite un article du Parisien daté du 21 novembre 2018 et titré : « Paris : de macabres découvertes chez un "galeriste sataniste" » : il y est question d’un homme aux antécédents psychiatriques chez qui l’on a découvert des fœtus dans du formol et une momie de nourrisson. C’est bien dire que le satanisme relève en réalité du fait divers. On me signale parfois, à titre d’objection à mon « déni » du satanisme, des histoires sordides de crimes sataniques : David Berkowitz dit « Fils de Sam », les West Memphis Three, sans oublier bien sûr Charles Manson. Nous sommes, là-encore, dans le registre des crimes de forcenés. Il n’est pas exclu, surtout dans le dernier cas, que des criminels de ce type ait subi des expérimentations de type MK-Ultra, mais nous sommes encore loin du roi des Belges sacrifiant des bébés sous la pyramide du Louvre.

La panique satanique comme outil politique

Si, aux États-Unis, près d’un électeur républicain sur quatre croit que « le gouvernement, les médias et le monde de la finance aux États-Unis sont contrôlés par un groupe de pédophiles adorateurs de Satan », c’est en grande partie à mettre au crédit de QAnon, cette opération psychologique lancée pour soutenir Trump en 2016, dont l’un des messages était – et est encore, semble-t-il – que le monde sera sauvé dès que Trump aura neutralisé le réseau des pédophiles satanistes, plus ou moins identique à « l’État profond » que Trump dit combattre, ou au « marais » qu’il prétend vouloir assécher, ou encore tout simplement au Parti démocrate.

Ce n’était pas la première utilisation politique connue du satanisme. Richard Jenkins, sociologue à l’université de Sheffield, a écrit un livre passionnant (Black Magic and Bogeymen) sur une opération psychologique menée par le renseignement militaire britannique en Irlande du Nord entre 1972 et 1974, visant à « diaboliser » la violence entre les groupes paramilitaires catholiques et protestants, en plaçant des objets et des inscriptions sataniques dans certaines zones de guerre de Belfast, et en faisant circuler par la presse des rumeurs de messes noires et de sacrifices rituels. L’objectif, partiellement atteint, était, dans une population très religieuse de part et d’autre, de salir l’image de leurs luttes armées [2].

Ce qui a été particulièrement efficace dans l’opération QAnon, et dans des films de la même mouvance comme Out of Shadows, c’est la fusion de la pédophilie et du satanisme. Car si l’existence du satanisme des élites est douteuse, en revanche l’existence de réseaux pédocriminels impliquant des hommes très puissants ne l’est pas. L’affaire Pizzagate, déclenchée par la mise en ligne des emails de John Podesta, recouvre une réalité terrifiante. Mais il n’y a pas, dans cette pédocriminalité de réseau, de culte de Satan au sens propre, même si on peut évidemment la jugée satanique (voir ici ma distinction entre le satanique et le satanisme).

Pour faire du satanisme l’ennemi civilisationnel suprême, QAnon a réactivé la « panique satanique » qui avait submergé les États-Unis et d’autres pays anglophones dans les années 1980-90. Le cœur de cette psychose collective était la croyance dans l’existence d’un culte satanique pratiqué secrètement de génération en génération dans certaines familles, dont les rituels incluaient la torture, le meurtre et le cannibalisme d’enfants et de nouveau-nés, et la programmation des adeptes par des techniques de dissociation ou fragmentation de la personnalité. Ces satanistes seraient si nombreux que des dizaines de milliers d’enfants seraient sacrifiés par eux chaque année. Et ils seraient si puissants qu’ils auraient neutralisé toutes les enquêtes policières.

L’origine de cette hystérie collective est bien documentée, et a fait l’objet de nombreux livres et de plusieurs documentaires en anglais, dont le tout récent Satan Wants You. Le film Régression d’Alejandro Amenábar, basé sur plusieurs histoires vraies, est aussi intéressant.

Comme je l’ai déjà expliqué, la vogue des thérapies dites régressives (ou « thérapies par les souvenirs récupérés ») a été le déclencheur. Mais le phénomène n’aurait pas eu l’ampleur qu’il a pris sans l’écho favorable que lui ont donné les grands médias. En fait, comme le montrent Debbie Nathan et Michael Snedeker dans Satan’s Silence : Ritual Abuse and the Making of a Modern American Witch Hunt (Basic Books, 1995), « une panique morale d’une telle ampleur ne peut être obtenue que par des efforts concertés pour l’institutionnaliser » [3].

Inévitablement, avec le soutien de certaines féministes, l’accusation de pédo-satanisme a été habilement exploitée par certaines femmes vengeresses contre leurs anciens maris. L’exemple typique est l’affaire Hampstead, près de Londres, déclenchée par des enregistrements vidéos des enfants de Ella Draper accusant leur père Ricky Dearman de diriger un culte satanique et de les avoir forcés à tuer des bébés et à boire leur sang. Il s’est avéré que les accusations des enfants avaient été obtenues sous la torture et la menace par le conjoint de la mère, Abraham Christie [4]. Cette affaire rappelle les accusations portées par Dalila Sadok contre le père de ses enfants, dans le film Les Survivantes et dans ses interviews.

Dans les années 1990, la littérature sur le pédo-satanisme s’est enrichie de la thématique MK-Ultra, à partir notamment du livre Trance Formation of America, basé sur les « souvenirs » de Cathy O’Brien « récupérés » par hypnose [5]. Mélanger pédophilie, satanisme et MK-Ultra, telle est la recette de base d’un nombre incalculable de livres, qui naguère n’auraient même pas trouvé place dans les arrière-salles des librairies New Age, mais poussent aujourd’hui sur la plateforme Amazon comme des champignons hallucinogènes. Admirez par exemple la production de Fritz Springmeier (non, ce n’est pas de la parodie).

QAnon a encore garni cette mythologie protéiforme de détails particulièrement horribles, avec notamment l’adrénochrome, un élixir de jouvence prétendument consommé par nos élites pédo-satano-psychopathes, extrait de l’hypophyse d’enfants sous la torture (une rumeur qui trouve son origine dans le roman et le film Las Vegas Parano). Cette théorie satano-vampirique de la « récolte d’adrénochrome », a été relayée par des personnalités comme l’acteur Jim Caviezel (qui tient le rôle principal dans le film récent Sound of Freedom) [6]. En France, Cyril Hanouna accrédita cette rumeur en donnant la parole à l’escroc Gérard Fauré, présenté comme « l’ancien dealer du tout-Paris », le 9 mars 2023.

La pilule noire

Cette mythologie pédo-satanique constitue ce que j’appelle la « pilule noire ». La métaphore de la « pilule rouge », tirée du film Matrix, est aujourd’hui si répandue qu’elle est passée dans le langage courant. On est redpilled quand on a compris que les grands médias mentent sur à peu près tout. La pilule noire est, si l’on veut, une overdose de pilule rouge. Ayant échappé à l’univers du mensonge médiatique avec la pilule rouge et ainsi pris pied dans la réalité, vous allez, si vous prenez la pilule noire, sentir le sol s’effondrer à nouveau sous vos pieds et vous enfoncer dans un monde totalement fantasmatique, aussi noir et angoissant que le monde d’avant la pilule rouge était rose et rassurant.

La pilule noire ne libère pas, elle aliène. Elle vous fait perdre votre capacité de raisonner. Elle vous enferme dans une sorte de religion inversée. Elle vise à générer un climat de dépression et d’impuissance collective. Elle vise aussi à détourner l’attention. Car à côté de ces adeptes de Satan violeurs et dévoreurs de bébés, les adeptes de Yahvé font figures de doux agneaux ! Si l’internationale pédo-sataniste dirige le monde, alors rien d’autre n’a plus d’importance.

La pilule noire exploite notre tendance à considérer les super-riches et les super-puissants comme intrinsèquement différents de nous. Elle nous fait oublier que nous avons affaire à des hommes. Des hommes corrompus, comme nous le serions peut-être à leur place, mais des hommes tout de même, des fils et des pères, avec des besoins sociaux et le souci de leur réputation et de leur héritage.

La mythologie des pédo-satanistes qui gouvernent le monde n’est pas très différente de la théorie reptilienne de David Icke, selon laquelle les dirigeants du monde n’appartiennent pas à l’humanité ordinaire, mais sont liés aux « grands humanoïdes reptiliens buveurs de sang et changeurs de forme, originaires du système stellaire Alpha Draconis, aujourd’hui cachés dans des bases souterraines, [qui] sont à l’origine d’une conspiration mondiale contre l’humanité » (Wikipédia). Selon un sondage réalisé en 2013, 4 % des électeurs américains inscrits sur les listes électorales croyaient aux idées de David Icke (que lui-même, précisons tout de même, a abandonnées). Ils font certainement partie des 15 % qui croient à l’Internationale pédo-sataniste.

La cerise nazie sur le gâteau sataniste

Le satanisme international, avec ses « esclaves sexuelles programmées par MK-Ultra » et autres fantasmagories, est un épouvantail qui sert à éloigner les curieux du sionisme international. C’est l’un des nombreux masques que revêt le sionisme international pour enfumer et décerveler les Goyim. Il existe de cela un indice qui ne trompe pas : la volonté de systématiquement ramener les nazis dans cette mythologie. Pour les concepteurs de cette imposture, il est important d’amalgamer satanisme et nazisme.

J’ai déjà signalé la présence suspecte de ce thème dans le film Out of Shadows, et dans le livre d’Alexandre Lebreton. Dans le premier, il est question de Himmler et de ses expérimentations maléfiques visant à créer une race de seigneurs, avec pour preuve une photo de son château d’allure gothique. Dans le second, c’est Klaus Barbie qui est cité : « Un homme politique qui est lié de très près à ces programmes de MK m’a dit un jour que c’était Klaus Barbie qui était à l’origine de cette programmation. » Constatez le niveau d’argumentation.

Le Néerlandais Robin de Ruiter, qui défend l’idée que le monde est dirigé depuis des siècles par treize lignées sataniques, affirme quant à lui que le médecin nazi Joseph Mengele « a joué un rôle crucial dans le développement du programme du Contrôle Mental Monarch. Il était non seulement le concepteur de ce programme, et il l’a également introduit dans le monde de la science », et « faisait partie de la hiérarchie occulte en quête d’un contrôle total du monde » (propos extraits de sa préface au livre de Nathalie Augustina, Confession d’une top model, au délicieux sous-titre : Contrôle Mental Monarch, Esclavage et Abus sexuel). De Ruiter a aussi collaboré avec Laurent Glauzy, fondateur de Pro Fide Catholica et auteur de Une élite sataniste dirige le monde (2017).

Aujourd’hui dans le monde francophone, la nouvelle pilule noire s’appelle Les Survivantes. Il n’est pas étonnant d’y retrouver encore les nazis complices des satanistes. Anne Bilheran, qui a préfacé le livre de la « survivante » Anneke Lucas, a écrit elle-même L’Internationale nazie, préfacé par Slobodan Despot et Jean-Dominique Michel. Elle a publié dans la revue du premier, Antipresse, un article dans lequel elle me critique indirectement, et écrit :

« Selon les témoignages de réseaux pédocriminels, notamment satanistes, que j’ai étudiés, environ la moitié dit venir de familles franchement nazies ou sympathisantes, quel que soit le niveau de l’échelle sociale ou le pays. […] D’après mes recherches, les nazis avaient une grande tolérance envers la pédocriminalité […]. Et leurs pratiques rituéliques comportaient de nombreux marqueurs du satanisme et de ses dérivés, avec un mélange d’occultisme inspiré des structures anglaises comme la Golden Dawn et de la culture germanique et nordique, comme le "Soleil noir". »

Comme je trouve que Bilheran manque d’imagination, je lui dédie cette image qui illustre bien les choses dégoûtantes que les Nazis faisaient (et font encore) avec des bébés.

 

Laurent Guyénot

Notes

[1] C’est ce qui ressort de l’étude historique et sociologique la plus approfondie sur ce sujet, due au très catholique Massimo Introvigne, Enquête sur le satanisme, Dervy, 1997.

[2] Richard Jenkins, Black Magic and Bogeymen : Fear, Rumour and Popular Belief in the North of Ireland 1972-74, Cork University Press, 2014.
Lire en ligne son article "Spooks and spooks" tiré du livre Witchcraft Continued, dir. Willem De Blecourt et Owen Davies, Manchester University Press, 2004.

[3] Debbie Nathan et Michael Snedeker, Satan’s Silence : Ritual Abuse and the Making of a Modern American Witch Hunt , Basic Books, 1995 (sur archive.org), p. 5.

[4] Écouter les podcasts “Hoaxed” d’Alexi Mostrous sur www.youtube.com/watch ?v=97a9...

[5] Je ne nie évidemment pas l’existence des expérimentations MK-Ultra, puisque je les évoque dans mon enquête sur l’assassinat de Robert Kennedy. Mais les capacités de programmation et de dissociation que prête à la CIA cette sous-littérature sont le fruit d’une exagération grotesque.

[6] Le fait que Caviezel soit surtout connu pour son rôle de Jésus dans La Passion du Christ de Mel Gibson n’est pas sans importance, puisque le mythe des pédosatanistes qui dirigent le monde est particulièrement bien accueillie dans les cercles chrétiens fondamentalistes.

 

Ne manquez pas le conférence de Laurent Guyénot sur le sujet

 

Satanisme et charlatanerie

 
 






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66 Commentaires

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  • #3457387
    Le 24 novembre à 19:05 par anonyme
    Laurent Guyénot – La pilule noire

    Excellent Laurent Guyénot, comme d’habitude !

     

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  • #3457421
    Le 24 novembre à 19:45 par Haute Patrie
    Laurent Guyénot – La pilule noire

    M.Guyenot, de votre article, je n’en déduis pas que le satanisme sert directement à protéger les adorateurs de Yahvé, mais que le satanisme présenté en tant que tel, je dirais romancé, sert à cacher le satanisme réel, dont les adorateurs du volcan Yahvé sont en effet historiquement des serviteurs.

    Nos ennemis sont bel et bien les satanistes, et ils ne le sont pas parce qu’ils adorent Satan en robe noire en faisant des sacrifices, mais parce qu’ils servent l’argent et qu’ils œuvrent pour que l’humanité se détournent de Dieu.
    Argent et dépravation, Mammon et Belzébuth.

    Il me semble évident que l’arnaque intellectuelle est là.

     

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  • #3457432
    Le 24 novembre à 20:16 par pseudo
    Laurent Guyénot – La pilule noire

    Le satanisme organisé est bel et bien réel, on n’a qu’à voir l’affaire Dutroux. La franc-maçonnerie est un front pour le satanisme organisé et pratiqué par les membres des plus hauts degrés alors que ceux des degrés inférieurs sont dupes de la réelle nature de leur confrérie.

     

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    • #3457783
      Le 25 novembre à 17:33 par nonom
      Laurent Guyénot – La pilule noire

      A propos de la FM, elle cible perpétuellement de nouveaux membres tout azimut en ce moment et sans relâche !

      Le gauchismes maçon-compatible en 3 exemples : (« les races n’existent pas », « l’avortement est dans la constitution il donc est moral », « l’immigration européenne est parfaitement égale à l’immigration extra-européenne...sic ») et j’en passe, la fascination pour l’occulte est un plus.

      Le futur maçon a un modèle parentale qui a profité des largesses de la gauche mitterandienne, fonctionnaire catégorie A, un passé étudiant-diant ou un jeune d’un milieu pro indépendant avec de grandes ambitions...

       
  • #3457860
    Le 25 novembre à 22:51 par jean-elie
    Laurent Guyénot – La pilule noire

    Le raccourci Satan = YHWH est un peu rapide. Il ne faut pas confondre le point de vue Juif, et la réalité.

    Jésus-Christ, le Verbe de YHWH, dit aux Juifs en Jean 8,44 : « votre Père c’est le diable », juste aprés que les grands prétres disaient que Dieu était leur père.

    Ainsi, Jésus , qui est le Verbe de YHWH, dit des adorateurs de YHWH qu’ils ont pour pére le diable. Il faut en conclure que ce n’est pas le fait d’adorer YHWH qui fait d’eux des fils béni, des élus, héritier des promesses, puisque leur pére est le diable.

    En effet, YHWH qui s’exprime par les prophétes systématiquement mis a mort par les juifs, ne cesse de maudire les fils d’Israel, et si Moise n’était pas intervenu en faveur du peuple, YHWH l’aurait détruit au désert. D’ailleurs, aucun des hébreux qui ont passé la mer rouge n’ont pu rentrer en terre promise. YHWH l’avait juré, aucun idolâtre ne foulera la terre Sainte. Et ce sont leurs fils , non circoncis, qui passèrent le jourdain.

    Ainsi, méme ces textes de l’age du Bronze ne permettent pas de dire que YHWH est SATAN. YHWH a donné la terre sous condition de faire couler la justice comme le miel, le droit comme le lait, de soutenir la veuve et de prendre soin de l’étranger « car vous avez aussi été étranger en Egypte ».

    Jésus est le Verbe de YHWH et Satan est le dieu de tout ceux qui l’on rejeté quand il est venu dans la chair.

     

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    • #3457929
      Le 26 novembre à 08:06 par Laurent Guyénot
      Laurent Guyénot – La pilule noire

      Quand Jésus s’est-il déclaré être "le verbe de YHWH" ? A-t-il une seule fois prononcé le nom YHWH, d’après les Évangiles ?

       
  • #3457880
    Le 26 novembre à 03:17 par Lecteur curieux
    Laurent Guyénot – La pilule noire

    Il y’a une autre œuvre de fiction qui met en scène l’adrénochrome et sa « méthode d’extraction » : Jack Barron et l’éternité. Ce roman de science-fiction a été publié par Norman Spinrad en 1969, c’est-à-dire 2 ans avant Fear and Loathing in Las Vegas (1972). Je ne me risquerai pas à en faire un résumé, mais d’entre les œuvres d’anticipation qu’il m’ait été donné de lire, c’était parmi les plus clairvoyantes, surtout en contemplant les derniers développements de la société américaine. Spinrad a ensuite publié en 1972 un autre roman dont le thème est précisément le Nazisme : Rêve de fer. Ces deux œuvres sont très impressionnantes, dans le fond comme la forme. Ayant lu cet article, je me que m’interroger sur l’étrangeté d’une telle coïncidence — même s’il n’est pas question de Satanisme — et l’intention de Spinrad. Si je me souviens bien, ce dernier était un proche de Philip K. Dick et se serait expatrié en France. J’aimerais savoir ce qu’en pense M. Guyénot...

     

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  • #3457884
    Le 26 novembre à 04:37 par medo
    Laurent Guyénot – La pilule noire

    Un grand thème : le "Satan" historique semble déjà souffrir de confusions pluri millénaires réinventée au fil des activités sectaires pour cacher la malfaisance de la plupart de ceux qui se servent de ces diabolisations diverses et variés pour couvrir leurs maladies respectives .
    En Egypte le pire démon fut nommé mammon ( la cupidité ) on peut constater qu’il n’a cessé de régner parmi ces sectes qui ont censuré et falsifié l’observation du ciel et des planètes observables comme Saturne ou Venus autrefois l’etoile du matin ou Lucis ... c’est a dire ECARTER des sentiers vers la connaissance qui eclaire ( deja confusion quand on ecrit liber( e) qui force a se referer a une DOXA du livre des livre - mais seulement en "oxidant " .
    Et vis a vis des serpents (celui de sepher bereshit ou celui de D Icke ? confondus avec des "vers" ou niant le savoir ancienn , de simples protozoaires comme ceux qui causent des affections parasitaires capables de modifier le comportement en vue de la propagation de ces parasites comme le cas de la toxoplasmose ( T .gonidii ) propagée par les mœurs des civilisations qui ont permis ET PROTEGE - la pédo criminalité et AUSSI TOUTES les moeurs sexuelles contre nature ( non PLUS a fin de reproduction ) . & on apprend sans peine que les fournisseurs de prostitutions furent tres souvent des institutions sectaires ( des couvents autant que des temples d’aphrodite en grece ) - ayant donc a cacher leurs travers par des diabolisations - ca va du bouc émissaire des hebreux - au serpent de la bible remasterisée par Constantin vers 330 EC - Devant des gothiques actules - qui arborent sans comprendre des crucifix inversés et des tas de symboles , mais par contre , n’écrasent pas une mouche Tout cela , pendant que des nouveaux buchers sont erigés sans cesse de tous bords et par les inventions de SrasCOV par manipulation genétique cachée par l’hysterie du complotisme parmentier avec le graphene et les nanos pour sauver l’industruanderie des manipulations genetiques et les grands profits de la maladie qu’on invente pour inventer SURTOUT LA RENTE DE PROFIT DES traitements qui tuent mais qui rapportent ....

    - & A cacher sans cesse ces travers pour un grand nombre parasitaire - car l’entendement lui meme semble etre atteint comme les virus informatiques le montrent au travers des croyances ...leurs FONDS DE COMMERCE dans le pluralisme des appats rances de ces Hubris

     

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  • #3458680
    Le 28 novembre à 09:51 par anonyme
    Laurent Guyénot – La pilule noire

    Quelles que soient les faiblesses, mineures à mes yeux, qu’on peut trouver dans l’argumentation de cet article, il a l’immense intérêt d’aider à une prise de conscience des stratégies de diversion attentionnelle mises en oeuvre par l’Empire afin de donner des os à ronger à la populace sans que ça porte à conséquence.

    L’accusation de satanisme est pour cela parfaite parce que, après des siècles de persécution antichrétienne contre l’Eglise et sa doctrine, personne, à part les croyants, n’a cure du satanisme. Dorénavant, verser dans le satanisme c’est à peu près pareil que de croire aux soucoupes volantes. Chacun est libre de s’adonner à son truc.
    Il s’ensuit que, même s’il est de bonnes raisons de penser que le cérémonial sataniste des élites est un outil de rassemblement, de solidarisation et/ou d’engagement dans la cause commune par la compromission, il ne peut être vu que comme un moyen et non une fin, justement parce que l’idée d’une finalité sataniste de domination sur le monde est totalement décrédibilisée à notre époque.
    Elle peut bien être une réalité qui anime véritablement les puissances d’argent dans une visée eschatologique (je le crois volontiers, ne serait-ce que parce que le poudré de Rothschild a pour anagramme "Mammon Enculera") mais il ne servira à rien d’insister là-dessus, justement parce que croire en Dieu, ou croire au diable, vous faites bien ce que vous voulez, la République laïque s’en fout.

    Bref, pour démasquer l’élite qui organise actuellement sa domination mondiale dans l’idée de l’officialiser comme nouvel ordre mondial avec, comme le proposait Jacques Attali, capitale à Jérusalem, l’attention au satanisme n’est d’aucune utilité. Le satanisme nous baignons dedans et nous ne le voyons plus, pas plus que les poissons ne voient ni n’ont conscience de l’eau. S’y intéresseraient-ils qu’ils n’y gagneraient rien. L’essentiel est ailleurs.

    Ce qui importe pour la vie, c’est l’énergie et, donc, pour la société des hommes c’est l’argent. C’est ce dernier qui peut nous rendre esclaves à force de dépendance. Et aux mains de qui est-il ? De "banquiers-marchands" de la finance internationale, pour reprendre la belle expression de Valérie Bugault.

    Il est hautement probable qu’ils se soient mis au service de l’AIPAC mais il faut aussi se rappeler que les serviteurs de l’argent n’ont aucune loyauté. Si Israël est détruit (une bombe, un vaccin ou Dieu sait quoi...), le diable mondialiste ira s’installer ailleurs. Par exemple Astana...

     

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  • #3458861
    Le 28 novembre à 21:55 par Esteban3012
    Laurent Guyénot – La pilule noire

    Finalement, ce qui importe, et ce à quoi nous devrions assister prochainement, c’est de savoir si l’équipe Trump va réaliser un vrai coup de filet dans ces milieux sur base des affaires Epstein, Podesta & "Diddy" Combs... le reste c’est un peu de la littérature.

     

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  • #3459341
    Le 30 novembre à 07:36 par baronsamedi
    Laurent Guyénot – La pilule noire

    Très bon papier M Guyenot, soyez-en remercié.

    J’ai particulièrement apprécié votre analyse quant aux propos de Madame Bilheran, que j’ai souvent évoqué ça et là sur d’autres espaces d’expression sur l’internet face à quelques personnes fascinées par cette dame ( qui est d’ailleurs plutôt charmante, ceci explique peut-être celà....), à cause de cette obsession qu’elle a de voir des "nazis" derrière tout ce qui se passe depuis des lustres, mais qui est devenu plus visible depuis 2020.

    J’ai souvent résumé son attitude typiquement de "reductio ad hitlerum", par une petite boutade en singeant le titre d’un vieux films français "elle voit des nains partout" que j’avais transposé en "elle voit des nazis partout" !

    Vous imaginez les volées de bois vert que je me suis alors pris......ce qu’on appelle en "français moderne", un "shit storm"......certains "followers" de Madame Bilheran devant avoir sans doute ( certes, ce n’est qu’une hypothèse), quelques tendances à la "simpitude", si vous m’autorisez cet ignoble néologisme bâti sur la notion de "simp", qu’en tant qu’anglophone de qualité, vous devez connaître.

    Madame Bilheran est toutefois une personne très cultivée (dans le sens des humanités classiques) et très intelligente aussi, ce sont deux points que je ne remets pas en doute, il faut rendre à César, comme on dit.

    Toutefois, il est bon de remettre un peu l’église au milieur du village, ce que vous fîtes dans cet article, aussi soyez-en donc humblement remercié.

     

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  • #3463147
    Le 9 décembre à 03:35 par Goy HaLal
    Laurent Guyénot – La pilule noire

    C’est vrai que l’amalgame -systématique- entre « Satanisme » (+plus généralement tout ce qu’il y a de mal dans le Monde) et « Nazisme » est absolument grotesque (et écœurant).

    Par contre, plus le temps passe, plus j’ai comme l’impression que les Sionistes sont eux-mêmes les gros idiots utiles d’un plan plus subtil qui les dépasse largement (mais là, je ne parle pas de "satanisme" hein).

     

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