Alors que Chris Martenson a, je crois, produit une analyse balistique scientifique qui prouve que le tireur qui a tué Charlie Kirk se trouvait sur un bâtiment différent de celui où Tyler Robinson s’était supposément positionné, d’autres chercheurs continuent d’accumuler des preuves circonstancielles indiquant que, dans les semaines qui ont précédé la mort de Kirk, ses partenaires pro-israéliens exerçaient sur lui d’intenses pressions pour qu’il renonce à ses récentes critiques envers Israël. Ils craignaient que Kirk ne suive la voie de Tucker Carlson et Candace Owens et n’entraîne derrière lui des millions de jeunes, alors qu’il entamait une nouvelle tournée des campus. Après avoir donné en juillet une tribune à Carlson à Turning Point USA (TPUSA), que Carlson a utilisé pour évoquer les liens de Jeffrey Epstein avec le Mossad, Kirk envisageait d’inviter Candace Owens ainsi que Marjorie Taylor Green, représentante à la Chambre et militante anti-AIPAC. Et le 10 septembre, il entamait sa tournée nationale des campus américains, sans intention de s’en tenir aux talking points pro-génocide de ses conseillers et financiers pro-Israël. Imaginez, non seulement l’inquiétude de ces derniers, mais leur frustration et leur colère.
Je résume ici ce que je considère comme les faits établis les plus importants, selon les dernières informations disponibles. Je me suis largement inspiré des longs tweets d’investigation de l’ancien candidat au Sénat de l’Utah, Sam Parker (ici, ici, ici et ici), qui fait un travail remarquable sur ce dossier.
La cabale
Familiarisons-nous d’abord avec les personnes qui font aujourd’hui l’objet de tous les soupçons.
Bill Ackman : gestionnaire de fonds spéculatifs américains, dont la fortune est estimée à 9,4 milliards de dollars, partisan inconditionnel du génocide israélien à Gaza et contributeur important de Turning Point USA depuis environ un an. Les 4 et 5 août, Ackman a accueilli sur les Hamptons, Long Island, où il possède une résidence, une réunion avec Kirk et d’importants dirigeants et partenaires de TPUSA. Kirk a été sévèrement réprimandé pour avoir invité Tucker Carlson et d’autres détracteurs d’Israël (Dave Smith et Megyn Kelly) à son sommet étudiant TPUSA, et a subi ce qu’il a vécu comme des menaces et du chantage en raison de ses récentes positions publiques sur Israël.
Josh Hammer : commentateur politique juif, rédacteur en chef adjoint de Newsweek, qui se définit comme un défenseur à plein temps « du peuple juif et de l’État juif d’Israël » et qui croit que « la haine des Juifs est inhérente à l’ADN européen » (tweets montrés par Candace Owens). Hammer est également l’auteur d’un livre récent affirmant que la civilisation occidentale a été fondée par Moïse sur le mont Sinaï.

Hammer, qui avait exprimé son mécontentement d’avoir dû partager la scène avec Dave Smith lors de l’événement TPUSA en juillet, « était présent tout le temps » (selon ses propres termes) pendant la réunion des Hamptons. La veille de l’exécution publique de Kirk, Hammer a retweeté un tweet vieux de 12 ans de Trump sur « l’exécution publique », et trois heures après la mort de Kirk, il a tweeté à nouveau, sans aucun contexte, « exécution publique » (voir photo ci-dessus). Ces tweets cryptiques, que Hammer n’a pas effacé, font actuellement l’objet de beaucoup de curiosité.
Le Rabbin Pesach Wolicki : citoyen américano-israélien vivant à Jérusalem, qui se présente comme le conseiller spécial de Charlie Kirk pour les questions israéliennes. La veille de l’assassinat de Kirk, et deux heures après que Kirk a annoncé dans un groupe de discussion WhatsApp qu’il abandonnait la cause pro-israélienne, Wolicki a eu une conversation d’une heure avec lui sur Zoom pour réviser ses « talking points » sur Israël. Hammer faisait partie du groupe de discussion WhatsApp et a participé à la conversation sur Zoom qui a suivi.
Robert Shillman : homme d’affaires américain et financier politique qui a investi dans plusieurs influenceurs de droite très en vue, tels que Laura Loomer, Tommy Robinson ou Brilyn Hollyhand (petit jeune bien lisse et Israël-compatible pressenti pour succéder à Kirk). Shillman finançait TPUSA à hauteur de 2 millions de dollars annuels, mais, selon le New York Times du 1er octobre 2025, « deux jours avant la mort de M. Kirk, M. Shillman a reproché avec colère à M. Kirk d’avoir donné une tribune à M. Carlson et l’a informé qu’il retirait sa promesse de don de 2 millions de dollars à Turning Point ».

Seth Dillon : PDG du site d’information satirique The Babylon Bee depuis 2018, avec une fortune estimée à 6 millions de dollars en 2025. Dillon se présente comme un chrétien évangélique, tout en étant attaché à son héritage juif. Il a participé aux réunions houleuses avec Kirk et Ackman dans les Hamptons.

La chronologie
En gardant à l’esprit le profil général de ces personnes, nous pouvons maintenant résumer la chronologie de leur relations avec Kirk au cours des deux mois qui ont précédé son assassinat.
4 mai : Comme Sam Parker l’a documenté, les tensions entre Charlie Kirk et ses partisans pro-israéliens n’ont pas commencé en juillet 2025, mais au moins deux mois plus tôt, lorsque Kirk, avec des tweets vus jusqu’à 8 millions de fois, s’est opposé à l’appel à la censure de l’ADL et a contribué à faire échouer le projet de loi HR 867 qui criminalisait les boycotts privés d’Israël.

11-13 juillet : Kirk accueille Tucker Carlson à son TPUSA Student Action Summit. Carlson déclare sans équivoque que Jeffrey Epstein était un agent israélien chargé de faire chanter des personnalités publiques américaines, et la vidéo de son allocution fait des millions de vues. Le sujet a ensuite été au centre d’un débat filmé sur scène entre Carlson, l’animatrice conservatrice Megyn Kelly et le comédien juif Dave Smith, qui ont tous approuvé la position de Carlson et exigé la publication des dossiers Epstein. Les jours suivants, Kirk a été bombardé de messages de colère de la part de ses partisans pro-israéliens.
4-5 août : Bill Ackman organise dans les Hamptons une réunion avec Kirk, quelques cadres de TPUSA, et d’importants donateurs juifs de TPUSA, au cours de laquelle, selon certaines informations, Kirk se serait senti victime de chantage et de menaces. Selon l’important article de Max Blumenthal paru sur Greyzone :
« Le milliardaire sioniste Bill Ackman a vivement sermoné Charlie Kirk […] pour avoir donné la parole à des détracteurs d’Israël lors d’événements organisés par TPUSA. […] Selon plusieurs sources, Ackman a organisé cette réunion dans le but principal d’intimider Charlie Kirk pour le forcer à se soumettre. […] Selon une personne présente, Charlie Kirk est parti avec le sentiment qu’on avait tenté de le faire chanter. […] Il a refusé toute offre de financement, ainsi que l’invitation à se rendre en Israël pour rencontrer Netanyahou… »
Au cours de cette réunion, en effet, Netanyahou s’est entretenu personnellement avec Kirk au téléphone, l’invitant en Israël et lui offrant 150 millions de dollars pour soutenir TPUSA. Kirk a refusé.
Le lendemain, le 6 août, lors d’un échange filmé avec Megan Kelly, Kirk se plaint de la manière « répugnante » dont il était traité, citant notamment Josh Hammer, et déclarant qu’en tant que directeur exécutif de TPUSA : « J’ai moins la possibilité […] de critiquer le gouvernement israélien que les Israéliens eux-mêmes. Et c’est vraiment, vraiment bizarre. »
Le 13 août : Harrison H. Smith, membre de l’équipe d’InfoWar, tweete : « Une personne proche de Charlie Kirk m’a dit que Charlie pensait qu’Israël le tuerait s’il se retournait contre eux. » Ce tweet n’a guère attiré l’attention jusqu’à la mort de Kirk, lorsque Smith l’a confirmé et que Max Blumenthal a déclaré avoir entendu la même chose d’une autre source.

27 août : Kirk invite Marjorie Taylor Green à prendre la parole lors de la prochaine conférence annuelle AmericaFest de TPUSA, prévue pour décembre 2025. Green est connue pour sa dénonciation du pouvoir de l’AIPAC dans la politique américaine. Kirk avait déjà abordé la question de l’AIPAC, notamment lors d’un débat filmé en juillet 2025 avec un groupe de délégués étudiants de TPUSA (ici avec les commentaires perspicaces de Sam Parker, vidéo complète du débat ici).

8 septembre : Kirk interviewe Ben Shapiro, le rédacteur en chef juif ultra-sioniste du Daily Wire, dans son émission Charlie Kirk Show (diffusée le lendemain). Kirk évoque, devant un Shapiro sourcillant, le bombardement du Qatar par Israël, et cite avec approbation la méfiance de certains de ses amis (Carlson ?) à l’égard de l’information biaisée des médias grand public sur Israël. Il déclare qu’il n’aime pas la déclaration de Bibi Netanyahou au New York Times : « Vous ne pouvez pas être MAGA si vous êtes anti-Israël. »
Plus tard dans la journée, Shapiro déclare à Mark Levin sur Fox News : « Vous ne pouvez pas être un leader de la droite [américaine] si vous pensez que le Président couvre un réseau de viols du Mossad ou qu’il a frappé l’Iran pour le compte d’Israël. »
9 septembre : entre 15 h 30 et 16 h (heure de New York), Charlie échange des messages sur un groupe WhatsApp avec sept autres personnes, dont Josh Hammer, le pasteur évangélique Rob McCoy, très certainement Andrew Kolvet (producteur exécutif de TPUSA), et probablement le rabbin Wolicki. Kirk est manifestement d’humeur combative : bien qu’il ait été sanctionné pour avoir invité Carlson, il « envisage maintenant d’inviter Candace ». « Je ne peux pas et je ne veux pas être intimidé de cette manière. Cela ne me laisse d’autre choix que de quitter la cause pro-israélienne. » Candace Owens a révélé cet échange le 7 octobre et a critiqué McCoy et Hammer pour avoir menti en niant son existence. Elle est soutenue par Andrew Kolvet (ici aussi). Sachant que Kolvet a immédiatement transmis cet échange au FBI après la mort de Kirk, c’est très probablement lui qui l’a également transmis à Candace.

9 septembre : entre 18 h et 19 h, deux heures après l’échange WhatsApp où Kirk déclarait « quitter la cause pro-israélienne », et la veille de son assassinat, Kirk participe à une réunion Zoom d’une heure avec le rabbin Wolicki, Josh Hammer, Mickey McCoy (chef de cabinet de Kirk) et quelques autres personnes. Dans une interview accordée le 13 septembre au New York Post, puis dans une vidéo datée du 9 octobre, Wolicki déclarera que la réunion était motivée par l’inquiétude due au fait que de nombreux étudiants sympathisants de Kirk « se retournaient contre Israël » et qu’« il y avait des personnalités éminentes […] qui s’efforçaient activement de [le pousser à] renoncer à son soutien à Israël ». Selon Wolicki, Kirk était « d’humeur combative » et « se faisait l’avocat du diable », ce qui, compte tenu des messages de Kirk plus tôt dans la journée, doit être compris comme un euphémisme du ras-le-bol de Kirk envers les pressions de ses amis juifs.
9 septembre : à 21 h 05, soit deux heures après sa réunion Zoom avec Kirk, Josh Hammer retweete avec approbation un tweet vieux de 12 ans de Trump disant : « Ça devrait être une exécution publique pour que tout le monde puisse voir – ça mettra rapidement fin à ces conneries. » Le contexte du tweet original de Trump n’étant pas pertinent, ce tweet peut être interprété comme faisant référence à « l’exécution publique à la vue de tous » de Kirk le lendemain matin.

10 septembre : à 12 h 20, Kirk est abattu sur le campus de l’université Utah Valley à Orem, dans l’Utah.
10 septembre : trois heures après la mort de Kirk, Hammer fait écho à son tweet de la veille en tweetant : « exécution publique », suggérant de manière cryptique qu’il assumait la responsabilité de l’assassinat de Kirk, tout en préservant un déni plausible.

Quelques heures après la mort de Kirk, Netanyahou rend hommage à Kirk dans un tweet X et fait référence à sa conversation téléphonique avec Kirk : « Je lui ai parlé il y a seulement deux semaines et je l’ai invité en Israël. Malheureusement, cette visite n’aura pas lieu. »
12 septembre : Alors que les rumeurs se multiplient sur l’implication possible d’Israël dans l’assassinat de Kirk, Netanyahou s’invite sur Newsmax pour déclarer que ces rumeurs étaient « insensées ».
Que signifie « Israël a tué Kirk » ?
Dès le lendemain de l’assassinat de Kirk, avant même que les faits résumés plus haut soient rendus publics, « tout le monde dans l’entourage de Kirk, y compris d’importants responsables de l’administration Trump, soupçonnait Israël d’avoir tué le jeune leader conservateur », selon un contact de Ron Unz. La chronologie précise renforce le soupçon que Charlie Kirk a été tué par un groupe d’individus qui estimaient avoir le droit de lui dicter ses arguments pro-israéliens et de lui dire qui, parmi leur liste d’« antisémites », il n’avait pas le droit d’inviter. Bien que je ne m’intéressais pas à Kirk avant sa mort, ce que j’ai appris depuis m’inspire un profond respect pour cet homme qui, tout en sachant qu’il risquait d’être tué pour cela, a décidé de suivre sa conscience et de changer ses positions sur Israël. J’ai également acquis un grand respect pour Candace Owens, qui sait qu’elle n’était pas étrangère au virage de Kirk, et qui risque sa vie dans ce combat pour la vérité sur l’assassinat de son ami. Elle est devenue le canal de plusieurs informateurs anonymes, et apporte chaque jour de nouveaux éléments à l’enquête. Récemment, par exemple, elle a révélé le profil suspect du médecin légiste de l’Utah engagé en mai 2024, soit à peu près au moment où Josh Hammer est entré dans la vie de Kirk.
Qui a tué Charlie Kirk ? Israël avait un mobile. Israël à le profil d’un tueur en série et du meurtrier de masse, et possède une expertise en matière d’assassinats ciblés, bien documentée par Ronen Bergman ( Lève-toi et tue le premier. L’histoire secrète des assassinats ciblés commandités par Israël). Israël a la capacité reconnue de mobiliser des dizaines de milliers de sayanim sur le sol américain, y compris des assassins professionnels (rappelez-vous Murder Inc., un département de la mafia juive). Parmi les sayanim mobilisés dans cette opération, on soupçonne Derek Maxfield, riche juif américain propriétaire du jet privé qui a décollé une heure après le crime de l’aéroport de Provo (à 12 minutes en voiture), a désactivé son système de suivi radar 30 minutes après le décollage, pour réapparaître une heure plus tard en direction de Provo.
La nouvelle médecin légiste de l’Utah, le Dr Deirdre Weiss Amaro, embauchée en mai 2024 par la directrice adjointe du DHHS, le Dr Michelle Hoffman, pourrait avoir été une sayan impliquée dans l’autopsie de Kirk, ou plutôt dans l’absence d’autopsie. La recherche de sayanim potentiels vient apparemment de commencer.
Il ne fait donc aucun doute qu’Israël avait les moyens de mener à bien l’assassinat de Kirk. Quant à l’opportunité, elle est plus difficile à déterminer, mais il faut rappeler que la sécurité de Charlie avait été renforcée ce jour-là par le Shaffer Security Group, propriété des sionistes, qui a oublié de sécuriser les toits.
Mais qu’entendons-nous par « Israël » ? Israël n’est pas, par essence, un État. L’État d’Israël n’est qu’un aspect extérieur d’Israël. Israël ressemble davantage à un organisme ou un esprit collectif qu’à une structure formelle. Son leadership est une sorte de mafia ethnique ou de société secrète internationale, mais dans laquelle les décisions ne proviennent pas d’un seul centre, mais d’une multitude de centres, parfois en conflit interne, mais néanmoins tous liés par la même loyauté inébranlable au même projet : le projet biblique, considéré comme un mandat divin. L’« israélité » (pour faire une distinction avec la « judéité ») se décline en plusieurs degrés. Elle est comparable à un champ gravitationnel, certaines personnes tournant loin du centre, ne se sentant que légèrement concernées par Israël, tandis que d’autres sont proches du noyau central et sont prêtes à mourir – ou de préférence à tuer – pour Israël. Josh Hammer est un excellent exemple de ces « Juifs israéliens passionnés », dont la conviction d’accomplir l’œuvre de Dieu est si forte qu’ils peuvent se montrer imprudents dans leur sentiment d’impunité. Israël est un réseau mondial de personnes de ce type, dont les liens ne sont pas strictement formels ou hiérarchiques. Un petit groupe de Juifs sionistes profondément loyaux est à Israël ce qu’un morceau d’hologramme est à l’image entière : c’est en soi un petit Israël.
Par conséquent, lorsque nous disons « Israël a tué Charlie Kirk », nous ne voulons pas nécessairement dire que la décision est venue du chef de l’État, ni même de l’État profond – quel que soit le sens qu’on donne à cette expression. Elle pourrait avoir été orchestrée par le petit groupe de fanatiques pro-israéliens qui s’étaient donné la responsabilité de contrôler Kirk et qui ont décidé, à un moment donné, que leur devoir était de l’éliminer avant que son virage ne devienne public et contagieux sur les campus. Ils ont bien sûr dû obtenir le feu vert de quelque instance supérieure, être mis en contact avec un réseau spécialisé (Murder Inc. version 2025), et s’assurer que l’ensemble de l’organisme les couvrirait, par son contrôle du FBI et des grands médias en particulier. Sans parler de la nécessité de contrôler Erika Kirk, dont le comportement est pour le moins étrange (voir les analyses de son body langage lors de son premier discours et lors de la cérémonie d’hommage).
Le plan visant à tuer Kirk n’a pas été élaboré le 9 septembre, mais était en préparation depuis deux mois, voire plus. Baron Coleman a découvert une série de recherches Google suspectes provenant d’adresses IP israéliennes au cours de la semaine du 20 juillet, portant sur les noms de personnes impliquées dans la fusillade de Charlie Kirk, notamment George Zinn (l’homme qui a servi de leurre et qui a déclaré « I shot him » quelques secondes après la fusillade), Hunter Kozak (l’étudiant qui, au moment précis de la fusillade, interrogeait Kirk sur le droit des personnes transgenres à posséder des armes à feu), le médecin légiste Deirdre Amaro et divers chirurgiens de l’hôpital régional de Timpanogas où Kirk a été transporté après avoir été blessé. Mais le feu vert définitif aura été donné le 9 septembre, après qu’il a été convenu que Kirk était imperméable aux menaces et irrémédiablement perdu pour Israël. Le retweet de Hammer du tweet de Trump évoquant l’« exécution publique » pourrait avoir été ce feu vert. Mais il est plus probable que les deux tweets de Hammer aient été des signatures. Signer de manière cryptique leurs noms dans ce qu’ils considèrent comme l’histoire sacrée du peuple élu de Dieu (la seule histoire qui compte), tout en conservant un déni plausible devant la justice immédiate des goyim, est quelque chose que l’on retrouve également dans « l’exécution publique » de JFK (lire mon article sur l’Umbrella Man).
La recherche de la vérité sur l’assassinat de Kirk a récemment pris la forme d’un duel entre Candace Owens et Josh Hammer. Le 9 octobre, Hammer a utilisé sa chaîne YouTube de Newsweek pour exprimer sa surprise de se retrouver « au cœur d’une théorie du complot néonazie insensée de Candace Owens ». Hammer s’est défendu en insistant sur sa proximité avec Kirk : « J’étais le Juif dans la vision de Charlie Kirk d’une alliance judéo-chrétienne pour sauver l’Occident. » Hammer affirme que, dans son dernier message sur leur groupe WhatsApp après leur réunion Zoom du 9 septembre, Charlie « nous remerciait infiniment de l’avoir préparé à affronter l’inévitable tsunami de haine anti-juive qui s’annonçait […] Il était profondément reconnaissant pour ce dont nous avions discuté pendant cette heure. » Malheureusement, contrairement à Owens, Hammer ne fournit pas la capture d’écran prouvant ses dires.
Hammer poursuit en expliquant que son retweet, le 9 septembre, d’un ancien tweet de Donald Trump mentionnant « une exécution publique à la vue de tous », ne présageait pas l’assassinat de Kirk. Il s’agissait selon lui de ce que méritait le meurtrier d’Iryna Zarutska, tuée le 22 août 2025. Mais Hammer n’évoque pas son second tweet « exécution publique » tout aussi cryptique, publié le 10 septembre, trois heures après l’assassinat de Kirk. Nous attendons avec impatience ses explications à ce sujet.
Et Trump ?
Étant donné que Kirk se considérait comme un ami de Trump, qu’il soutenait sans réserve depuis 2016, beaucoup de gens ont été troublés par le comportement de Trump après l’assassinat de Kirk, lorsqu’il a été vu d’humeur joyeuse dans un match de baseball le lendemain, ou changeant de sujet lorsqu’on lui a présenté des condoléances deux jours plus tard, ou publiant une photo générée par IA de lui et Charlie sur fond de drapeaux américain et israélien, avec une légende étrange. Que veut dire « Shlomo perl » ? Les adeptes du gourou invisible Q peuvent-ils lui demander de nous éclairer ?

Plus important encore, l’enquête manifestement frauduleuse du FBI prouve que l’administration Trump s’efforce de dissimuler les véritables auteurs de cet assassinat. Dans son article publié le 12 septembre dans Grayzone, Max Blumenthal cite des proches de Kirk qui avaient également accès à Trump, selon qui :
« Kirk a fortement mis en garde Trump en juin dernier contre l’idée de bombardé l’Iran au profit d’Israël. "Charlie était la seule personne à avoir fait cela", ont-ils déclaré, ajoutant que Trump lui avait "aboyé dessus" en réponse, et avait mis fin à la conversation avec colère. La source estime que cet incident a confirmé dans l’esprit de Kirk que le président des États-Unis était tombé sous le contrôle d’une puissance étrangère malveillante et menait son propre pays vers une série de conflits désastreux. »
Cette conversation a peut-être été le point de rupture dans la relation entre Kirk et Trump. Je ne pense pas toutefois que Trump ait été impliqué dans l’assassinat, ni qu’il en ait eu connaissance à l’avance. Le rôle de Trump se borne plutôt à garantir l’impunité d’Israël, comme il l’a fait pour tous les autres crimes israéliens depuis son entrée à la Maison-Blanche en janvier de cette année.
Comme les Américains remarquent désormais publiquement que Trump se plie systématiquement aux volontés de Netanyahou, qui lui rend régulièrement visite à la Maison-Blanche (il a été le premier chef d’État à le faire en février 2025, puis tous les deux mois environ depuis), Netanyahou s’est senti obligé de répondre aux rumeurs selon lesquelles il contrôlerait Trump et de déclarer publiquement : « Trump est le dirigeant le plus indépendant que j’ai jamais vu. L’idée que je contrôle Trump est un mensonge. » À une autre occasion, Netanyahou a fait l’éloge de Trump en le qualifiant de « meilleur ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison-Blanche » (lors d’une conférence de presse avec Marco Rubio, le 15 septembre).
Selon Mike Huckabee, l’ambassadeur ultra-sioniste de Trump en Israël, ce n’est pas seulement Netanyahou, mais la plupart des Israéliens qui aiment Trump. Il a déclaré à plusieurs reprises que critiquer Israël en sa présence revenait à critiquer sa femme : « Si Donald Trump se présentait aux élections en Israël, il obtiendrait 95 % des voix ! » Rappelez-vous qu’en mai 2018, commentant la décision de Trump de transférer l’ambassade américaine à Jérusalem, Netanyahou a déclaré que Trump était l’équivalent de l’empereur perse Cyrus il y a 2 500 ans (salué comme l’oint de Dieu dans Isaïe 45:1-5). Eh bien, nous y revoilà : alors que Trump s’apprêtait à atterrir en Israël le 13 octobre dernier, des panneaux d’affichage sont apparus à Tel-Aviv, le saluant comme la résurrection de Cyrus le Grand :

Le signe le plus parlant de la véritable nature de la relation entre Netanyahou et Trump est peut-être le moment où, le 6 février 2025, Netanyahou a offert à Trump un pager en or, en guise de trophée ou de souvenir de l’attaque israélienne contre des membres du Hezbollah au Liban, le 23 septembre 2024, dans une forme répugnante de terrorisme international contraire à toutes les lois internationales. Trump a accepté le cadeau, a déclaré que « c’était une opération brillante » et a dédicacé pour Netanyahou une photo de lui-même avec l’inscription « Bibi, un grand leader ».

Il ne fait guère de doute que Trump (qui dit maintenant envisager de gracier Ghislaine Maxwell) est fortement compromis par ses relations passées avec le proxénète du Mossad Jeffrey Epstein (ci-dessous, la dédicace de Trump sur son livre offert à Epstein).
