Après l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, annonce sur Europe 1 plusieurs opérations de police en cours et des contrôles renforcés pour 51 associations. Il compte également proposer à la dissolution en Conseil des ministres plusieurs structures, telles que le CCIF ou Barakacity.
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Opérations de police en cours, 51 associations contrôlées
« Depuis l’assassinat de ce professeur, 80 requêtes ont été ouvertes contre la haine en ligne, contre tout ceux qui de façon apologique ont expliqué d’une façon ou d’une autre que ce professeur l’a bien cherché. Des interpellations ont déjà eu lieu depuis dimanche. Depuis ce matin [lundi, NDLR], des opérations de police ont lieu et auront lieu. Elles sont très nombreuses et concernent des dizaines d’individus », annonce le ministre de l’Intérieur.
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Le CCIF et Barakacity dans le viseur
Dans le viseur du gouvernement, le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF). Gérald Darmanin souhaite que le collectif soit proposé à la dissolution.
« Je le souhaite parce que voilà une association manifestement impliquée puisque le père qui a lancé une “fatwa” contre ce professeur fait référence clairement à cette association, c’est une association qui touche des subventions d’État, des déductions fiscales et qui dénonce l’islamophobie d’État. Je le souhaite car un certains nombres d’éléments nous permettent de penser que c’est un ennemi de la République. Je souhaite aussi que Barakacity soit proposée à la dissolution du Conseil des ministres », ajoute le ministre de l’Intérieur.
Son fondateur, Idriss Sihamedi, avait été interpellé mercredi pour harcèlement en ligne après une plainte déposée Zohra Bitan, chroniqueuse sur RMC. Les 51 structures concernées sont de natures différentes : écoles, lieux cultuels, collectifs, associations.
« Quand vous faites des actions contre un ennemi de l’intérieur, insidieux et extrêmement bien organisé, vous ne pouvez pas toujours le rendre public. On ne déjoue pas 32 attentats, depuis que le président de la République est arrivé, comme ça. On le fait à bas-bruit », explique Gérald Darmanin.
Expulsion d’étrangers fichés
Dimanche, le ministre de l’Intérieur a pris la décision d’expulser dans les prochaines heures 231 étrangers expulsables qui se trouvent dans le FSPRT, le fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste. Concrètement, 180 personnes actuellement en prison sont concernées. Cinquante-et-une autres en liberté vont être arrêtées dans les prochaines heures.
« Il y a 22 000 personnes qui sont fichées pour islamisme radical, suivies par nos services. Toutes ne sont pas en France, il n’y a que 8000 fiches actives sur ces 22 000. Beaucoup de gens ont déjà été expulsés. Sur ces 8000 fiches actives, il y a 600 étrangers en situation irrégulière. Beaucoup sont déjà en prison et seront expulsés à la fin de leur peine. Et d’autres ne sont pas expulsables : il y a des Libyens, des Syriens. On ne peut pas expulser dans un pays en guerre des personnes sur notre sol », précise Gérald Darmanin, ajoutant que ces personnes sont sous surveillance.
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