Egalité et Réconciliation
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Tsahal No Pasaran !

Pendant que des milliers d’estomacs occidentaux, digéraient tant bien que mal, volailles et foie gras, après le traditionnel gavage de fin d’année, l’intervention de l’armée israélienne à Gaza a rappelé à notre souvenir, la « guerre de 100 ans israélo-arabe » dont nous sommes pour la plupart depuis trop longtemps habitués.

Malgré les promesses des bonimenteurs de l’administration Bush, la création d’un état palestinien ne résiste pas à la lecture d’une carte de la région : le ghetto de Gaza où survivent prés de 1.5 million d’habitants pour 360 Km ² (soit un territoire environ de la taille de notre île de Mayotte) et la Cisjordanie, où les territoires palestiniens sont réduits à l’état de confettis, ne permettront jamais la création d’une entité viable et autonome.

La guerre du Liban de l’été 2006 avait marqué une étape dans la résistance à l’expansionnisme sioniste, lorsque quelques fesses « élues » de bidasses de Tsahal s’était fait rosser par le Hezbollah, laissant une forte envie de revanche au sein des dirigeants de l’état juif, aveuglés par leur habituelle confiance dans leurs capacités à vaincre les arabes…

En Irak, la « pax americana » du général Petraeus s’est faite au prix d’une guerre civile de moyenne intensité entre factions politico-religieuses et nul ne sait combien de temps ce pays résistera à l’éclatement entre trois entités (chiite, sunnite et kurde) et sans le consentement de ses voisins turcs et iraniens, nulle stabilité durable n’est possible dans le pays de feu Saddam…

L’Afghanistan, théâtre de la chasse aux « talibans » et de leur hôte barbu Ben Laden, dont à peine plus que Kaboul est réellement encore sous le contrôle de l’agent américain Karzaï, se rappelle au bon souvenir des occidentaux qui n’ont pas compris les mésaventures britanniques et soviétiques. Le prochain transfert de « boys » stationnés en Irak vers l’Afghanistan, même épaulés par les supplétifs de l’OTAN (une pensée pour nos soldats qui ne se battent pas « pour rien » mais pour des intérêts qui ne sont pas français), ne servira qu’à augmenter le nombre de cibles potentielles pour les moudjahiddins. La stabilisation de cette région ne se fera pas sans un dialogue avec les « talibans » et l’axe atlantiste, en impliquant une coopération régionale, en premier lieu avec l’Iran, le Pakistan et l’Inde.

Ce pauvre Obama, l’éboueur des années Bush, hérite donc d’une situation explosive avec une dépression économique pour compagne et la petite et belliqueuse Israël comme éternelle source de tourments. L’incertitude sur le degré d’interventionnisme du nouveau locataire de la Maison Blanche fait naître la tentation chez les faucons de Washington et de Tel Aviv d’une fuite en avant vers l’extension des combats à une échelle plus vaste. Comme ces tirs de roquettes suspects émanant du Sud Liban dont le Hezbollah n’est pas l’auteur, mais plutôt l’œuvre de petits groupes armés par l’Arabie Saoudite, ce royaume étant partenaire d’un trio avec Israël et l’Egypte qui ont des intérêts communs aux combats à Gaza, à savoir réduire l’influence de l’Iran en affaiblissant les alliés de celle-ci.

L’objet principal de toute cette agitation apparaît donc clairement, l’expansion de la nation iranienne et sa maîtrise éventuelle de l’arme atomique, fait inacceptable pour Israël qui cherche par tous les moyens, à précipiter une intervention militaire à l’encontre de ce pays. Or, l’Iran est la principale clé de la paix dans cette région et seul un dialogue avec cette nation permettrait une stabilisation globale, hélas, l’escalade militaire israélienne n’en prend pas le chemin.

Les prochaines semaines nous diront si l’attaque de Gaza est un massacre de palestiniens de plus ou la mèche d’un « pétard balkanique » prélude à une confrontation régionale.