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Le Bohemian Grove : qu’en est-il vraiment ?

Considéré depuis vingt ans aux États-Unis comme « le complotiste le plus influent », Alex Jones, aux yeux de la partie de la dissidence américaine qui a reconnu la culpabilité d’Israël dans le 11-Septembre, incarne l’opposition contrôlée. Ses diatribes sont rythmées par des termes comme « CIA », « État profond », « Nouvel Ordre mondial », « complexe militaro-industriel », « Bilderberg » et autres mots-clés qui attirent l’attention exclusivement sur le rôle joué par les gentils Américains dans la trahison et la destruction de leur propre pays.

 

L’une des contributions célèbres d’Alex Jones est son documentaire Dark Secrets : Inside Bohemian Grove, réalisé en 2000, qui raconte son opération d’infiltration du Bohemian Grove. Je me propose ici d’analyser de manière critique ce film et sa thèse principale, qui a deux niveaux. D’une part, Jones prétend que le Bohemian Grove serait un des lieux où se trame dans le plus grand secret le projet du Nouvel Ordre mondial, expression qui désigne l’ennemi à combattre chez Jones et ses épigones. D’autre part, Jones prétend qu’au Bohemian Grove se pratique le culte millénaire et satanique du dieu sanguinaire Moloch, impliquant le sacrifice par le feu d’une effigie humaine, et « peut-être » de réels sacrifices humains. Cette thèse a fait le tour du monde et est aujourd’hui très répandue.

Mon analyse du dossier me conduit à conclure que le film de Jones est un grossier coup de bluff, qui aurait dû logiquement le classer définitivement comme un charlatan. La rumeur du satanisme (ou molochisme) du Bohemian Grove (quand ce n’est pas du pédo-satanisme) illustre tout simplement la pente glissante de notre tendance à considérer les super-riches et les super-puissants comme intrinsèquement méchants et pervers, et accepter sans réserve toutes les rumeurs à leur sujet. Plus ces rumeurs sont horribles, plus elles semblent crédibles, et l’on se dispense d’en chercher la moindre preuve.

Je vous invite évidemment à visionner le film pour vous faire votre propre idée (je n’ai pas trouvé de version française). Si vous ne voulez pas y passer une heure et demi, sauter les préparatifs de l’expédition (Jones prend sa voiture, Jones prend une chambre à l’hôtel, etc.), les interviews des locaux qui semblent ne pas comprendre de quoi il parle, son entrée décontractée par la navette du club, et ses errances dans le Grove pour éviter la sécurité, allez directement, à 1 heure environ de la vidéo, à la cérémonie Cremation of Care.

Voici maintenant quelques informations pour mettre un peu de contexte dans tout cela.

Le Bohemian Grove est une propriété de plus de mille hectares située au nord de San Francisco et appartenant au Bohemian Club of San Francisco, qui possède aussi un « clubhouse » de six étages au centre de San Francisco. C’est un cadre naturel réputé magnifique, boisé d’immense séquoias.

Chaque été, en juin puis en juillet, s’y réunissent pendant deux semaines, dans des « campements » aménagés, quelques centaines de membres (les « Bohémiens ») avec leurs invités, pour une retraite dans la nature agrémentée de banquets et de divertissements. C’est le 15 juillet 2000 qu’Alex Jones et son caméraman Mike Hanson s’y sont introduits pour filmer secrètement la cérémonie d’ouverture, nommée The Cremation of Care.

La thèse défendue par Alex Jones repose d’abord sur le caractère extrêmement flou des images filmées en caméra cachée par Hanson (qui empêche de voir que ce que Jones désigne comme « le dieu Moloch » est en fait une chouette), et surtout sur une exagération du « secret » qui entoure le Bohemian Grove.

Signalons pour commencer que les deux compères ont pénétré dans le Grove avec la navette du club, sans avoir eu à prouver leur identité et sans être fouillés, ce qui déjà témoigne du peu de sécurité qui entoure cette réunion.

Jones n’est pas le premier journaliste à s’être introduit par la ruse dans le Bohemian Grove. Philip Weiss l’a fait en 1989, et beaucoup mieux que lui, puisqu’il y est resté plusieurs jours et a pu s’entretenir avec de nombreux invités. Weiss en a tiré un article très intéressant, « Inside Bohemian Grove », publié par le magazine Spy en novembre 1989. Weiss n’a rien vu ni entendu qui puisse laisser penser que des pratiques occultes ou criminelles sont au programme des réjouissances. En terme de rituels, il évoque seulement un goût ludique (« for fun ») pour « le culte druidique des arbres », et le plaisir que semblent éprouver les membres à pisser sur les sycomores : « C’est le rituel le plus valorisé du campement, la liberté qu’ont les hommes puissants de pisser où bon leur semble. »

Loin d’être secrètes, les activités du Bohemian Club sont bien connues et sont décrites dans plusieurs ouvrages sérieux, comme celui du sociologue William Domhoff, Bohemian Grove and Other Retreats : A Study in Ruling-Class Cohesiveness (HarperCollins, 1975), qui décrit le Grove comme une occasion que se donne la classe sociale des hyper-riches de tisser sa cohésion.

La liste des membres et des invités est très facilement consultable.

Fondé en 1872, le club réunissait à ses débuts des journalistes, des intellectuels et des artistes qui aimaient s’y retrouver et pour camper en pleine nature. Mark Twain et Jack London y étaient souvent présents. Le second se trouve à droite sur la photo ci-dessous, prise vers 1905.

Au fil des années, victime de son succès, le club s’est progressivement transformé en country club pour personnalités très riches et influentes. La cotisation coûte environ 25 000 dollars et la liste d’attente est très longue. Ces hommes trouvent là l’occasion de se socialiser de manière décontractée, sans leurs femmes ni leurs maîtresses (quelques prostitués s’installent dans les hôtels de la ville voisine de Monte Rio, où les escapades sont toujours possibles). Dans le Grove, membres et invités sont répartis, par affinité, dans différents campements plus ou moins bien aménagés, chaque camp ayant sa propre identité, son nom, ses traditions, son histoire, et bien sûr son personnel.

Le Bohemian Club n’est pas fait pour parler politique, mais ses membres sont principalement républicains et conservateurs. La retraite au Bohemian Grove garde son caractère traditionnel, ponctuée par différentes représentations théâtrales, écrites spécialement pour l’occasion, souvent accompagnées par un orchestre, et mobilisant sur scène, en tant qu’acteurs ou figurants, de nombreux membres qui se sont préparés pour cela durant toute l’année. Il y a deux grandes représentations générales, et d’autres festivités réparties dans différentes scènes aménagées, ou bien dans les différents campements, chaque campement organisant ses propres festivités, ouvertes à tous. Des professionnels du spectacle sont souvent invités à faire profiter l’assemblée de leurs talents (gracieusement).

Le Grove a conservé de ses origines un certain goût pour les thématiques païennes, mais des légendes chrétiennes ont aussi été jouées.

Comme seuls les hommes sont acceptés dans le club, les rôles féminins sont joués par des hommes, ce qui peut être évidemment très amusant pour certains.

L’une des devises du club est une phrase empruntée au Songe d’une nuit d’été de Shakespeare : « Weaving spiders come not here. » (« Araignées qui tissez, ne venez pas ici. ») Elle enjoint les Bohémiens à mettre de côtés leurs vies professionnelles ou politiques, et d’une manière générale à ne pas trop s’entretenir de sujets sérieux. La retraite se veut un cadre de détente, de distraction et de fraternisation.

Une autre règle, plus stricte, est que tout ce qui est dit au sein du club, et en particulier pendant les retraites au Bohemian Grove, ne doit pas être répété à l’extérieur. C’est évidemment tout l’intérêt de ce genre de réunion, qui permet de se laisser aller, avec éventuellement un verre dans le nez (les cocktails sont servis dès le petit déjeuner pour les amateurs). La presse est strictement tenue à l’écart.

De manière compréhensible, l’idée que des hommes publics puissent discuter en secret suscite la controverse, et, en 1971, la polémique a forcé le président Nixon, un habitué, à renoncer à participer à la retraite du Grove. On le voit ici en 1967, à la même table que Reagan.

La cérémonie d’ouverture, intitulée Cremation of Care, soit « crémation des soucis », est une pièce jouée depuis 1880 (mais plusieurs fois réécrite), dont le texte n’a rien de secret. Elle comporte un cortège auquel participent membres et invités. Dull Care, une expression empruntée à une vieille chanson anglaise (Begone Dull Care), symbolise « les soucis et les malheurs que les hommes importants sont censés supporter dans leur vie quotidienne ». Le temps de la retraite, les Bohémiens sont invités à « jeter leur chagrin au feu et à se fortifier avec les arbres sacrés et l’esprit du Bosquet (Grove) [1] », sachant que le très méchant Care, malheureusement, est immortel et les attend à la sortie. La représentation se fait autour de la « Grande Chouette de Bohême », une statue de douze mètres de haut grossièrement taillée dans la pierre, qui est en quelque sorte le totem du club. C’est à ses pieds qu’est brûlée dans un cercueil l’effigie de Dull Care, par la flamme éternelle de la camaraderie (the Eternal Flame of Fellowship).

On voit bien qu’il y a là une forme de paganisme un peu folklorique, un peu shakespearien dans l’expression, un peu wagnérien par la mise en scène, et surtout un peu désuet. Mais de satanisme, pas le bout de la queue, sauf à qualifier de satanique tout rituel peu catholique.

Je ne vois aucune raison de qualifier la Cremation of Care d’« ancienne cérémonie cananéenne, luciférienne, de la religion à mystères de Babylone », comme l’a fait Alex Jones, ou d’assimiler la Chouette au dieu Moloch. Quant aux sacrifices humains, tout ce que peut finalement dire Jones, c’est qu’« ils ne peuvent être exclus » [2] ; on peut évidemment en dire autant de l’existence des licornes. C’est toujours la même stratégie : propager une rumeur sans preuve, et mettre les sceptiques au défi de prouver qu’elle est fausse.

L’affirmation publiée par Hanson dans son livre Bohemian Grove : Cult of Conspiracy, selon laquelle « les hommes qui se réunissent ici au fond des bois sont impliqués dans une vaste conspiration qui n’a qu’un seul but ultime : la domination mondiale », ou sa suggestion que le Grove est « une sombre conspiration alimentée par le pouvoir et l’adoration d’un ancien et ténébreux dieu hibou », ne sont rien d’autre que des incantations visant à évoquer des images dans l’esprit des croyants [3].

Ma conclusion est donc que je ne sais pas très bien ce qui se passe dans le Bohemian Grove, mais que l’enquête d’Alex Jones n’a apporté aucun indice qu’il s’y passe quoi que ce soit qui ressemble à un culte de Moloch, et encore moins à un sacrifice humain.

Mais je sais par avance que cet article me vaudra d’être accusé de complicité avec les adorateurs de Moloch. Car comme disait ce Bohémien de Mark Twain, il est plus facile de tromper les gens que de les convaincre qu’ils ont été trompés.

Laurent Guyénot

 

PS : Il n’est pas inutile de rappeler que, selon l’analyse de la science biblique moderne, que j’ai rappelée dans un article récent, l’ancien dieu phénicien Moloch se confond à l’origine avec Yahvé (mlk signifie « roi », un titre souvent donné à Yahvé lui-même), et que la circoncision de tous les mâles au huitième jour a remplacé le sacrifice de tous les premiers-nés mâles au huitième jour, encore pratiqué avant l’Exil, mais interdit chez les Babyloniens et les Perses. Ainsi, techniquement, les vrais adorateurs de Moloch sont les adorateurs de Yahvé, ce qui illustre une fois de plus que la diabolisation de l’élite américaine par l’opposition contrôlée n’est qu’un subterfuge pour masquer le véritable satanisme de l’élite israélienne.

Notes

[1] G. William Domhoff, Bohemian Grove and Other Retreats : A Study in Ruling-Class Cohesiveness, Harpercollins College, 1975, p. 2.

[2] Mike Hanson, Bohemian Grove : Cult of Conspiracy, RiverCrest Publishing, 2012, p. xxix.

[3] Hanson, Bohemian Grove, p. 41 et 45.

Satanisme et charlatanerie

 
 






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62 Commentaires

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  • #3433845
    Le 6 octobre à 03:38 par Charles L.
    Le Bohemian Grove : qu’en est-il vraiment ?

    Il s’agit là d’une analyse que l’on retrouve partagée par les médias mainstream. Elle vise à relayer le B.C au rang de simple "social club".

    Il existe pourtant un symbolisme accessible au profane et un autre, occulte, réservé à l’initié. Il apparaît en premier à travers la devise du club : "Weaving Spiders Come Not Here", de Shakespeare. Cette citation vise à intimider et dissuader l’infiltration par les loges ou d’autres groupes d’influence. Le Grand Duc veille au centre de l’avertissement.

    Surely the old beautiful Nature gods, their old tribal freedom, their old jolly pleasures, their old indulgence in war and vice, are preferable to this cold new faith in a "gibbeted man."

    Cette philosophie païenne et panthéistique s’oppose à la morale chrétienne.The Cremation Of Care, met en scène la reproduction d’un squelette humain fait de métal et enflammé par l’un des druides sous une idole monstrueuse : le Grand-duc d’Amérique, symbole intemporel de la sagesse mortelle. Quant au squelette, il représente celui du Chieftain converti au christianisme, peu avant d’être poignardé par l’un des druides.

    Le B.C voit en le christianisme et les religions abrahamiques l’incarnation de la peur. La peur de la mort.

    Rappelons que Dick Cheney, George W. Bush, Donald Rumsfeld et Colin Powell en sont des membres historiques. Ce sont les hommes qui composaient le premier cercle du gouvernement à la date du 11 septembre 2001. Le club est hautement surveillé lors des cérémonies : caméras, portails barbelés, sécurité privée et police d’Etat protègent les lieux depuis l’ère W. Bush.

     

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    • #3435611
      Le 9 octobre à 12:07 par CdeB
      Le Bohemian Grove : qu’en est-il vraiment ?

      Attention à distinguer causalité et concomitance…
      « Rappelons que Dick Cheney, George W. Bush, Donald Rumsfeld et Colin Powell en sont des membres historiques. »
      Ils sont ou étaient tous républicains aussi, le parti républicain est-il l’antre du complotisme ?
      Si le bohemian club est un lieu ouvert aux gens de pouvoir il est logique que ces dirigeants y aient eu leur place, tout simplement…

       
    • #3435784
      Le 9 octobre à 18:16 par Charles L.
      Le Bohemian Grove : qu’en est-il vraiment ?

      Les Républicains sont étroitement liés au complexe militaro industriel. Et les quatre politiques du club susmentionné, n’échappaient pas à cette règle. Tout comme le père G.W Bush.

      Pour rappel, le démocrate Kennedy a été assassiné avant d’être remplacé par son vice président : Lyndon B. Johnson. Seulement le vice président a maintenu un Républicain au poste de secrétaire à la Défense : Robert McNamara. C’est lui qui organisa les incidents du golfe du Tonkin pour entrainer les USA dans une guerre totale au Vietnam.

       
  • #3434095
    Le 6 octobre à 13:04 par Guillaume
    Le Bohemian Grove : qu’en est-il vraiment ?

    “C’est toujours la même stratégie : propager une rumeur sans preuve, et mettre les sceptiques au défi de prouver qu’elle est fausse.”

    J’ai immédiatement pensé au film "Le Grand Jeu Israelien", dans lequel le document déclassifié intitulé "Northwoods" est prétendument faux.

     

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    • #3434692
      Le 7 octobre à 15:12 par Le Présumé18
      Le Bohemian Grove : qu’en est-il vraiment ?

      Oui je me souviens. Il a lancé cela sans la moindre preuve pour appuyer la théorie du "Mossad job". ça sonnait comme “ce projet Northwoods a trop de poids donc je vais prétendre que c’est un faux".

      Et dire que Yahvé et Moloch sont la même chose, c’est malhonnête. Puisque les adorateurs de Baal (ou Moloch) sont farouchement combattus dans l’ancien testament. D’ailleurs le dieu de l’ancien testament est aussi celui du nouveau. Donc à quoi ça rime ce genre de parallèle ?

       
    • #3436425
      Le 11 octobre à 01:40 par Lérins
      Le Bohemian Grove : qu’en est-il vraiment ?

      @Messieurs Guillaume et Le Présumé 18,

      je présume quant à moi que vous êtes de sacrés désinformateurs car - sauf erreur de ma part - Laurent Guyénot n’évoque pas l’opération Northwoods, dans son film "Le 11 Septembre, et le grand jeu israélien", et c’est bien mal le connaitre (et vous ridiculise, Le Présumé 18) de prétendre qu’il pût avancer - avec légèreté - l’inauthenticité d’une source, en l’occurrence le mémorandum Northwoods.

      Monsieur Guyénot s’est en effet longuement expliqué sur les raisons pour lesquelles il doutait fortement que la "fuite" de ce document dont a bénéficié James Bamford, n’eût pas été opportunément organisée, pour une révélation au grand public quatre mois avant les attentats du 11 Septembre, à dessein de brouiller préventivement les pistes.

      Messieurs les désinformateurs (ou les paresseux), je vous salue bien bas,

       
    • #3437079
      Le 12 octobre à 10:53 par Guillaume
      Le Bohemian Grove : qu’en est-il vraiment ?

      @Lérins

      Vous n’aurez qu’à lui demander.

       
  • #3434265
    Le 6 octobre à 18:58 par gg
    Le Bohemian Grove : qu’en est-il vraiment ?

    C’est sûr qu’Alex Jones ne gagne pas des points en se retrouvant dans un tel endroit - clés en main

    On relève aussi que ce qu’il filme ne défraie pas la chronique, "per se" - on peut bien entendu extrapoler sur le fait que des adultes s’adonnent à ce genre de choses tandis que nous ça nous vient pas à l’esprit. Mais bon, les affaires spirituelles sont symboliques, et une chouette de 20m de haut avec du feu et un sacrifice factice honorant un cycle vie/mort ça tient la route.

    Il n’y a pas grand chose à conserver. Quelque part, quand tu vas aux prostituées, que tu te retrouves chez une inconnue à avoir des relations sexuelles non-protégées, à prendre de la coke et fumer de la drogue - phénomènes très courants - là on est en plein contre le Christ. Sans parler d’aller après s’en vanter, d’en faire la promotion, et de propager le poison.

    Nul besoin d’aller au fond de la forêt pour (...) etc etc

     

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  • #3434299
    Le 6 octobre à 20:25 par Chris
    Le Bohemian Grove : qu’en est-il vraiment ?

    Déçu par cet article.
    Ça me fait penser au scientisme covidien. On n’a pas d’étude en double aveugle qui prouve que le vaccin (sic) est responsable d’effets secondaires graves donc les vaccins ne peuvent pas en provoquer.
    Un peu court. Le reportage de Jones ne prouve pas grand chose mais le texte de Guyenot encore moins.
    Et la conclusion est incompréhensible quand on connaît les liens ténus entre l’élite israélienne et étatsunienne.

     

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    • #3434840
      Le 7 octobre à 20:30 par Charles L.
      Le Bohemian Grove : qu’en est-il vraiment ?

      Ce sont cependant des liens d’intérêt et non des liens philosophiques ou religieux.

      J’ai cité plus haut un extrait de St. Patrick at Tara : A Forest Play, qui démontre définitivement l’aversion des membres de cette élite néopaïenne pour les néoconservateurs. Mais également leur esprit subtile, sournois et va-t-en-guerre. Cette pièce de théâtre n’est qu’un texte parmi de nombreux ouvrages. Seulement, elle est un élément fondateurs du B.C. Puisque la date de sa création est forgée dans une dalle de bronze, incrustée dans l’un des murs du siège de San Francisco : 1909.

      Cette simple extrait explique le commentaire de Nixon au sujet du groove. Ainsi que des scènes immortalisées par la photographie.

      Il est illusoire de penser que ses membres aient transmis quelconque information entourant le 11 septembre 2001 à des gens qu’ils considéraient comme des conseillers. Voire des sous-fifres aux têtes bien faites et aux poches bien garnies.

      La plupart des gens pensent que le "spider warning" concerne les affaires entre les membres. Alors que les liens sont évidemment encouragés tant qu’ils ne passent pas par l’entremise d’autres sociétés discrètes.

       
    • #3435617
      Le 9 octobre à 12:12 par CdeB
      Le Bohemian Grove : qu’en est-il vraiment ?

      « Le reportage de Jones ne prouve pas grand chose mais le texte de Guyenot encore moins. »
      Vous n’avez donc pas compris sa conclusion qui est que quand on ne peut démontrer on ne s’arrête pas aux fantasmes ni aux rumeurs.
      Au moins Guyennot conclut par cela : je ne sais pas, au lieu de laisser entendre que certainement, y’a pas de fumée sans feu, etc.
      Jones vit d’un auditoire qui veut entendre des choses incroyables et est automatiquement dans une surenchère qui est dangereuse.
      c’est bien de temps en temps de raison garder.

       
  • #3434933
    Le 8 octobre à 04:11 par Renaud
    Le Bohemian Grove : qu’en est-il vraiment ?

    Ce qui est gonflant avec les américains c’est qu’ils produisent trop souvent pour que ce soit vu, pas pour que ce soit vrai et donc ils font du sensationnalisme pour aller chercher chez l’auditoire des pics d’émotions, d’excitation et d’hystérie, c’est comme une drogue, il fait aller chercher un état qui te fera revenir et il faudra toujours au moins maintenir les doses. Tout comme les états unis confondent depuis longtemps le beau et l’impressionnant, l’art et la performance, l’élégance et le sexy, ils confondent, sciemment certainement, marketing et vérité ou du moins recherches honnête de vérité, et la plupart de l’occident les suit de plus en plus là dessus. Après je ne dis pas que Guyénot à raison ou non mais je suis vraiment tanné du show américain en général (excepté Trump sur qui je finis toujours par revenir) et je salut cette recherche qui cherche la juste mesure et le post scriptum que je trouve très intéressant.

     

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  • #3435005
    Le 8 octobre à 07:23 par cenzo
    Le Bohemian Grove : qu’en est-il vraiment ?

    j ai habité aux US pendant 25 ans et un jour j ai fait passer un entretien d embauche a un gars qui chaque étè, pendant deux semaines bosser comme cuisinier au bohemian grove. il m a dit qu il avait signé un "nda" avec son employeur et n etait pas authorisé a en parler. cependant il m a reveler quelques details de l organisation de ce petit camp d’étè pour gentlemans et cela reste tres intriguant...
    pourquoi se protegent ils autant s ils n ont rien a se reprocher ?

     

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    • #3435622
      Le 9 octobre à 12:17 par CdeB
      Le Bohemian Grove : qu’en est-il vraiment ?

      Franchement signer un « NDA* » dans ce genre de milieu c’est du plus banal vu les gens qui y vont et qui l’exigent partout dans leur vie perso !
      Faut arrêter de voir des trucs incroyables partout.

      Ensuite que des gens qui bossent sur des secteurs un peu spéciaux racontent et amplifient (volontairement ou non, consciemment ou non) c’est aussi très banal.

      *Non Disclosure Agreement ou accord de confidentialité

       
  • #3435169
    Le 8 octobre à 13:21 par Warox
    Le Bohemian Grove : qu’en est-il vraiment ?

    ha ouf, finalement, le Bohemian Grove c’est juste un camping 5 étoiles relaxant pour que les milliardaires puissent se détendre entre eux tranquilles tout en cramant des trucs lors de cérémonies un peu inquiétantes, mais c’est juste pour la déconne. Rien de bien méchant. D’ailleurs des bouquins sérieux le disent. Et Mark Twain et Jack London en était, alors c’est plutôt bon enfant. Pas de Moloch (Yahvé sera d’ailleurs content d’apprendre qu’il est lui-même Moloch en passant), pas de satanisme en catimini. Je suis rassuré, un moment j’ai eu un peu peur.

     

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  • #3435981
    Le 10 octobre à 08:02 par fred2lens
    Le Bohemian Grove : qu’en est-il vraiment ?

    Alex jones est un infiltré il sest fait grillé a plusieurs reprises

     

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  • #3437323
    Le 12 octobre à 21:29 par Maneki
    Le Bohemian Grove : qu’en est-il vraiment ?

    Je suis moi-même arrivé à la conclusion qu’Alex Jones est un opposant contrôlé, il y a deux ans. En politique, ce qui permet de séparer le bon grain de l’ivraie, ce sont les marqueurs. De temps en temps, vous avez un marqueur binaire sur un sujet, et la prise de position d’une personne détermine si elle est du bon ou du mauvais côté. Alex Jones a, par trois fois, été du mauvais côté du marqueur :
    - Il a publiquement déclaré que Pizzagate était faux, et s’est excusé d’avoir publié de la « désinformation » sur le sujet
    - Il a prétendu que Q était une opération psychologique de l’État profond
    - Il a lâché Trump en 2022 et a consacré beaucoup d’énergie à le pourrir, tout en soutenant le candidat de l’oligarchie mondialiste De Santis

    Sur la soi-disant amende à 1 milliard : jusqu’à preuve du contraire, ce ne sont que des chiffres annoncés par les médias. Son site est à ce jour toujours actif et Infowars est en tête des vues sur Rumble. Si l’État profond voulait qu’Infowars disparaisse, ce serait fait depuis très longtemps, soyez-en certains.

     

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  • #3452682
    Le 12 novembre à 17:40 par Alex76
    Le Bohemian Grove : qu’en est-il vraiment ?

    Que ce club soit sataniste païen bouddhiste ou autre, l’essentiel est dit dès le début, le club donne "une occasion à la classe sociale des hyper-riches de tisser sa cohésion."

    c’est donc forcément là que vont se former des groupes d’influences.
    Même s’ils ne parlent pas bizness sur place et se contentent de jouer les scouts...
    Les connaissances qu’un homme va se faire dans ce club ne lui serviront à rien dans sa vie pro/perso ?!!

    "l’ancien dieu phénicien Moloch se confond à l’origine avec Yahvé (mlk signifie « roi », un titre souvent donné à Yahvé lui-même), et que la circoncision de tous les mâles au huitième jour a remplacé le sacrifice de tous les premiers-nés mâles au huitième jour"

    Sacrifier "tous les premiers-nés mâles au huitième jour", bonjour la catastrophe démographique.

    Le terme MLK est un emprunt étymologique (les langues de cette région ont des racines communes) qui ne constitue pas la preuve d’une même origine entre ces cultes.

     

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