Egalité et Réconciliation
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Un extrémiste juif de la LDJ échappe à nos prisons en fuyant en Israël

Ses trois complices condamnés à du sursis malgré la violence de leurs agressions

(Traduction E&R)

Le chef d’un groupe sioniste violent a été condamné mardi à un an de prison ferme par un tribunal parisien.
Mais Joseph Ayache, de la ligue de défense juive (LDJ), a échappé à la prison en fuyant pour Israël juste avant le procès.
Ayache a été reconnu coupable d’avoir mené une série d’attaques « coordonnées et extrêmement violentes » à l’encontre d’activistes pro-palestiniens à Paris en 2012.
Des actions allant de l’agression punitive jusqu’aux menaces téléphoniques ou par mail. Des faits aggravés par l’usage d’armes potentiellement mortelles.

 

Ses complices, Steve Bismuth (27 ans), Daniel Benassaya (30 ans) et Laurent Cashauda (20 ans) ont tous écopé de peines de prison avec sursis après avoir clamé devant la 14ème chambre du tribunal correctionnel de Paris qu’ils avaient abandonné leurs activités au sein du groupe.

Benassaya et Cashauda ont tous deux fait l’objet d’une condamnation à six mois avec sursis pour agression. Bismuth a lui été condamné à une amende de 1 000 euros pour avoir posté sur Internet une vidéo de propagande mettant en scène les attaques du groupe.

 

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Une interview télévisée montre Joseph Ayache en train d’organiser des activistes français depuis son camp de base en Israël

 

Les attaques

Leur campagne haineuse de 2012 a notamment frappé la militante antiraciste Houria Bouteldja sur la tête de laquelle ils ont renversé un seau de peinture rouge. Selon le procureur le groupe a peu après posté la vidéo de l’attaque à des fins de propagande pour la LDJ.

 

 

La co-fondatrice du groupe euro-Palestine Olivia Zemor (68 ans) figure également sur la liste des victimes.

Zemor a affirmé devant les juges que la LDJ avait utilisé des substances hautement toxiques pour l’agresser mais que « par chance des touristes américains sont venus à mon secours ».

Elle a également reçu des appels anonymes disant que la LDJ savait quelle école sa petite-fille fréquentait et que si elle persistait à défendre la Palestine, l’enfant « souffrirait ».

L’avocat des plaignants, Dominique Cochain, déclara devant le tribunal que les attaques à la peinture, qui était l’une des méthodes favorites de la LDJ, donnaient aux femmes « le sentiment d’avoir été victimes d’un viol ».

Zemor s’est vue octroyer la somme de 11 800 euros, Bouteldja 8 500.

 

L’impunité de la LDJ

La branche française de la LDJ est probablement le groupe sioniste le plus organisé et le plus violent en dehors d’Israël aujourd’hui.

En mars, six autres voyous de la LDJ ont été reconnus coupables « d’attaques sauvages en bande organisée » contre un évènement visant à lever des fonds pour Gaza.

La bande a perpétré l’agression munie de barres de fer, de battes de baseball et de chaînes de vélo, visant quiconque avait l’air d’un musulman. Le groupe d’une bonne vingtaine d’individus a attaqué aux cris de « Mort aux Arabes » et « Longue vie à Israël ! »

En octobre, un commando de la LDJ a attaqué les bureaux de l’AFP au nom de ce qu’ils disent être leur « guerre contre les Arabes ».

En France, la LDJ a fait l’objet de demandes de dissolution restées jusqu’à présent sans suites. Le fondateur de la branche française déclarait en 2014 au journal Libération que ses activistes travaillaient en partenariat avec la police.

Il ajouta que « avec Valls, nous avons tout ce que nous voulons ». Le Premier ministre français étant un antipalestinien féroce.

 

En cavale

Ayache a déjà été reconnu coupable de « violences à caractère racial », essentiellement à l’encontre de français musulmans et il a au cours des années multiplié les allers-retours entre la France et Israël. Quand il est devenu clair que cette affaire devait le conduire à une peine de réclusion, Ayache s’est enfui en Israël pour de bon.

Dans la mesure où il n’existe aucun traité d’extradition entre la France et Israël, Ayache, tout comme d’autres fugitifs ayant fait l’objet de condamnations auprès de la justice française, devrait échapper à son année de détention en restant en Israël.

Bien que le mouvement israélien apparenté à la LDJ, « le mouvement Kach », ait été interdit en 1994, Ayache paraît jouir d’une totale impunité en Israël, où il a intégré l’armée.

De nombreux militants de la LDJ ont quitté la France pour Israël afin d’éviter les poursuites. Nombreux sont ceux qui admettent avoir rejoint les rangs de l’armée israélienne.

L’extrémiste juif français Grégory Chelli, répondant au nom d’Ulcan, agit également depuis Israël. Il a été accusé d’une série de canulars téléphoniques qui ont débouché sur des interventions policières musclées au domicile de personnes innocentes.

Lors du plus notoire de ces incidents, Chelli s’en est pris à la famille du journaliste français Benoit Le Corre, précipitant peut-être en cela la mort de son père.

Des membres de la LDJ soupçonnés d’être derrière l’assassinat de 1985 ayant frappé l’activiste pacifiste américano-palestinien Alex Odeh, ont fui vers un territoire occupé de Cisjordanie.

Keith Fuchs et Andy Green, les principaux suspects du FBI, vivraient désormais au sein d’une colonie extrémiste près de la ville palestinienne de Hébron.

 

Un mouvement international

La LDJ a été fondée en 1968 par le rabbin extrémiste new-yorkais Meir Kahane. Le groupe de Kahane a perpétré une série d’attaques à la bombe directement en direction de civils palestiniens, arabes ou soviétiques dans les années 70-80.

Une fois élu au parlement israélien, Kahane a soutenu une ligne sioniste dure et violente appelant à purger de force « la terre d’Israël » de toute présence palestinienne. Soit l’intégralité de la Palestine historique, y compris la Cisjordanie et la bande de Gaza.

Victor Vancier, désigné par Kahane comme son successeur à la tête de la LDJ, a effectué des années de prison pour avoir orchestré la série américaine d’attentats. Désormais, il diffuse sa haine raciste essentiellement sur Internet.

Vancier jouit d’une aura de héros auprès du groupuscule britannique de la LDJ dont les membres ont eux aussi été reconnus coupables de violences envers des activistes palestiniens.

Francis Kalifat, le nouveau président du Crif, l’une des principales organisations pro-israéliennes de France, est un ancien membre du Betar, un autre groupe violent de la galaxie sioniste.

Selon Libération, Ayache a lui aussi été membre de ce même groupe.

L’impunité de la LDJ fait douter de l’indépendance de la justice « française », voir sur E&R :

 






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