Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !
Je ne me lasse pas d’entendre les « bonnes âmes » ayant un avis « autorisé » (qui consiste à répéter la propagande infligée à longueur de temps comme si c’était sa propre pensée) avec des remarques « saisissantes » d’intelligence et de connaissances lorsque l’on affirme de façon péremptoire et avec la certitude des sots :
« Les Grecs n’avaient qu’à payer leurs impôts »… Mais les Grecs les payent les impôts… Enfin les Grecs d’en bas, les Grecs comme vous et uniquement ceux qui travaillent, puisque l’impôt est directement prélevé à la source en Grèce… Il n’y a que les très riches qui ne payent pas d’impôt… Un peu comme chez nous d’ailleurs, où l’artisan est taxé à 33 % sur les bénéfices mais les entreprises du CAC 40 à 8 % en moyenne…
Ou alors nous avons droit à un extraordinaire : « Avec tous les milliards que l’on a refilé aux Grecs… moi j’en ai assez de payer pour les Grecs, en plus ils ne respectent pas le Rêêêêglement de copropriété… » Mais il faudra vous le dire combien de fois mes chers amis ? Les Grecs n’ont pas reçu un euro de votre argent ni de celui des Européens… Ce sont les BANQUES commerciales qui avaient pour 300 milliards de dettes grecques dans leurs comptes, ce qui était suffisant pour « consommer » tous leur fonds propres ou presque et donc faire faire faillite au système bancaire européen. Les dirigeants de l’époque (Sarko en France avec Merkel et tous les autres) ont décidé de faire racheter directement par les pays européens (dont la France pour 68 milliards d’euros de VOTRE pognon) la dette grecque détenue par les BANQUES… On n’a rien, mais strictement rien donné aux grecs. Nous n’avons pas sauvé les Grecs, nous avons sauvé les banques et surtout les nôtres…
Cela devrait tout de même relativiser votre générosité… En clair, les citoyens ont été enflés. Vous pensiez aider les Grecs, vous avez aidé à gaver les banques… en particulier les banques allemandes qui avaient le génie génial et absolu d’aller chercher du « bon » rendement en Grèce…
Bon, je pourrais poursuivre la litanie avec « les Grecs ont la plus forte concentration de Porsche »… alors que même dans les pays les plus pauvres, il y a toujours eu des riches avec des belles bagnoles… D’ailleurs, c’est vrai qu’en France avec nos 100 % de dette sur PIB, avec nos retraites payées par de l’argent que nous n’avons pas, nos aides sociales ou médicales financées avec de l’argent que nous empruntons, nous pouvons donner des leçons.