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Laurent Guyénot – Quoi de neuf sur JFK ?

À ce jour, et à ma connaissance, aucune révélation bouleversante, aucune preuve accablante, n’est sortie des 64 000 documents rendus publics depuis le 18 mars sur l’assassinat de John Kennedy. Néanmoins, la piste israélienne se trouve plutôt renforcée, notamment par une clarification de la proximité de James Jesus Angleton avec le Mossad. Le mot Israel qui était caviardé sur un document préalablement déclassifié, apparaît maintenant en clair sur la nouvelle version. Cela indique que, si la CIA estimait que les liens entre Angleton et Israël devaient être occultés il y a quelques années encore, ces liens sont si connus aujourd’hui que le caviardage du mot Israel était devenu ridiculement contre-productif.

 

 

Sur un autre document, mentionnant qu’Angleton gérait « plusieurs services de renseignement, beaucoup d’entre eux avec [le Service du Renseignement israélien] », les mots entre crochets ont également été décaviardés. Le compte X de Wikileaks, suivi par 5,8 millions d’abonnés, fait remarquer :

La CIA a censuré les liens entre l’officier supérieur James Jesus Angleton et les services de renseignement israéliens, comme le montre ce nouveau dossier non expurgé sur l’assassinat de JFK. Angleton avait détourné la politique de JFK visant à empêcher Israël de se doter d’armes nucléaires et avait été salué par le chef du Mossad, Meir Amit, comme « le plus grand sioniste d’entre tous ».

 

Une page nouvellement déclassifiée rapporte les propos de John McCone, le directeur de la CIA nommé par Kennedy, au sujet de la crise diplomatique secrète entre la Maison-Blanche et l’État juif sur l’armement nucléaire. Notant que les Israéliens « refusent de se soumettre aux garanties internationales prescrites par l’Agence internationale de l’énergie atomique », McCone craint que le projet israélien ne « déclenche de graves troubles dans le Moyen Orient », et recommande au président Kennedy, comme il l’avait fait à son prédécesseur Eisenhower, de prendre des sanctions économiques contre Israël. McCone, rappelons-le, avait été placé à la tête de la CIA par Kennedy précisément en raison de sa bonne connaissance et de son opposition au projet Dimona.

 

 

Cet aspect de l’histoire nous rappelle qu’incriminer « la CIA » dans l’assassinat de Kennedy n’a guère de sens, puisque le directeur de la CIA est totalement hors de cause. Ce qu’il faut faire, c’est identifier les agents de la CIA qui ont pu être impliqués, à l’insu de leur directeur. Le nom sur lequel se sont concentrés tous les soupçons, depuis les années 70, est celui de James Jesus Angleton, chef du contre-espionnage. La piste de la CIA mène tout droit au seuil de son bureau. Or depuis la parution en 2017 de sa biographie par Jefferson Morley (The Ghost), on sait que son bureau menait au Mossad par une porte de service. Ainsi, à travers Angleton, la piste de la CIA mène tout droit au Mossad, de la même manière qu’à travers Jack Ruby, la piste de la mafia mène tout droit à l’Irgoun.

Sam Parker, ancien candidat au Sénat, résume les principaux actes de trahison d’Angleton en faveur d’Israël :

 

 

Comme le précise un article du Washington Post sur les hommages reçus par Angleton en Israël à sa mort, « Angleton est réputé avoir aidé Israël à obtenir des données techniques nucléaires ». C’est un euphémisme : Angleton a en fait couvert le vol et la contrebande de matériaux destinés au réacteur nucléaire Dimona.

 

 

Angleton sabotait ainsi la politique de Kennedy, dans un dossier hypersensible de sécurité nationale et même mondiale.

Jefferson Morley, qui dans The Ghost a documenté la proximité d’Angleton avec le Mossad mais se gardait de faire le lien avec l’assassinat de Kennedy – et, dans les années 90, traitait Michael Piper de nazi – se risque maintenant à évoquer l’implication possible d’Israël dans l’assassinat.

 

 

J’en profite pour signaler un détail évoqué par Morley dans son livre, dont l’importance m’avait échappé. Angleton a rendu visite à Ben Gourion, peu après sa démission en juin 1963. The Ghost, p. 171 :

Angleton n’a pas manqué ses voyages réguliers en Israël. « Il avait l’habitude de venir de temps en temps pour rencontrer le chef du Mossad et obtenir des informations », se souvient Efraïm Halevy, qui était l’agent de liaison du Mossad auprès de la station de la CIA à Tel-Aviv au début des années 1960. Halevy escortait Angleton lors de ses tournées et enregistrait ses rencontres avec des responsables israéliens. « Il avait l’habitude de rencontrer David Ben Gourion, qu’il connaissait depuis de nombreuses années », se souvient Halevy. « Ben Gourion a fini par quitter le pouvoir [en 1963] et Angleton s’est rendu à Sde Boker [la maison de Ben Gourion dans le Néguev] pour le rencontrer. Je n’ai pas assisté à ces réunions. Ils n’étaient que tous les deux. Il avait des affaires à régler.

De quoi Angleton et Ben Gourion ont-ils bien pu discuter secrètement ce jour-là ? Je rappelle que Ben Gourion démissionna (officiellement « pour raisons personnelles ») le jour de sa réception de l’ultime lettre de Kennedy menaçant Israël de sanctions en cas de refus d’une inspection de Dimona. L’hypothèse la plus raisonnable est que Ben Gourion, ayant échoué à faire fléchir Kennedy, a décidé de s’occuper de lui d’une autre manière. Il est probable qu’il fit appel aux anciens de l’Irgoun et du Lehi, spécialistes des assassinats politiques et opérations sous fausse bannière, en particulier Menahem Begin et Yitzhak Shamir, qui allaient par la suite devenir Premiers ministres :

 

 

De grands progrès ont été faits depuis une dizaine d’années dans la recherche sur l’assassinat de JFK. La piste d’Israël, ouverte par Michael Collins Piper dans les années 1990, est aujourd’hui évoquées par des personnalités influentes comme l’historien Martin Sandler, éditeur en 2013 d’un recueil de lettres de Kennedy, incluant son échange avec Ben Gourion en juin 1963 :

 

 

Depuis que Johnson est ouvertement reconnu comme le président américain le plus pro-Israël depuis Truman, les investigateurs qui ciblaient Lyndon Johnson comme le cerveau de l’assassinat ne peuvent plus faire l’impasse sur l’implication d’Israël. Exemple avec Roger Stone, auteur de The Man Who Killed Kennedy : The Case Against LBJ :

 

 

Israël ayant montré son vrai visage avec le génocide de Gaza, les inhibitions cognitives qui empêchaient de concevoir sa culpabilité dans l’assassinat de Kennedy s’effondrent. Des journalistes très influents comme Candace Owens ou Tucker Carlson ont brisé le tabou. Jackson Hinkle, suivi par presque trois millions d’abonnés sur X, relaie le discours de Mouammar Kadhafi à l’Assemblée générale de l’ONU, presque introuvable sur le Net il y a encore un an :

 

 

Je suis fier d’avoir, avec le soutien d’E&R, contribué à cette évolution. Le film réalisé par ERTV sur la base de mon script, est souvent relayé, en entier ou par morceaux :

 

 

Dans son dernier article paru ce lundi, « How Israel killed the Kennedys » (cliquez dans la fenêtre Translate en haut à droite pour le lire en français), Ron Unz met notre travail à l’honneur :

Laurent Guyénot, éminent conspirationniste français, fait partie de la petite poignée d’auteurs récents à avoir adopté et promu l’hypothèse Piper. Bien que je ne puisse pas nécessairement approuver chaque élément en particulier, je recommande vivement son livre de 2019, The Unspoken Kennedy Truth, qui constitue le meilleur exposé de l’accusation d’Israël et du Mossad concernant l’assassinat de JFK. Ce livre de poche résume toutes les informations importantes et est suffisamment court pour être lu en un ou deux jours seulement. Son article de 2018 sur le même sujet reprend les mêmes informations sous une forme beaucoup plus concise : « Did Israel Kill the Kennedys ? ». Guyénot a également présenté ce même sujet controversé sous la forme d’un documentaire de 2022 disponible sur YouTube. Bien que peut-être trop hagiographique, Israël et le double assassinat des frères Kennedy constitue également la meilleure introduction vidéo à ce sujet.

Laurent Guyénot

 

Laurent Guyénot fait le point en vidéo dans L’Échiquier international

 

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46 Commentaires

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  • #3512040
    Le 26 mars à 20:59 par Alex
    Laurent Guyénot – Quoi de neuf sur JFK ?

    La menace nucléaire qui pesait sur les USA était bien réelle et se trouvait à Cuba . Il est prouvé que l’Armée et la CIA étaient prêtes à tout pour envahir l’île, comme l’attestent les opérations Northwoods et "l’incident de la Baie des Cochons"

    L’escalade au Vietnam a contrarié les projets des militaires. Mais fondamentalement, Kennedy s’était inscrit dans une logique de paix, ce qui fut perçu comme une trahison dans le monde militaro-industriel. Le général LeMay, de l’US Air Force pensait que l’invasion était nécessaire pour éliminer le danger soviétique à Cuba de manière définitive.

     

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  • #3512045
    Le 26 mars à 21:09 par Jo point bard
    Laurent Guyénot – Quoi de neuf sur JFK ?

    C’est comme la brigittologie, il y a un faisceau d’indices concordants qui ne laissent pas beaucoup de doutes

     

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    • #3512677
      Le 28 mars à 03:09 par Lérins
      Laurent Guyénot – Quoi de neuf sur JFK ?

      Hi Hi Hi...je suis mdr (Faut que notre cher L.G. pousse ses investigations sur le sujet Brigitte)

      A part ça, dîtes-donc les gars, le Angleton, sur la photo en début du fil, il avait une sacrée tronche-en-biais de mante religieuse, j’espère qu’on va lui régler son compte officiellement.

      S’il a eu la moindre responsabilité dans l’assassinat de JFK, en occultant des informations cruciales, le minimum serait de prononcer sa déchéance, à titre posthume.

       
  • #3512074
    Le 26 mars à 22:03 par Saturnin Pompier
    Laurent Guyénot – Quoi de neuf sur JFK ?

    Laurent Guyénot a tout à fait raison d’être fier de son travail sur l’affaire JFK et satisfait de la reconnaissance qui commence à s´exprimer sur sa personne​.

    Alain Soral doit lui aussi être très content de lui-même de se voir associé en quelque sorte ​à cette reconnaissance, en raison de la diffusion des travaux de LG sur son site et à la publication de plusieurs de ses livres par sa maison d’ édition​.

    Cela doit faire chier plus d’un. Tout est en ordre.

     

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  • #3512143
    Le 27 mars à 04:48 par Charles
    Laurent Guyénot – Quoi de neuf sur JFK ?

    Ces documents déclassifiés sont particulièrement sujets à interprétation.

    D’ailleurs, si Angleton a informé le directeur Helms de la présence de l’agent de la CIA Howard Hunt à Dallas ce jour-là, c’est qu’il n’a lui-même rien à se reprocher. En effet, un conspirateur ne dénoncerait pas un membre encore actif des opérations secrètes de la CIA, tout en étant impliqué lui-même. Cela serait illogique.

    Pour ce que cela vaut, à la fin de sa vie, Hunt a reconnu son implication dans des enregistrements audio et écrits.

     

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  • #3512165
    Le 27 mars à 06:42 par SOCRADE
    Laurent Guyénot – Quoi de neuf sur JFK ?

    Candace Owen (incroyable cette bonne femme !) a ajouté dans sa récente video sur JFK/Israel une information essentielle : Angleton, les Rockefellers, les Bushs, n’étaient pas juifs, pourquoi se battaient-ils pour Israel, jusqu’à faire tuer JFK ?

    Parce qu’ils avaient été des agents actifs du financement du nazisme, c’est avec ça que les israéliens les tenaient.

     

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  • #3512284
    Le 27 mars à 10:15 par Sev
    Laurent Guyénot – Quoi de neuf sur JFK ?

    J’ai lu le livre de Guyenot sur ce sale dossier. Je le conseille vivement à ceux qui veulent entrer dans le scénario le plus tordu en matière d’assassinat. Le brouillage de piste est l’une des spécialités de ces manipulateurs, leur force tient en leur capacité à corrompre et à tricoter leur plan sur la durée.

    Meyssan a commencé un boulot d’éclairage similaire sur le 11/9, reste à voir combien d’années encore faudra-t-il à cet autre dossier pour que les esprits acceptent la vérité. Le temps est l’élément crucial dans l’effacement des faits. Les mémoires oublient, trient, réinterprétent et le torrent d’événements quotidiens achève le grand embrouillamini.

    Des siècles déjà que les peuples se font balader... et notre époque démontre même que ça n’a non seulement pas changé, mais que c’est devenu encore plus compliqué "grâce" à la stratégie de l’étouffement par le torrent ininterrompu d’infos et d’infaux, d’IA et de contrôleurs de faits bidons. Le cerveau humain est très influençable, il n’est qu’à voir les covidiots qui, aujourd’hui encore, "croient" toujours en la religion vaccinale comme "progrès" indépassable.

     

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  • #3512449
    Le 27 mars à 15:53 par Plok
    Laurent Guyénot – Quoi de neuf sur JFK ?

    Kennedy avait signé l’Executive Order 11110.
    L’EO11110 est un décret présidentielle ôtant à la FED son contrôle total sur l’économie et la dette. Nationaliser la dette et créer de la monnaie sur l’étalon argent. C’était la solution pour éradiquer la FED.

    Seulement après l’assassinat de JFK, son successeur Johnson l’a révoqué et aucun président américain depuis n’a titillé la FED sur ce point-là.

    La thèse de la piste israélienne remplace donc la thèse bancaire et la mainmise sur la création monétaire ?Pas convaincu du tout...

    "Donnez-moi le controle de la monnaie d’une nation et je me moque de qui fait les lois" Mayer Amschel Rothschild ...
    ...mais tentez de m’enlever ce contrôle et vous verrez ce qu’il vous arrivera...

     

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    • #3512574
      Le 27 mars à 20:17 par Charles L.
      Laurent Guyénot – Quoi de neuf sur JFK ?


      “La thèse de la piste israélienne remplace donc la thèse bancaire et la mainmise sur la création monétaire ?”



      Ni l’une ni l’autre de ces théories ne tient la route.

      Sais-tu que la Réserve fédérale des États-Unis (la FED) est dirigée par un Conseil des gouverneurs qui comprend sept membres, dont un président et un vice-président ? Ces membres sont nommés par le président des États-Unis et confirmés par le Sénat. Et cela depuis 1913. Seules les banques régionales de la FED (il y en a 12) sont structurées comme des entreprises privées.

      La FED dispose d’une certaine autonomie qui a notamment permis de récupérer les conneries faites par Lehman Brothers en 2008. Mais il s’agit avant tout d’un organisme fédéral, comme son nom l’indique. Et donc son contrôle indirect du président américain. L’Executive Order 11110 avait simplement pour but de permettre l’utilisation ultérieure de billet de la Banque Fédérale. C’était un ordre transitoire qui a suivi son cours jusqu’en 1964, comme Kennedy l’avait prévu.

      Concernant Israel, la dénonciation d’un cadre des opérations spéciales de la CIA par James Angleton, n’a aucun sens pour le conspirateur qu’il est supposé être selon la théorie "Israel job". Selon cette théorie, il était le pivot entre l’Irgoun et les opérationnels de la CIA qui ont abattu Kennedy. James Angleton a pourtant bien donné le nom d’Howard Hunt ( en vie à cette date ) dans un memorandum adressé au directeur de la CIA, Richard Helms. Hunt qui a admis à la fin de sa vie avoir participé à l’assassinat. (enregistrement audio)

      En revanche, le projet d’opération Northwoods été révélé au cours des déclassifications entourant la mort de Kennedy, en 1998. En réponse à ce plan, Kennedy a limogé le Général en chef des armées qui lui avait proposé. Rien que ça. Ce projet à lui seul démontre que le DOD et la CIA étaient prêts à tout pour envahir Cuba. Absolument tout. Sans l’escalade au Vietnam, le projet aurait certainement eu lieu.

      Dimona, en comparaison de la menace nucléaire que représentait Cuba, c’est un peu léger. L’un n’est pas nécessairement antagoniste de l’autre. Cependant, the Dallas Citizens Council, qui a organisé le déplacement de Kennedy à Dallas, ne comptait que 23 membre "juifs" sur 238. Et un seul membre juif est mis en avant parmi les 9 membres du cercle restreint.

      L’information du déplacement n’étant pas quelque chose de secret à la Maison Blanche, il n’est même pas certain que le club soit impliqué. Même si probable.

       
    • #3513084
      Le 28 mars à 18:52 par Druide
      Laurent Guyénot – Quoi de neuf sur JFK ?

      @Charles : Les liens sont prouvés entre les néocons sionistes de l’équipe de Richard Perle et les responsables de l’opération Northwoods, comme l’a révélé Michael Collins Piper en 2004.

      Perle étant très proche de William Kristol, le père du PNAC qui fut aussi l’un des principaux propagandistes néocons, contrôlant l’information des médias de Rupert Murdoch. Son père était le célèbre Irving Kristol, l’agent de la CIA et ex-trotskyiste qui fonda le mouvement néocon américain.

      Paul Nitze était un membre de "Team B", l’équipe néocon sioniste anti-soviet de Richard Perle qui cherchait à prendre le contrôle de la CIA en exagérant la menace du communisme international et de l’URSS. Ils revinrent au pouvoir sous Bush fils, sélectionnant par exemple Wolfowitz pour mener la guerre en Irak.

      En résumé, Nitze était directement impliqué dans l’opération Northwoods, sous le commandement d’un général vigoureusement pro-Israël, Lyman Lemnitzer.

       
    • #3513518
      Le 29 mars à 21:26 par Charles L.
      Laurent Guyénot – Quoi de neuf sur JFK ?

      @Druide,

      Outre le fait que les liens que vous avancez semblent particulièrement forcés et peu convaincants, il convient de préciser que Paul Nitze n’était pas juif. Cependant, il était effectivement un fervent anticommuniste, ce qui était un trait largement partagé par de nombreux Américains de l’époque. Cela dit, quel est le rapport avec Dimona ?

      De plus, en quoi le fait que le général Lyman Lemnitzer ait présenté le projet Northwoods à Robert McNamara justifierait-il de l’impliquer, lui ou son secrétaire adjoint, Nitze, dans un complot visant à protéger une centrale nucléaire en Israël ? Sous l’administration Kennedy, les États-Unis ont autorisé la vente de divers équipements militaires à Israël, comprenant notamment des avions Phantom F-4 et Skyhawk A-4, ainsi que des armes légères et d’autres matériels stratégiques.

      Il est également évident que Lemnitzer, comme beaucoup d’autres hauts responsables américains à l’époque, était favorable à Israël, notamment pendant la guerre des Six Jours, où l’Égypte de Gamal Abdel Nasser, un allié important de l’Union soviétique, représentait une menace directe pour Israel, un allié des USA.

      En résumé, il n’y a aucun élément tangible établissant un complot liant les planificateurs de l’opération Northwoods, qui visait Cuba, et la centrale nucléaire de Dimona en Israël.

       
    • #3513792
      Le 30 mars à 18:27 par Druide
      Laurent Guyénot – Quoi de neuf sur JFK ?

      @Charles, je ne parlais pas du tout de Dimona, désolé qu’on se soit mal compris. Je ne faisais que signaler quelques faits sur Northwoods en lien avec les néocons (Team B), dont la source est Michael Collins Piper "The High Priests of War : The Secret History of How America’s ’’Neo-Conservative’’ Trotskyites Came To Power And Orchestrated The War Against Iraq As The First Step In Their Drive For Global Empire" (2004).

      Personne n’a dit que Nitze est juif.

       
    • #3513863
      Le 30 mars à 20:40 par Charles L.
      Laurent Guyénot – Quoi de neuf sur JFK ?

      @Druide,

      Je comprends très bien ce que vous essayez de dire. Seulement les WASP sont par nature anticommunistes. Ils n’ont pas besoin des juifs pour les y contraindre. La culture anglo-saxonne est par définition ultra libérale

       
    • #3514386
      Le 31 mars à 19:29 par Druide
      Laurent Guyénot – Quoi de neuf sur JFK ?

      @Charles, certes l’Ouest est par nature individualiste et les dirigeants de l’Ouest sont anticommunistes au maximum, spécialement du côté britannique. Mais les peuples de l’Ouest voudraient plus de mesures sociales et cela est très mal vu par leurs dirigeants, qui voient cela comme le début d’une subversion communiste à écraser d’urgence.

      Les dirigeants de l’Ouest n’ont pas besoin d’aide pour être anticommunistes, certes, mais ils en ont eu besoin pour mener à bien leurs opérations anticommunistes ! L’histoire le démontre, le rôle du sionisme allié de l’Ouest contre le soviétisme le démontre, par exemple dans l’histoire des Contras (on devrait dire Israël-Contra plutôt qu’Iran-Contra), des moudjahidines, etc.

      Je dis un peu comme vous, dans un commentaire à la fin de cet article, que contrairement à ce qu’affirme monsieur Guyénot, la CIA ne peut pas être mise hors de cause du seul fait qu’Israël soit impliqué de manière centrale.

       
    • #3514683
      Le 1er avril à 14:19 par Charles L.
      Laurent Guyénot – Quoi de neuf sur JFK ?

      @Druide.

      Au contraire, le mouvement néoconservateur est périphérique, et non central. Il s’agit d’un fait objectif. Le premier cercle de pouvoir n’a jamais été dominé par des Juifs, que ce soit sous Kennedy, Johnson ou Bush. Réduire les WASP de haut niveau à de simples Shabbat goy cherchant à amasser quelques shekels constitue une erreur de jugement.

      En revanche, les néocons représentent des alliés naturels des WASP au Moyen-Orient. De plus, s’entourer d’eux permet de s’assurer du soutien de l’AIPAC et d’environ 25 % de la population américaine, notamment les évangéliques."

      Comme je l’ai démontré précédemment, Angleton n’est assurément pas impliqué dans l’assassinat de JFK. Une telle hypothèse va à l’encontre de la logique.

       
    • #3515778
      Le 4 avril à 00:50 par Druide
      Laurent Guyénot – Quoi de neuf sur JFK ?

      @Charles, quand vous écrivez que le néoconservatisme est périphérique et non central, il semble que vous le réduisez à Israël et aux Juifs et que vous oubliez son versant économique. La Fondation Heritage, l’Institut Cato, ou encore Donald Rumsfeld en sont de parfaits exemples, du fait qu’ils ont porté au pouvoir la pensée dérégulatrice de l’économiste Milton Friedman, responsable des politiques antisociales de Thatcher et Reagan. Du fait aussi de leur appui à des dictateurs fascistes comme Pinochet et des escadrons de la mort anticommunistes. Certains des plus importants néocons comme Elliott Abrams ont trempé dans le scandale d’Iran-Contra, alors que la vente d’armes et de drogue était justifiée pour financer la soi-disant lutte anticommuniste, l’équivalent de la "destinée manifeste" aux yeux de la droite américaine depuis l’ère Reagan. Ces opérations remontent au Council for National Policy, l’équivalent de droite du CFR (lequel est plutôt axé sur la politique étrangère), preuve que le néoconservatisme n’est pas qu’un groupe d’idéologues pro-israéliens.

       
    • #3516434
      Le 5 avril à 21:31 par Charles L.
      Laurent Guyénot – Quoi de neuf sur JFK ?

      @Druide

      J’ai lu attentivement. Seulement vous semblez toujours considérer les WASP comme sous l’influence des juifs. En oubliant que les Anglo-Saxons étaient des pirates et des commerçants, et cela avant même d’être chrétiens. C’est donc une erreur de jugement fondamentale.



      alors que la vente d’armes et de drogue était justifiée pour financer la soi-disant lutte anticommuniste




      Là encore, pourquoi une "soi-disant lutte anticommuniste" ?

      Alors que vous admettez vous-même depuis le début de la conversation, et cela en filigrane, que les WASP sont des libéraux chimiquement pure ?

       
    • #3516778
      Le 6 avril à 20:00 par Druide
      Laurent Guyénot – Quoi de neuf sur JFK ?

      @Charles, il existe une alliance objective maintes fois démontrée entre les néocons et le monde WASP, en partie via le sionisme (surtout depuis la création d’Israël qui servit à éloigner les juifs du communisme), cela en raison de certains intérêts communs, et plus particulièrement dans le domaine des opérations secrètes (voir par ex. d’Andrew & Leslie Cockburn "Dangerous Liaison : The Inside Story of the U.S.-Israeli Covert Relationship").

      J’ai précisé ce que je voulais dire par "soi-disant lutte anticommuniste", qui n’est rien de moins selon moi que l’équivalent de la "destinée manifeste", aux yeux de la droite américaine depuis l’ère Reagan. Des analystes ont fait remarquer que la lutte anticommuniste a souvent servi d’excuse passe-partout pour masquer et justifier la lutte contre toute forme d’opposition ou de rivalité à l’hégémonie et l’expansionnisme du bloc anglophone capitaliste (qui dépasse l’empire américain et comprend le Commonwealth) que vous qualifiez de "libéral" et moi de "néoconservateur". Vous utilisez une ancienne définition passe-partout du libéralisme (Milton Friedman se rattachait à une école économique soi-disant libérale mais il a fondé son propre courant, dont Heritage Foundation est un fier représentant), alors que j’utilise celle plus contemporaine de "néoconservateur" dont se réclament des think tanks comme Heritage. Ce dernier fut fondé sur la base d’un mécontentement vis-à-vis du "consensus libéral" (leurs propres termes) défendu par Nixon.

      On peut aussi rappeler que les "révolutions de couleur" du National Endowment for Democracy (bien plus que du USAID !) sont plus néoconservatrices que libérales, remontant à l’avènement des néocons sous l’ère Reagan.

       
    • #3516816
      Le 6 avril à 23:16 par Charles L.
      Laurent Guyénot – Quoi de neuf sur JFK ?

      @Druide




      Des analystes ont fait remarquer que la lutte anticommuniste a souvent servi d’excuse passe-partout pour masquer et justifier la lutte contre toute forme d’opposition ou de rivalité à l’hégémonie et l’expansionnisme du bloc anglophone capitaliste




      Vous enfoncez des portes ouvertes.

      Cependant, non : le premier cercle de pouvoir (Bush, Cheney, Rumsfeld et Powell) était distinct des néoconservateurs. En 2001, ces quatre hommes étaient membres du très païen Bohemian Club.

      Ils n’étaient donc pas des néoconservateurs, mais des conservateurs partageant des objectifs communs avec Wolfowitz, Perle, et d’autres.

      Les véritables enjeux américains en 2001 tournaient autour du pétrole. Examinez les courbes d’exploitation du pétrole brut aux États-Unis depuis 1985, et tout devient limpide : c’est le schiste qui a bouleversé la donne.

      Le père Bush a perdu sa réélection en raison de son opposition à Israël, ce qui lui a aliéné les évangélistes. Le fils, lui, n’a simplement pas répété cette erreur.

       
    • #3517095
      Le 7 avril à 16:47 par Druide
      Laurent Guyénot – Quoi de neuf sur JFK ?

      @Charles, "The Shock Doctrine" de Naomi Klein (2007) nous apprend que Milton Friedman, phare du courant néoconservateur économique, comme le défend Heritage Foundation, n’a jamais pardonné à Reagan d’avoir rejeté la candidature de Rumsfeld et d’avoir choisi Bush père comme VP. Rumsfeld était pour lui le meilleur représentant de sa pensée économique appliquée à des politiques de dérégulation, privatisation, non-imposition des riches, libre-échange et destruction de l’État administratif.

      Dick Cheney, un proche de Bill Kristol, fut membre du JINSA, un think tank de super droite sioniste, comme le furent John Bolton et Douglas Feith. JINSA fut fondé par un allié de Richard Perle, Stephen Bryen qui fut également enquêté pour espionnage pour Israël. Son Chief of Staff était le néocon Lewis "Scooter Libby" un protégé de Wolfowitz. L’auteur de ses discours était un employé de Bill Kristol, le papa du PNAC. Après que Bush père ait retiré les troupes d’Irak, c’est Cheney qui a fait circuler un document préparé par Wolfowitz appelant à reprendre le militarisme unilatéral américain. Cheney fut le parfait exemple d’un amoureux des néocons, les intérêts pétroliers des Cheney & Rumsfeld apportant le beurre sur le pain des néocons et d’Israël, souligne Piper dans The High Priests of War (2004).

       
    • #3517154
      Le 7 avril à 19:37 par Charles L.
      Laurent Guyénot – Quoi de neuf sur JFK ?

      @Druide

      Encore une fois, vous forcez les connexions et cela est peu convaincant.

      Les relations entre les WASP du gouvernement Bush et plusieurs entreprises pétrolières, telles que le Groupe Carlyle, le monstre Enron, Halliburton Energy Services (dirigée par Dick Cheney), ainsi que les liens entre ces "WASP" et des entreprises du secteur militaire (notamment Halliburton), et enfin la décision de l’Irak de ne plus vendre son pétrole en dollars, mais en euros, sont des faits concrets et non des spéculations.

      Dick Cheney se revendiquait méthodiste. J’ai bien dit "revendiquait".

      Seulement, les méthodistes n’ont se sont jamais affichés comme sionistes, contrairement aux évangéliques. Pourtant, vous laissez entendre que Cheney suivait une certaine "destiné manifeste" située quelque part entre le Nil et l’Euphrate...

      Mais étrangement, vous restez silencieux sur le Bohemian Club, qui n’a rien de casher ou même chrétien.

       
    • #3517228
      Le 8 avril à 00:22 par Druide
      Laurent Guyénot – Quoi de neuf sur JFK ?

      @Charles, je ne nie rien de ce que vous avancez, sauf que j’ai déjà soulevé sur ce site des questions sur Bohemian Grove, en citant le fait que le trop peu connu Manhattan Project (qui développa bien plus que la Bombe, comme le début de la recherche génétique, y compris les armes ethno-spécifiques si chères au PNAC) a été conçu dans ce club par des gens influents. Il ne faudrait pas être trop impressionné par le caractère folklorique du club mis de l’avant par des désinformateurs patentés et des sensationnalistes comme le très louche Alex Jones ; l’important est que ce club, sorte de confrérie de mâles blancs capitalistes privilégiés et élitistes, représente les intérêts des dirigeants illégitimes et des possédants.

      En comparaison, l’influence de la société Mont Pelerin Society, dont l’économiste néoconservateur Milton Friedman fut président, est grandement plus importante mais moins connue. Friedman représente bien la pensée hors-la-loi des néocons en économie, mouvement qui s’enracine dans le grand banditisme WASP, le capitalisme sauvage d’un Rumsfeld et la "destinée manifeste" américaine usurpée par les néocons.

      Bien sûr, les Anglos-Saxons furent historiquement des bandits du commerce et de la piraterie, des hors-la-loi. Les néocons font de même en essayant d’oblitérer le droit international pour justifier un impérialisme sûr de lui-même et dominateur. Israël fait de même, Trump aussi, refusant de se soumettre à la loi et se revendiquant d’une autre loi, celle de la morale vétérotestamentaire, de la vengeance et du pillage.

       
    • #3517580
      Le 8 avril à 20:42 par Charles L.
      Laurent Guyénot – Quoi de neuf sur JFK ?

      @Druide,



      c’est Cheney qui a fait circuler un document préparé par Wolfowitz appelant à reprendre le militarisme unilatéral américain



      Et c’est Cheney qui a dirigé l’Energy Task Force, dont les plans déclassifiés de mars 2001 incluaient des informations précises sur l’Irak : puits, raffineries, terminaux et gazoducs.

      Cheney n’est pas un fanatique religieux, mais un cynique rationnel. Cela transparaît dans son sourire en coin, parfaitement assumé sur les photos officielles.

      Les WASP ont exploité les néoconservateurs pour inverser une tendance terrifiante de l’époque : la chute constante de l’exploitation du pétrole brut américain depuis les années 80, aggravée par la volonté de Saddam Hussein de rejeter le dollar au profit de l’euro.

      Il ne s’agissait pas uniquement d’intérêts privés, mais aussi de préserver l’équilibre économique des États-Unis. Sans le développement du schiste, les Américains feraient face aujourd’hui à de graves troubles économiques, menaçant potentiellement l’équilibre mondial.

      Quant au Bohemian Club, voici quelque chose qui pourrait vous intriguer. Après avoir étudié certains de ses textes, j’ai découvert la signification de "The Cremation of Care".

      Ce rituel est symbolisé par un squelette métallique brûlé sous une idole monstrueuse : un hibou de 12 mètres symbolisant sagesse et connaissance.

      Ce squelette représente un chef de clan irlandais converti au christianisme, poignardé "malencontreusement" par un druide visant... Saint Patrick.

      Ainsi, la peur est incarnée par la conversion au christianisme.

      Cela démontre qu’il n’y a rien de chrétien ou sioniste dans l’entourage de Bush, seulement des intérêts stratégiques bien compris.

       
  • #3512458
    Le 27 mars à 16:16 par anonymous19
    Laurent Guyénot – Quoi de neuf sur JFK ?

    J’ai perdu la source, mais quelqu’un a raconté que Shimon Peres avait un bureau à la Maison Blanche et que Nixon a dû demander deux fois pour le faire sortir.

    Ils sont chez eux encore plus qu’en Israël.

     

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  • #3512566
    Le 27 mars à 19:51 par redux
    Laurent Guyénot – Quoi de neuf sur JFK ?

    on oublie souvent le meurtre du frère robert kennedy en 68, probable futur president et déterminé a faire la lumière sur la mort de son frère.
    tué par un palestinien ..et de plusieurs balles , supérieures au nombre de coups de feu entendus, et d’une balle fatale par derrière alors que sirhan se trouvait de face.

     

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    • #3512958
      Le 28 mars à 13:41 par Charles
      Laurent Guyénot – Quoi de neuf sur JFK ?

      Un certain Jacob Rubinstein (Jack Ruby pour les gogos) pour effacer Oswald et l’attentat sous faux drapeau contre RFK par le palestinien Shiran, c’est signé...
      Un pays qui a quand même de fâcheuses habitudes...
      « [.].Le Mossad israélien et les groupes sionistes qui ont précédé la création de l’État juif semblent avoir un très long historique d’assassinats, y compris ceux de personnalités politiques de haut rang qui pourraient normalement être considérées comme inviolables. Lord Moyne, le ministre d’État britannique pour le Moyen-Orient, a été assassiné en 1944 et le comte Folke Bernadotte, le négociateur de paix de l’ONU envoyé pour aider à résoudre la première guerre israélo-arabe, a subi le même sort en septembre 1948. Même un président américain n’était pas entièrement à l’abri de tels risques, et Piper note que les mémoires de Margaret, la fille de Harry Truman, révèlent que des militants sionistes avaient tenté d’assassiner son père en utilisant une lettre contenant des produits chimiques toxiques en 1947, car ils pensaient qu’il traînait les pieds dans son soutien à Israël, bien que cette tentative ratée n’ait jamais été rendue publique. La faction sioniste responsable de tous ces incidents était dirigée par Yitzhak Shamir, qui devint plus tard un dirigeant du Mossad et directeur de son programme d’assassinats dans les années 1960, avant de devenir finalement Premier ministre d’Israël en 1986.

      Si l’on en croit les affirmations du transfuge du Mossad Victor Ostrovsky, publié dans les best-sellers des années 1990, Israël a même envisagé l’assassinat du président George H.W. Bush en 1992, en raison de ses menaces de couper son aide financière à Israël lors d’un conflit lié à la colonisation en Cisjordanie. J’ai été informé que l’administration Bush avait pris ces rapports très au sérieux à l’époque. Et bien que je ne l’aie pas encore lu, le récent livre, largement salué, du journaliste Ronen Bergman, Rise and Kill First : The Secret History of Israel’s Targeted Assassinations, suggère qu’aucun autre pays au monde n’a probablement eu recours aussi régulièrement à l’assassinat comme outil de politique officielle. »
      Extrait de l’article sur unz.com "How Israel Killed the Kennedys" du 24 mars 2025

       
  • #3513475
    Le 29 mars à 19:37 par Druide
    Laurent Guyénot – Quoi de neuf sur JFK ?

    M. Guyénot, LBJ fut un pantin d’Israël selon vous, or il a démontré une réelle ambivalence face à la Guerre des Six jours, refusant de l’appuyer complètement. Il a choisi de stopper l’attaque contre le USS Liberty, bref de ne pas finir le travail, et de ne pas envoyer de bombe sur le Caire suite à ce False flag israélien, alors que ceci aurait pu facilement justifier cela.

    Alex Jones nie la responsabilité d’Israël dans JFK et le USS Liberty, il accuse dans les deux cas LBJ. Même certains qui blâment Israël trouvent le moyen de faire comme Jones en faisant de LBJ le cerveau des affaires JFK et du USS liberty.

    Pourquoi une telle insistance des chercheurs sur LBJ et si peu sur Angleton ? Peut-être s’agit-il de ménager la CIA ? M. Guyénot n’écrit-il pas que la CIA est hors de cause puisque l’unique suspect à la CIA (Angleton) était agent d’Israël ? Une assertion des plus réductrices, qui laisse songeur.

    Angleton était derrière la désinfo désignant Castro et l’URSS comme ultimes coupables, dans le cadre de la guerre froide. Guerre dans laquelle le sionisme devait jouer un rôle de premier plan comme rival du soviétisme, jouant sur les deux tableaux (pro et anti-russe) afin d’influencer les juifs et les convaincre de fuir le soviétisme. Les faits indiquent que LBJ fut un piètre agent d’Israël dans l’affaire du Liberty ; on peut démontrer tout aussi facilement (grâce à Piper), en se rapportant au cadre de la guerre froide, que le rôle de la CIA dans l’affaire JFK ne se réduit pas aux agents d’Israël à la CIA.

    Peut-être que blâmer LBJ pour JFK et le Liberty est un compromis acceptable pour certains qui voudraient ménager Israël et la CIA. Sinon, Haaretz n’irait pas jusqu’à faire la réclame pour le livre de Phillip Nelson qui blâme LBJ pour le Liberty. À noter que ce même auteur plébiscité par Haaretz a aussi écrit un livre intitulé « LBJ, cerveau de l’assassinat de JFK », dont la thèse est identique à celle du dirty trickster Roger Stone dans son livre "L’homme qui a tué Kennedy".

    Pas plus qu’Oliver Stone, Alex Jones et Philip Nelson, Roger Stone n’a été attaqué par l’ADL. En fait, une des infos les plus oubliées sur Roger Stone est qu’il fut le relais d’Israël dans son ingérence électorale (une Surprise d’Octobre) qui permit la victoire de Trump en 2016, selon des documents du FBI !

     

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