L’épouse du dessinateur disparu va tenter d’obtenir des réponses aux nombreuses interrogations qui la hantent encore, six mois après les attentats contre Charlie Hebdo.
Maryse Wolinski, veuve du dessinateur Georges Wolinski, tué le 7 janvier dans l’attaque contre la rédaction de Charlie Hebdo, a annoncé mardi qu’elle s’était constituée partie civile afin de comprendre les « failles » lors de l’intervention des services de police.
« Je ne suis pas en colère contre ceux qui restent. Je suis en colère, en général, contre ce qui s’est passé. Il y a eu des failles, oui, bien sûr ! », a-t-elle déclaré au micro de RTL, six mois jour pour jour après les attentats de Paris de janvier dernier.
« Pourquoi il n’y avait pas une fourgonnette ? Pourquoi le GIGN n’a pas débarqué ? Il y a eu plusieurs coups de téléphone avant même que les Kouachi arrivent dans la salle de rédaction. Par conséquent, on se demande pourquoi c’est trois vététistes qui sont arrivés alors qu’on parle de deux hommes masqués, cagoulés et ayant en main des armes de guerre ! », a-t-elle ajouté à propos de cette attaque qui a fait 12 morts.
« Il y a plusieurs responsables de ces failles, moi j’ai envie de comprendre. Je me suis constituée partie civile, donc la semaine prochaine je pourrai avoir le dossier. La distance, je la prendrai après, quand j’aurai suffisamment d’éléments », a conclu Maryse Wolinski, 72 ans. Outre son mari, les dessinateurs Charb, Cabu, Honoré et Tignous ont trouvé la mort le 7 janvier.
Recherche de commanditaires, origine des armes, financement et complicités : les juges antiterroristes, qui ont mis en examen sept personnes, mènent des investigations tentaculaires pour faire la lumière sur les attaques des frères Kouachi et d’Amédy Coulibaly, qui ont fait 17 morts au total, début janvier à Paris.