Le Parisien, à l’image des médias mainstream français qui ont besoin de la manne publique – c’est-à-dire tous –, mène une campagne intensive et inutile contre la réélection de Donald Trump.
Intensive parce qu’il n’est pas un jour sans un Trump « fou », « malade » ou « criminel ». Inutile parce que ni les médias français ni les Français ne votent le 3 novembre aux États-Unis.
En réalité, il s’agit d’empêcher l’éclosion d’un Trump français ou d’interdire toute velléité souverainiste en France. Trump n’est que le symbole du retour à la souveraineté nationale et à l’économie productive, deux gros mots aux oreilles de la Banque et de ses obligés du Système politico-médiatique.
Voici la photo choisie par le département iconographique du quotidien en semi-faillite pour illustrer la campagne en cours :
L’information, dans les médias français, ne sert plus qu’à une chose : étouffer, calomnier, criminaliser toute opposition réelle au Système, un Système qui est moralement à bout de souffle, ce qui explique son délire répressif et son agressivité tous azimuts. Avec les reconfinements qui se préparent et la grande ratonnade en cours, on ne vous fait pas un dessin.
On dirait un vieux dictateur qui va crever et qui veut que tout son pays parte avec lui !
« En meeting samedi soir dans le Michigan, il a traité Joe Biden de “criminel” qui représentait “un risque pour la sécurité nationale”. Il s’en est aussi pris au gouverneur démocrate de l’État, Gretchen Whitmer, qui a pris des mesures restrictives pour lutter contre le coronavirus. Quand la foule de ses partisans a scandé “Mettez-la en prison”, le président a répondu “Enfermez-les tous”.
Deux phrases qui font écho à un fait divers inquiétant : la semaine dernière, un groupe d’extrême droite a été arrêté, quatorze hommes de deux factions projetaient d’enlever Whitmer pour la juger pour “trahison”. “C’est incroyablement perturbant” que le président “inspire, encourage et incite ce genre de terrorisme intérieur”, a commenté dimanche sur NBC le gouverneur. “Il s’amusait”, a défendu, en substance, sa belle-fille Laura Trump sur CNN dimanche. »
Trump est accusé d’inspirer des complots terroristes contre des agents de l’État, en l’occurrence un gouverneur démocrate qui a appliqué les injonctions de l’OMS qui ne sont que de la répression sanitaire. Trump devient donc le grand inspirateur, à son corps défendant ou pas, des dérapages antidémocratiques de l’Amérique. Dans la même veine, il faudra expliquer aux Français que ce sont les nationalistes et pas les antifas qui ont détruit les centres-villes en 2019 pour plomber le mouvement des Gilets jaunes... C’est la faute du nationalisme, voyez-vous. Nationalisme et démocratie ne peuvent pas cohabiter, seul l’antinationalisme est compatible avec la démocratie !
« Arrivé samedi soir dans le Nevada, où il était déjà venu cinq semaines plus tôt, Trump s’est mêlé à des dizaines de fidèles dimanche dans une église évangélique de Las Vegas. Les chrétiens évangéliques ont massivement voté pour lui en 2016 mais cette fois ils semblent douter. Peu pratiquant, le milliardaire, qui leur a adressé plusieurs fois des signes ostensibles, a cette fois déposé plusieurs billets de 20 dollars dans la corbeille de quête. Il a ensuite rencontré des donateurs. »
On pouffera aussi après ce paragraphe qui montre un président aussi imbécile que radin espérant acheter le vote des chrétiens évangélistes (90 millions de fidèles, tout de même) avec « plusieurs billets de 20 dollars »... À ce niveau, le journalisme de désinformation devient de l’humour !
Visiblement, Trump se fout de tout, des démocrates et de leur peur du virus. Il ne tient pas compte des messages de psychose de l’OMS et de Bill Gates, qui promet une catastrophe mondiale si 7,8 milliards de Terriens ne se font pas vacciner vite fait. Rien à voir avec le fait que le multimilliardaire ami d’Epstein soit lié à de grands intérêts économiques, évidemment. Trump, avec ses gros sabots, ne tient pas compte de tout ça et méprise les « règles locales », relève avec civisme et un bel esprit de délation Le Parisien.
« Puis, à l’aéroport de Carson City, la capitale du Nevada, au mépris des règles locales qui interdisent les rassemblements de plus de 250 personnes sans protocole sanitaire, il s’en est pris avec virulence au sénateur républicain du Nebraska Ben Sasse. Bien que dans le même parti, ce dernier a récemment accusé le président de “lécher le cul des dictateurs”, de maltraiter les femmes et de profiter de ses fonctions à la Maison-Blanche pour favoriser ses affaires personnelles. “On a des gens stupides” au sein du Parti républicain, a lancé le président devant ses partisans. “On a ce type, Sasse, vous savez, qui essaye d’affirmer des choses… Les Républicains doivent rester plus unis”, a-t-il ajouté. »
Effectivement, tous les républicains ne sont pas unis derrière Trump : ce n’était pas le cas en 2016, quand personne ne croyait à son élection, et pas vraiment plus ensuite, car Trump est trop spécial pour la vieille classe politique américaine. Il ne ressemble pas aux présidents républicains précédents, et il met à mal les hypocrisies des démocrates, notamment sur le racisme. En fait, il emmerde tout le monde, sauf le peuple. Certes, dans le peuple américain, tout le monde ne vote pas Trump, mais il est clairement l’ennemi désigné de l’establishment, c’est-à-dire des médias, du Pentagone et d’Hollywood. Seuls les milieux d’affaires et les travailleurs ont profité de son quadriennat grâce à une baisse de la pression fiscale pour les uns et à une augmentation plus que substantielle de salaire pour les autres. Sans compter la décrue drastique du chômage, jusqu’au surgissement du virus mondialiste.
« Au Nevada, dans le Michigan, en Caroline du Nord, où Joe Biden tenait meeting au même moment, devant les bureaux de vote anticipé, “les files d’attente font des kilomètres de long et ils portent des casquettes, des badges et ces belles chemises” avec son nom. “Il y a encore plus d’enthousiasme maintenant qu’il y a quatre ans”, a-t-il dit. Puis il s’en est pris à Joe Biden, “la personne la plus ennuyeuse que j’aie jamais vue”. Si l’ancien vice-président de Barack Obama était élu, les impôts seraient “quadruplés” et les dépenses militaires “réduites à l’os”. “Y a-t-il quelqu’un qui va voter pour (Biden) dans cette foule ?”, a-t-il lancé. “Il n’aurait même jamais dû avoir l’investiture, a-t-il conclu”. »
Le dollar vote-t-il ?
Si Joe Biden ne soulève pas l’enthousiasme des foules (et respecte la limitation des rassemblements à 250 personnes, ce qui semble grandement l’arranger), il soulève celui des donateurs. France Info nous apprend que « Joe Biden a pulvérisé un nouveau record de levée de fonds en septembre ». Cette avalanche de dons favoriserait le candidat démocrate déjà en tête dans les sondages, si l’on pense que l’élection américaine se joue sur l’argent et les sondages.
« Une avalanche de dons pour Joe Biden. Le candidat démocrate à la Maison-Blanche a pulvérisé son propre record mensuel en récoltant 383 millions de dollars en septembre, grâce notamment à une multitude de dons après son premier duel télévisé contre Donald Trump. Sa directrice de campagne, Jen O’Malley Dillon, a précisé que, sur cette somme, 203 millions avaient été versés en ligne. "Nous avons 432 millions de dollars" de liquidités disponibles "à la banque", a-t-elle précisé. »
Quand Trump est malade, il ne mérite pas de diriger l’Amérique, et quand il n’est pas malade, il redevient fou et dangereux. C’est la ligne des médias mainstream français, peut-être pas celle du peuple américain. En revanche, chez nous, notre président bien-aimé n’est ni fou ni dangereux : il enferme les gens, menace les opposants, censure les voix différentes, il est tout simplement parfait.
La campagne pro-Biden du service public audiovisuel français
« Nous rencontrons Ty Pleasant, un Afro-Américain de 21 ans qui travaille dans ce café branché de la communauté homosexuelle... »