Deux sculptures à l’effigie des dessinateurs victimes de l’attentat meurtrier du 7 janvier 2015 contre Charlie Hebdo ont été dévoilées lundi dans la capitale de Charente-Maritime lors de l’inauguration de la Tour de la Lanterne.
Cabu et Wolinski surplombent désormais l’entrée du Vieux Port de La Rochelle. Deux gargouilles, grandeur nature, à l’effigie des dessinateurs victimes de l’attentat meurtrier contre Charlie Hebdo en janvier dernier, ont été dévoilées lundi à La Rochelle lors de l’inauguration de la Tour de la Lanterne, récemment rénovée.
Avec ses lunettes rondes, sa coupe de cheveux caractéristique et un crayon fiché sur l’oreille, Cabu trône du côté nord-est de la tour, au niveau du deuxième balcon. À l’opposé, côté sud-ouest, lui répond un Georges Wolinski entouré de deux femmes nues, la bouche grande ouverte pour y laisser passer l’évacuation d’eau.
Une surprise imaginée par Philippe Villeneuve, architecte en chef des monuments historiques et responsable du chantier de rénovation (octobre 2014 à juin 2015) qui devait refaire les joints de ciment et nettoyer la tour pour lui rendre sa blancheur d’origine.
« Au cours des travaux, il était prévu que deux gargouilles soient recréées », a indiqué à l’AFP Frédéric Henri, administrateur adjoint des tours de La Rochelle au sein du Centre des monuments nationaux, chargé de l’entretien des trois tours rochelaises construites entre le 12e et le 15e siècle.
Tradition séculaire
« Après l’attentat du 7 janvier, Philippe Villeneuve a eu l’idée de ces emblèmes sur ce bâtiment qui a autrefois servi de lieu de privation de liberté (les Quatre Sergents accusés de conspiration sous la Restauration y ont été enfermés avant d’être guillotinés en 1822, NDLR) pour leur rendre hommage, ainsi qu’à tous les artistes menacés dans le monde. Il n’en a parlé à personne mais une fois qu’il les a dévoilées, personne n’a été contre », explique M. Henri.