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L’État anti-nation – Partie I : l’État avant la nation

Un État peut exister sans nation. Une nation peut survivre sans État. En France, historiquement, l’État a précédé la nation. Puis les deux ont fini par coïncider. Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Dans le triptyque républicain – Liberté, Égalité, Fraternité – il y a beaucoup de promesses. Ces promesses sont désormais réunies à l’intérieur d’une expression aussi fumeuse qu’inquiétante, répétée à l’envi dans les écoles, dans les médias, sur les bancs des assemblées politiques, dans la bouche des décideurs : les « valeurs de la République ». Mais qui concernent-elles ? La nation française est-elle la bénéficiaire de ces valeurs, pour le bien de tous ? Y a-t-il encore une nation française ?

* * *

Des racines franques au début des guerres de religion

 

Pour commencer, il faut définir les deux termes. Comme ce sont des réalités complexes, essayons d’être simple. D’après Ernest Renan, la nation est « une âme, un principe spirituel » reposant sur un « trésor commun de traditions, de souvenirs douloureux ou glorieux, la volonté de le sauvegarder ou de l’enrichir » [1]. Quant à l’État, pour le géographe Maximilien Sorre (1880-1962), il est « une personne juridique disposant d’organes d’exécution et de coercition » et qui trouve, en principe, « la justification de son activité dans l’intérêt général de la communauté, dans son besoin de sécurité, de paix et de justice » [2]. Ainsi, si la nation est une âme, l’État est un corps. Leurs intérêts respectifs sont donc, en principe, convergents. En réalité, ils peuvent être indépendants l’un de l’autre, voire contradictoires.

 

1. Les origines mérovingiennes

Le roi franc est d’abord un chef de guerre. Il tire sa légitimité de ses victoires, ce qui lui permet de porter une longue chevelure, signe de son pouvoir. Selon la coutume germanique en effet, les hommes du peuple se faisaient couper les cheveux à l’âge adulte, à la différence des princes de sang royal. Clovis est roi des Francs (rex Francorum) et non roi de France puisque le territoire qui constitue son royaume est davantage un butin. On ne peut donc parler d’un État territorial. Pour tirer des revenus de ce territoire, le roi franc s’appuie sur l’ancien fisc impérial romain. À l’inverse de l’État impérial au sein duquel l’empereur romain exerçait le pouvoir au nom du peuple et pour le bien commun, il n’y a pas de différence entre l’État et l’usage personnel du roi franc qui en dispose à sa guise puisqu’il s’agit de son patrimoine privé. Néanmoins, au tout début de la conquête franque, Clovis ne pouvait agir en ne donnant pas les gages de servir le bien commun. Après la défaite du général gallo-romain Syagrius en 486, les Francs de Clovis s’installent dans le Bassin parisien ; ils représentent alors tout au plus quelques dizaines de milliers d’hommes, au milieu d’une population gallo-romaine qui s’élève alors sans doute à plus de douze millions d’âmes. Gouverner ce nouveau royaume n’est possible pour Clovis qu’avec le consentement de la population. En adoptant la religion de ceux qu’il a vaincu, il réalisait un coup de maître qui lui garantissait le soutien de l’Église, dont les évêques, à commencer par saint Rémi, étaient issus de la haute aristocratie gallo-romaine.

Sur le plan du droit privé et pénal, les Francs pratiquèrent ce que l’on appelle la « personnalité des lois », permettant à chacun d’être jugé selon sa « race ». Ainsi en allait-il pour le Burgonde, le Gallo-Romain, le Wisigoth ou le Franc. Si dans de nombreux cas c’est le droit romain qui devait être utilisé pour trancher en dernier ressort, les Francs élaborèrent, sans doute dès le règne de Clovis, un droit franc codifié et rassemblé sous le nom de Pactus Legis Salicæ ou loi salique dont le texte ne devient définitif qu’au IXe siècle. On sait comment ce texte sera exhumé au XIVe siècle pour justifier l’accession au trône de Philippe VI de Valois en 1328 et écarter de la couronne le prétendant anglais, fils d’Isabelle de France, Édouard III. En revanche, le droit public, celui qui concerne l’organisation de l’administration et de la justice, émanait de la seule autorité royale.

Enfin, la grande prérogative royale qui est au fondement de tout État, c’est la levée de l’impôt. Les Francs maintinrent le système d’imposition romain. D’abord les impôts indirects, principalement des taxes sur la circulation des personnes et des marchandises. Ensuite, les moins populaires, les impôts directs : la capitation et l’impôt foncier. Si les propriétaires terriens étaient parvenus, dès la période du Bas-Empire à se soustraire à l’impôt en le laissant reposer sur les classes populaires, les Francs voyaient cette imposition comme une insulte à leur statut d’hommes libres. Pour toutes ces raisons, la collecte de l’impôt s’effectuait souvent dans la violence, et la recette en était aléatoire.

D’une manière générale, il n’est pas facile de déterminer le moment où l’État est apparu en France puisque ce fut très progressif. Un État a besoin de moyens (l’impôt), de droit (justice et institutions) et de force (armées, gens d’armes). Les Francs étaient un peuple guerrier qui était depuis longtemps au service de Rome. À la fin du IVe siècle, les guerriers germaniques, dont les Francs, étaient largement intégrés à l’armée romaine : on estime qu’ils étaient environ 189 000 pour un total de 435 000 hommes [3]. En prenant possession du territoire gallo-romain, les Francs n’ont pas cherché à proposer un nouveau modèle mais se sont fondus dans le substrat romain, utilisant les cadres étatiques préexistants, cela à telle enseigne que la langue franque a somme toute laissé une empreinte limitée dans la langue française. Nous avons ainsi des récits concernant Chilpéric Ier, petit-fils de Clovis, s’exerçant à versifier, certes maladroitement, en latin. Les structures étatiques et les bases de l’identité française sont romaines, avant d’être gauloises ou franques [4]. Il faut ici entendre « romain » à la fois dans son sens politique mais également religieux car le fondateur de la dynastie franque est bien un « catholique » qui unit la couronne du roi des Francs à l’Église romaine.

 

2. Naissance de l’identité culturelle française

Le terme de nation au Moyen Âge n’a pas du tout le même sens qu’aujourd’hui. Étymologiquement, il renvoie à la naissance (du latin natio). Au XIVe siècle, à l’université d’Orléans, les étudiants étaient réunis en nations afin de faire fonctionner les solidarités d’origine. Il y avait une nation bourguignonne, une nation normande, une nation française. Le sens politique en était absent. L’historien Thierry Dutour a montré que l’identité culturelle française s’est créée dans les zones de contact avec l’étranger, comme l’Angleterre, les territoires germaniques ou encore dans les États latins d’Orient [5]. Ainsi, si le tout premier texte écrit en protofrançais remonte à 842 avec le serment de Strasbourg, le premier texte littéraire en français nous vient d’Angleterre. En effet, la chanson de Roland, rédigée aux alentours de 1100, nous est parvenue dans sa version la plus ancienne par le manuscrit d’Oxford, peut-être écrit par un certain Turold et dans lequel l’auteur mentionne la « douce France ». La common law anglaise est écrite en français. Le français est la langue parlée dans les États latins d’Orient et les musulmans désignaient les croisés sous le terme générique de Francs. C’est encore dans les marges, au XVe siècle, que les sujets du roi de France sous domination bourguignonne soutiennent la légitimité du Valois Charles VII et s’opposent à « l’Anglois ». C’est depuis les rives de la Meuse, à Domrémy, dans la Lorraine sous contrôle bourguignon, que Jeanne d’Arc chemine jusqu’à Bourges pour y retrouver le dauphin. On parle alors du royaume des quatre rivières : le Rhône, la Saône, la Meuse et l’Escaut forment la frontière orientale du royaume de France, telle qu’elle fut délimitée lors du traité de Verdun en 843, lorsque les petits-fils de Charlemagne se partagèrent l’empire de leur aïeul en trois royaumes. La Francia occidentalis gagne alors son nom dans l’histoire et perdurera dans ces frontières au moins jusqu’à Henri II qui prit possession des trois évêchés de Metz, Toul et Verdun en 1552 après avoir gagné son bras de fer contre Charles Quint. Toutefois, la suzeraineté de l’empire sur ces terres lorraines sera maintenue jusqu’au traité de Westphalie en 1648.

C’est aussi de la confrontation que naît ce que l’on peut appeler, non sans anachronisme cependant, un « sentiment national ». La terrible défaite des armées de Philippe le Bel à Courtrai en 1302 face aux Flamands est un de ces moments de construction de ce sentiment. Les défaites, les douleurs de l’histoire sont autant de moments qui ont contribué à souder les « Français », comme le soulignait d’ailleurs Renan en 1882.

Les traces les plus anciennes d’une identité culturelle française ne remontent pas, pour ce qui est des sources écrites en tout cas, au-delà du XIIe siècle. À cette époque, l’État monarchique connaît des avancées significatives avec des figures royales décisives comme Philippe Auguste, Saint Louis puis Philippe Le Bel. En France, l’État est bel et bien antérieur à la nation, mais il a eu besoin de celle-ci pour y puiser sa cohérence. Lors de la fondation de l’État italien en 1871, l’un des penseurs du Risorgimento, Massimo d’Azeglio, aurait dit : « Nous avons fait l’Italie, maintenant il faut faire les Italiens ». Pour l’historien Thierry Dutour, la relation, en France, entre l’État et la nation est d’une autre nature. Il considère qu’il y a eu « annexion » de l’identité culturelle française par la structure étatique monarchique.

 

3. Le contrat et le consensus

À mesure que l’État s’organise et devient plus présent dans la vie quotidienne, il s’élabore également en une abstraction qui dépasse la simple personne du roi. Du royaume patrimoine tel qu’il existe sous les premiers mérovingiens, on passe, très lentement, à l’État monarchique. S’opère une séparation entre le roi en tant que personne et le Roi en tant que manifestation de l’État qui permane. C’est ce qu’Ernst Kantorowicz appelle les deux corps du roi. « Le roi a en lui deux corps, c’est-à-dire un corps naturel et un corps politique. […] Le corps naturel est un corps mortel, sujet à toutes les infirmités qui surviennent par nature ou par accident […]. Mais son corps politique est un corps qui ne peut être vu ni touché, consistant en une société politique et en un gouvernement, et constitué pour la direction du peuple et la gestion du Bien public. » Pour Kantorowicz, cette double nature est l’application politique de la conception chrétienne de la double nature du Christ, humaine et divine [6].

Mais avant de s’institutionnaliser et de prendre le caractère froid d’un État moderne, l’État monarchique se fonde sur la relation personnelle d’un roi et de ses sujets. C’est un contrat. En effet, il ne faut pas attendre Rousseau pour que le pouvoir étatique soit perçu comme une relation contractuelle. On trouve la notion de contrat dans le droit romain, mais également dans le système féodo-vassalique puisqu’il repose sur le principe du don et du contre don. Il s’agit bien d’un contrat, inégalitaire certes, ou pour mieux dire, hiérarchique, mais reposant sur un engagement et des responsabilités réciproques. Au sommet de cette hiérarchie contractuelle, le roi doit respecter les lois fondamentales du royaume. Ainsi, le royaume des Capétiens est réputé inaliénable, c’est-à-dire que le roi ne peut céder aucune parcelle du domaine royal. Il est également indisponible. L’indisponibilité de la Couronne signifie que le roi légitime n’a pas le droit de refuser le trône ou de décider de le transmettre à quiconque en dehors des règles de la primogéniture masculine. C’est pour cette raison que le testament de Louis XIV fut cassé par le parlement de Paris le 2 septembre 1715, au lendemain de la mort du roi, car ce dernier demandait que soit reconnus dans l’ordre de succession ses deux bâtards nés de sa relation adultérine avec la marquise de Montespan. L’absolutisme, terme employé par Chateaubriand dans un contexte post-révolutionnaire, est un concept aussi intéressant qu’insuffisant.

Du point de vue de la théorie politique, le pouvoir royal fonde sa légitimité sur deux aspects fondamentaux que les juristes puisent chez saint Augustin puis Aristote avec la traduction de ses écrits en latin au XIIIe siècle. Le roi a la mission de guider son peuple et de contenir les « mauvais instincts » de l’homme (c’est ce que l’on trouve chez saint Augustin). Il a aussi en charge le bien public (ce que l’on redécouvre chez Aristote). Le souverain n’est que l’administrateur viager du royaume et doit s’efforcer de préserver et de pourvoir au bien de ce que l’on appellera plus tard la nation. Les nobles qui s’opposent à la politique autoritaire de Louis XI en 1465 forment une ligue qui est dite du « bien public ». C’est au nom de cette idée du bien public, d’une monarchie mixte censée préserver l’équilibre des pouvoirs et les traditions qu’auront lieu les révoltes nobiliaires qui s’étendent de la mort d’Henri II en 1559 au début du règne personnel de Louis XIV en 1661.

Une part essentielle de la construction de l’État vient de sa capacité à lever l’impôt, donc à faire accepter à la population ce poids qui est à l’origine de bon nombre de révoltes. En France, l’impôt ne devient permanent qu’à partir des années 1440. Cette date relativement tardive s’explique par le fait que le roi, traditionnellement, doit « vivre du sien », c’est-à-dire du revenu des terres qu’il détient en personne, en tant que seigneur : c’est le domaine royal. Mais sur les terres où il règne en souverain, la perception de taxes ne peut être qu’exceptionnelle, dans le cas d’une guerre ou plus spécifiquement d’une croisade. Philippe de Mézières, conseiller de Charles VI, explique par exemple dans les années 1380 qu’un roi qui dépend financièrement de ses sujets devient leur « serf ». Cela n’empêche pas la mise en place d’un impôt permanent. Les états généraux, créés par Philippe le Bel en 1302 pour asseoir sa légitimité à lever l’impôt, montrent cette volonté de rechercher le consensus.

* * *

Pour résumer, les bases de l’État reposent sur deux nécessités dont la deuxième est la conséquence de la première : la guerre et l’impôt. Cet État est d’abord un royaume patrimoine, très organique dans son fonctionnement. En se développant, il recouvre l’identité culturelle française naissante dont il se sert comme un ciment pour consolider son édifice et étendre son emprise. Plus il se développe, plus il s’extrait de son caractère organique pour devenir une entité qui possède sa propre raison : la raison d’État. Du côté de la nation, le terme, employé au singulier pour désigner le peuple français, n’émerge qu’à partir du XVIe siècle. La langue française devient la langue officielle de l’administration de l’État en 1539 avec la célèbre ordonnance de Villers-Cotterêts, tandis que l’on distingue de plus en plus clairement l’idée d’une « nationalité » française, avec les « régnicoles » – les habitants du royaume et sujets du roi –, et les « aubains » – les étrangers vivant dans le royaume. Cette nation repose sur une ambiguïté : elle est libre, mais l’État exige sa soumission. Au moment des guerres de religion (1562-1598), qui fracturent sérieusement et durablement l’État et la nation, on trouve chez François Hotman, un auteur protestant qui publie en 1573 la France gauloise (Franco-Gallia), juste après la Saint-Barthélemy, que la liberté est une caractéristique française. Ce n’est pas faux, sauf que le sens médiéval de liberté est beaucoup plus fonctionnel, et donc plus vrai, que le sens humaniste de ce mot qui deviendra le premier pilier de la République française. Si l’humanisme voit d’abord et avant tout la liberté de conscience et de pensée qui sera ensuite définie par les Lumières, le Français du Moyen Âge voit la liberté en acte, c’est-à-dire celle qui implique la responsabilité d’agir en homme libre, en Franc. C’est cette liberté qui pousse le guerrier franc à casser le vase de Soissons que son statut de combattant libre autorisait à revendiquer, tandis que la raison d’État pousse Clovis à fracasser le crâne de ce guerrier pour faire valoir son droit à prélever un impôt pour l’Église, allié indispensable de l’État embryonnaire. On retrouve ici ce que nous avons déjà expliqué, à savoir que la liberté, au sens où l’entendent les « sociétés symboliques », est une responsabilité, vraie à toutes les échelles, alors que la liberté, dans les « sociétés métaphoriques », est d’abord un droit, avant de finir comme une abstraction.

Hyacinthe Maringot

Notes

[1] Ernest Renan, conférence donnée à la Sorbonne en 1882. Version in extenso : https://mjp.univ-perp.fr/textes/ren...

[2] Maximilien Sorre, Les fondements de la géographie humaine, tome II Les fondements techniques, 1948, p. 110.

[3] Patrick Périn, Laure-Charlotte Feffer, Les Francs, Paris. 2001.

[4] Bertrand Lançon, Quand la France commence-t-elle ?, Paris, 2021

[5] Thierry Dutour, La France hors la France. L’identité avant la nation, Paris, 2022.

[6] Ernst Kantorowicz, Les deux corps du roi. Essai sur la théologie politique au Moyen Âge, 1957.

Guyénot, Soral, Moreau sur la nation, l’État, l’État-nation

 
 






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33 Commentaires

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  • #3456463
    Le 22 novembre à 13:34 par Sedetiam
    L’État anti-nation – Partie I : l’État avant la nation

    Voilà une bonne idée précisant bien des choses afin que chacun sache à quels concepts il adhère...

     

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  • #3456507

    Un rappel synthétique des fondamentaux : dans une époque de confusion généralisée et de négation du sens, il est bon de ne pas s’en priver. Merci.

     

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  • #3456525

    La liberté pour la république est aussi en acte dès l’origine il me semble. Les principes des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et la devise Liberté, Egalité, Fraternité sont de grands et beaux principes.
    Le problème ne vient pas de la République en réalité, le problème vient de la décadence du peuple français qui ne croit plus en lui : les guerres de religions, la révolution française sanglante et brutale, les terribles guerres contre l’Allemagne : la division et le scepticisme règne dans notre peuple malheureusement.
    La République exige de ses citoyens plus de responsabilités que pour nos ancêtres sous l’ancien régime. Le citoyen de la république, avant d’avoir des droits a des devoirs, c’est ce que nous avons oublié.
    Dès l’origine, "Liberté" de la devise républicaine exige du citoyen l’accomplissement de ses devoirs, et le premier de ceux-ci est d’aimer sa Patrie a qui ont doit absolument tout, notre existence même. On doit préférer notre Patrie, comme on préfère notre mère à celle des autres, c’est tout naturel. Et ce n’est pas parceque l’on préfère notre mère, que nous détestons les mères des autres.
    De même, l’égalité concerne SEULEMENT les citoyens de la république française : Il y a égalité de droits devant la Loi pour tout citoyen, peu importe la classe sociale dans laquelle il se trouve.
    Et puis vient la "Fraternité" : la république EXIGE du citoyen la préférence national, il doit être fraternel avec ses concitoyens, il doit les préférer aux autres Hommes (ce qui ne veut pas dire détester les autres encore une fois). Comme une personne préfère sa famille aux autres.
    Ca se sont les principes républicains bien compris. Ils sont magnifique et malheureusement ils sont éclipsés aujourd’hui.
    La décadence du peuple français fait qu’aujourd’hui nous ne nous souvenons même plus de ces principes, surtout depuis l’après-guerre, et notamment Mai 68. Les générations des "boomers" ont oublié ces beaux principes, ils n’y croient plus, traumatisé par la seconde guerre mondiale peut-être ? Nous n’accomplissons plus nos devoirs, et nous sommes entrain de disparaître dans le déshonneur à cause de notre propre décadence.
    Le problème ce n’est pas la République, ni la franc-maçonnerie ou les juifs etc le problème est en nous, le caractère de notre peuple, de notre race à flanché. Arriverons nous à nous ressaisir ? Dur à dire.

     

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    • #3456563
      Le 22 novembre à 17:37 par France plombée
      L’État anti-nation – Partie I : l’État avant la nation

      La France s’est faite sur le Christ. Comme Soral le conclue dans Comprendre l’époque : « Tous derrière le Christ ! »
      Ça suppose qu’il faille Le retrouver, je pense qu’on peut atteindre la foi par la raison, mais qu’il nous faut en plus, réellement, une saine colère, légitime, pour mettre à bas radicalement ce système morbide consistant à nous faire courir après l’argent toute notre vie et oublier tout le reste parce qu’on n’a plus le temps de vivre ni de partager - trop cher !

       
    • #3456610

      commentaire abhérrant,
      comme si le français d’aujourd’hui n’était pas volontairement écrasé pour qu’il ne trouve à rien à redire sur sa propre condition.si on vous comprends bien, un français à terre, il faut l’aplatir encore davantage ?
      pitoyable de manque de charité.

       
    • #3456700

      "La France s’est faite sur le Christ." C’est vrai la France est fille ainé de l’église occidentale.
      Seulement les français pour une grande partie, ont choisit de ne plus croire en Lui. L’acte de foi est un choix libre et personnel et il faut respecter cela. La République elle garanti la liberté à chaque citoyen de croire ou de ne pas croire, de vivre son culte en toute liberté de conscience et cela est magnifique, c’est un droit fondamentale de l’homme. C’est tout à fait Chrétien d’ailleurs, Dieu ne force pas de croire, il ne s’impose pas.
      La laïcité bien comprise c’est le respect de la liberté de conscience et c’est tout à fait chrétien.

       
    • #3456705

      La république se torche le cul avec les valeurs d’égalité, fraternité et de liberté !
      Se sont des mots pour retourner le cerveau des gens de ton espèce.
      Cela a toujours été des clans de bourgeois qui corrompent les prolétaires collaborateurs.
      Aujourd’hui les clans les plus puissants vénèrent satan et ont dupé la population collaboratrice.

      Il n’y plus aucune confiance en personne et il faudra attendre le retour du roi christ par la grâce de DIEU pour vaincre l’ennemi satanique puis attendre l’invasion de Yajuj et Majuj pour mettre fin à ce monde afin de repartir sur des bonnes bases.

      AS est un catholique (et non un chrétien) et un Trumpiste sa franchise est respectable qui lui a valut beaucoup de problèmes par la justice maçonnique (ce qui est déjà beaucoup contrairement aux autres menteurs sans couilles).

      Il faut résister encore quelques années dans un monde de plus en plus injuste et satanique.

      DIEU nous avait prévenu et nous y voila.

       
    • #3457024
      Le 24 novembre à 00:41 par Guillaume
      L’État anti-nation – Partie I : l’État avant la nation

      Le français d’aujourd’hui est l’esclave des faux principes, et compense ses lacunes par de la vaine gloriole.
      Bref, rien de nouveau.
      Comme en 40, comme avec César ou Clovis, ça se terminera par une occupation militaire.

       
  • #3456540

    Ou est la nation dans l’UE ?
    Ou l’État dans l’UE ?
    Nous ne sommes plus gouvernés par un état au sein d’une nation, nous sommes devenus des vassaux dans un territoire dirigé par une commission mise en place par des oligarques. Tout est réglé, plus besoin de se poser des questions existentielles entre l’état ou la nation, nous n’avons plus aucun des deux.

     

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    • #3456820

      Nous ne sommes pas des vassaux (la vassalité sous-entend une relation basée sur le bénéfice mutuel), ni même des esclaves (à minima, un propriétaire d’esclave intelligent essaye de conserver ses "machines humaines" en en état de fonctionner). Nous sommes en fait des proies.
      Le capitalisme bancaire apatride n’est pas un systèmme féodal, ni même un système d’exploitation, il est en fait un système de prédation qui conduit à la destruction de son propre éco-système lorsque la pression prédatrice est trop forte par rapport à la capacité de survie des proies.

       
  • #3456558
    Le 22 novembre à 17:26 par Toutatis
    L’État anti-nation – Partie I : l’État avant la nation

    "Naissance de l’identité culturelle française"



    L’identité culturelle française est en réalité l’identité culturelle gauloise, c’est à dire celte. Elle ne date pas des envahisseurs germains que sont les Francs.

    Ne pas saisir la différence psychologique et racinaire des 4 ethnies composant l’Europe (Celtes, Germains, Slaves et Latins), c’est ne pas comprendre les interactions majeures de son histoire.

    Les gaulois ne sont ni germains, ni latins.

    Toutatis

     

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    • #3456723

      Et en ce qui concerne l’identité culturelle des peuples qui vivaient en "Gaule" avant les envahisseurs Celtes que sont les Gaulois ? ces peuples d’abord hellénisés avant d’être celtisés tels les aquitains, les ibères, les ligures, et ceux encore avant qui ne nous ont pas laissé leur nom de la période néolithique/chalcolithique.

      "Nos ancêtres les gaulois" est surtout une construction de la propagande (ou dirons-nous, une construction du roman national) républicaine de Jules Ferry de la fin du XIXe Siècle, inspirée par la mode déclenché par la passion pour les Gaulois de Napoléon III et les recherches qu’il a fait mener ; nécessaire et complémentaire à la destruction violente des langues régionales pour cimenter les diverses composantes de la nation française contre "l’ennemi héréditaire Germain" et derrière l’idée impériale et colonisatrice qui venait d’être ajoutée à l’agenda.

       
    • #3456773

      @Toutatis

      Exact, il est bon de le rappeler.

       
    • #3456868
      Le 23 novembre à 15:07 par Guillaume
      L’État anti-nation – Partie I : l’État avant la nation

      Rigoureusement exact.
      La France est une création mystique du clergé gaulois et des milices franques.
      La France a d’ailleurs disparu avec Louis XVI, et les républicains font croire depuis qu’ils en sont la continuation légitime.

       
    • #3456869
      Le 23 novembre à 15:07 par Guillaume
      L’État anti-nation – Partie I : l’État avant la nation

      Rigoureusement exact.
      La France est une création mystique du clergé gaulois et des milices franques.
      La France a d’ailleurs disparu avec Louis XVI, et les républicains font croire depuis qu’ils en sont la continuation légitime.

       
    • #3456871
      Le 23 novembre à 15:07 par Guillaume
      L’État anti-nation – Partie I : l’État avant la nation

      Rigoureusement exact.
      La France est une création mystique du clergé gaulois et des milices franques.
      La France a d’ailleurs disparu avec Louis XVI, et les républicains font croire depuis qu’ils en sont la continuation légitime.

       
    • #3456917
      Le 23 novembre à 16:47 par Toutatis
      L’État anti-nation – Partie I : l’État avant la nation

      Knokke

      Houla ! J’avais oublié que le méchant Néandertal avait piqué les terres du gentil Cro-Magnon !

      Toutatis

       
    • #3456918
      Le 23 novembre à 16:52 par Toutatis
      L’État anti-nation – Partie I : l’État avant la nation

      Ou l’inverse !

      Toutatis

       
    • #3457000
      Le 23 novembre à 21:08 par Guillaume
      L’État anti-nation – Partie I : l’État avant la nation

      Pour la monarchie, la France n’était pas une Nation, mais une République.
      C’est ce que disait Louis XVI en s’adressant "à ses peuples".
      Le principe même de Nation est contre-républicain.
      Le vrai républicain c’était le Roi.

       
    • #3457082

      Quelles sont les différence entre gaulois et celtes ?
      J’ai l’impression que c’est une question de chronologie.

      Henri Hubert parle de Gaule celtique au 4 eme siècle, dans « les celtes , expansion et civilisation »

       
    • #3457178
      Le 24 novembre à 12:16 par Toutatis
      L’État anti-nation – Partie I : l’État avant la nation

      HHH
      Gaulois et Celte c’est synonyme. Cela vient de qui en a parlé en premier.
      Les peuples que les grecs appelaient "Keltos" (Celtes), les romains les ont appelé "Galus" (Gaulois).
      Il s’agissait des mêmes peuples.
      Donc Gaulois ou celte c’est pareil. Cela se retrouve dans les noms des peuples qui ont "Gal", "Gaul" ou "Gaël" :
      gaelique en Irlande, galédonien devenu calédonien en Ecosse, Gaulois en France, Galois au pays de Galle, galicien en Espagne, Portugal signifiant "port gaulois, la Galicie en Europe centrale, Galates en Asie mineure (souvenez vous des "Lettres de Saint-Paul aux Galates) et probablement Galiléen en Palestine (tel Jésus, le plus connu des Galiléens, dont l’enseignement s’est plus rependu en Europe tant le fond celte y était rependu).

      Toutatis

       
    • #3457191
      Le 24 novembre à 12:32 par Guillaume
      L’État anti-nation – Partie I : l’État avant la nation

      Chose largement ignorée, il y avait encore des sénats gaulois jusqu’au VIeme siècle au moins, notamment en Auvergne. De ces familles sénatoriales seraient sortis beaucoup d’évêques bien connus de l’antiquité tardive.

      Il y a une grande incertitude actuellement sur le phénomène gaulois, des chercheurs anglais remettant largement en cause la thèse bohémienne, beaucoup trop "proto-nationale".

      La Gaule était peut-être, plus simplement, une sorte de confédération beaucoup plus étendue, dont l’utilité globale était l’acheminement de l’étain, cf. Jérôme Carcopino.

       
    • #3457249

      ""Nos ancêtres les gaulois" est surtout une construction de la propagande (ou dirons-nous, une construction du roman national) républicaine de Jules Ferry de la fin du XIXe Siècle"
      Les gaulois sont les peuples celtes qui ont vécu en Gaule avant et après l’invasion romaine et ensuite franque. Les recherches de Napoléon III ont permis d’attester cette vérité là.
      Les français sont issu d’un mélange de peuples gaulois romanisé et germaniques qui se sont unis sous le christianisme, ce qui fait des gaulois nos ancêtres en partie. En quoi c’est de la propagande ?
      La France est dirigé par un gouvernement Républicain depuis 150 ans, et l’avait déjà été avant. La république à repris les institutions mis en place par Napoléon Ier, il y a plus de 200 ans, et ont les a modifié et adapté par la suite. Il serait temps d’arrêter d’être bloqué dans le passé et de contribuer à la division de notre peuple.
      La république proclame HAUT et FORT le sentiment national et l’amour de Patrie, de la France ! Ce sont les ennemis de la république qui gouvernent aujourd’hui car les français n’ont pensé qu’a une chose depuis mai 68 : JOUIR SANS ENTRAVE. C’est notre décadence qui fait que nous ne sommes plus souverains chez nous, ce n’est pas la république le problème, ni la franc-maçonnerie, ni les juifs : C’EST NOTRE PROPRE DECADENCE. Il serait temps de grandir et d’arrêter de voir le problème chez les autres mais commencer à se remettre en question. La république est le meilleur point de convergence pour que la France puisse espérer un jour retrouver son unité.
      La république à toujours défendu l’amour de la Patrie, de la France, c’est le premier devoir du républicain et le plus important. Ce sont les boomers soixante-huitards qui ont bafoué tous les principes républicains, qui ont mis de côté tous les devoirs qu’il devait à la Patrie. Ils ont passé les 50 dernières années à ne penser qu’a leur gueule et continue de le faire. Le féminisme, l’immigration, le cosmopolitisme des boomers ne sont que des prétextes captieux pour justifier leur fuite de leur devoirs de citoyen, de leur responsabilité qu’il devait à la France.
      Il est temps que les français redeviennent de vrais républicains, que l’on accomplisse de nouveau nos devoirs de citoyen Français.

       
    • #3457320
      Le 24 novembre à 17:00 par Toutatis
      L’État anti-nation – Partie I : l’État avant la nation

      Guillaume,

      Les Boïens sont une tribu celte qui s’est installée en Europe centrale. Ils ont fondé la Bohème.

      Toutatis

       
    • #3457411
      Le 24 novembre à 19:33 par Guillaume
      L’État anti-nation – Partie I : l’État avant la nation

      Toutatis

      Les Boiens du Sancerrois ne sont que les derniers arrivants.

      Il semble d’ailleurs que ces vagues migratoires étaient très encadrées par les chefs gaulois, qui attribuaient une zone précise de peuplement, et interdiction de chercher noise aux voisins.

      Il semble enfin qu’au sujet de la migration des Helvètes en Poitou, les chefs gaulois se soient divisés parque les Helvètes étaient un peuple assez belliqueux.

       
    • #3457428
      Le 24 novembre à 20:01 par Toutatis
      L’État anti-nation – Partie I : l’État avant la nation

      Quentin

      "Les recherches de Napoléon III" (sic).

      Êtes-vous au courant qu’il y en a eu bien d’autres depuis ?
      Je crains que votre discours soit un peu frelaté.

      Toutatis

       
  • #3456559
    Le 22 novembre à 17:27 par France plombée
    L’État anti-nation – Partie I : l’État avant la nation

    Jung explique succinctement qu’autour du XIème siècle, la conscience a commencé a prendre le pas sur l’inconscient : au Moyen-âge, on a le Christ en soi, on oeuvre pour un Salut plus grand dans la vie d’après, il suffit de servir Dieu.

    D’où son abnégation et le sens donné à son temps sur Terre malgré le fait que de son vivant on ne verra pas la cathédrale achevée...
    Probablement que cet état d’esprit culmine peu ou prou avec le gothique flamboyant de Notre-Dame de Paris (1163-1345).

    Pour différentes raisons qu’il faudrait lister (science, autonomie individuelle, organisation politique...), ce recentrage progressif sur la conscience, faisant peu à peu perdre de vue le Ciel, a aboutit dans un premier temps sur la confrontation protestante contre l’Église alors toute puissante, puis sur l’avènement de la Raison des Lumières comme récupération de la part d’un pouvoir sans foi ni loi (de Dieu), contre l’intérêt du peuple trop con pour décider par lui-même (Hobbes) mais dans son intérêt bien à lui de caste sûre d’elle-même, d’ordre financier...

    Et voilà où nous en sommes aujourd’hui.

     

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    • #3457498
      Le 24 novembre à 23:47 par Guillaume
      L’État anti-nation – Partie I : l’État avant la nation

      Oui, le style gothique succède à l’épuration idéologique cistercienne.
      Émile Mâle détestait le style gothique, qui pour lui a détruit le tissu social.
      Il s’est en effet surtout agi pour le pouvoir central s’assoit son autorité morale.
      On comprend mieux l’attachement pervers de Macron pour Notre-Dame-de-Paris, ce navire somptueux à l’extérieur et vide à l’intérieur.
      Heureusement, ça ne prend plus.

       
  • #3456838
    Le 23 novembre à 13:44 par violôdörmïr j’l’ai dans l’$lip
    L’État anti-nation – Partie I : l’État avant la nation

    Nation ou état sont deux mots creux qui ne représentent pas le peuple, et ceci tant qu’il y aura le capital.

     

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  • #3457134
    Le 24 novembre à 10:46 par ProtégeonslaPalestine
    L’État anti-nation – Partie I : l’État avant la nation

    Je bois du petit lait : lire Yacinthe Maringot (quel nom ou pseudonyme épouvantable !), c’est approcher la perfection stylistique, renouer avec le sens de l’histoire, se remémorer ce qu’est la clarté mentale et côtoyer la limpidité des évidences obscurcies par la propagande.

    Merci pour cette démonstration.

     

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  • #3457179
    Le 24 novembre à 12:17 par ProtégeonslaPalestine
    L’État anti-nation – Partie I : l’État avant la nation

    - Cette notion de corps politique du roi a des implucations directes sur la gestion du patrimoine d’État : organiquement lié à son peuple, le roi entretient un lien charnel avec la nation, et cette consubstantialité physique, politique, et métaphorique entre le roi et la France (« l’État, c’est moi »), est garante du fait que le roi ne saurait agir contre les intérêts du pays, sans attenter aux siens propres.

    - À l’inverse, un président de république peut trahir les intérêts du pays, et conserver intacts les siens. Il en découle que l’incurie, la prévarication, et la corruption dans la gestion des affaires d’État, sont plus rententissantes en régime républicain où le prince, élu au suffrage populaire ou bancaire, ne met en jeu ni son être ni ses avoirs : un roi de France n’aurait jamais vendu le mobilier national, sous peine de se déposséder lui-même et d’amoindrir son legs.

    - Par extension, le régime présidentiel russe a beaucoup d’affinités électives avec la monarchie française d’antan, puisqu’en dernier roi d’Occident, Vladimir Poutine se soucie, comme de sa personne privée, du devenir existentiel de la Russie. Le césarisme de Charles de Gaulle fut le dernier vestige de l’impérialisme français.

    - Conclusion : Le dirigeant d’un État républicain dit démocratique peut, lui, autoriser le pillage et la vente du mobilier national, sous couvert d’oeuvres caritatives, attendu qu’il n’engage pas ses biens propres et n’éprouve aucun attachement conbsubstantiel pour le patrimoine. Le roi de France et le royaume ne formaient qu’une seule personne morale, qu’une même entité juridique, comme l’explique ce texte de Yacinthe Maringot, en tout point excellent.

     

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  • #3457352

    "Ainsi, si la nation est une âme, l’État est un corps."
    On peut aussi bien dire exactement l’inverse.
    Ça me paraîtrait même plus sensé, mais bon...

     

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    • #3457473
      Le 24 novembre à 22:06 par ProtégeonslaPalestine
      L’État anti-nation – Partie I : l’État avant la nation

      Il sembleraient que les termes de la proposition ne soient pas réversibles. La nation, c’est vous, c’est moi, ce sont les us et coutumes régionaux, l’activité des terroirs (chasse, pêche, tourisme), et la topographie (plat pays agraire et humide, qui rend les hommes besogneux, pingres et introvertis. Montagne et faible densité humaine qui rend méfiant, combatif, mais fiable. Ville portuaire et son effervescence cosmopolite, qui accentue l’exubérance et la superficialité des liens) qui façonnent des tempéraments, des habitus, un rapport au monde : l’agrégation de ces différentes mentalités sur les territoires forme ce que l’on appelle la nation. La nation a une âme, un être collectif unifié qui parvient à se créer, en dépit de ses colorations et accents.

      Dans L’Esprit des lois, livre 14, Montesquieu établit cette nuance entre le corps étatique et la nation : selon lui, une loi juste et efficace ne doit pas changer la culture d’une nation, de sorte que la démocratie occidentale n’est pas exportable au Yémen régi par des chefs de tribus, ni en Irak.

      Cette distinction entre âme de la nation et corps d’État est plus probante aux États-Unis : le fédéralisme américain est une reconnaissance, par l’État central / Washington, des singularismes culturels et des idiosyncrasies identitaires de chaque État. Si Trump l’a emporté haut la main en Pennsylvanie, c’est parce que cet État du nord est le foyer historique de 700 000 Mormons qui sont allés voter comme un seul homme, pour mettre le wokisme en échec : l’âme du sous-groupe national mormon a parlé. L’âme californienne (Woodstock + Hollywood + canabis en vente libre) s’est prononcée pour le corps d’État incarné par Kamala.