En France, le Ramadan débutera samedi 27 mai, et durera jusqu’au 24 juin. C’est le Conseil français du culte musulman qui l’a annoncé jeudi. Pendant ce mois, les fidèles musulmans se privent de nourriture, d’eau, de tabac et de relations sexuelles entre le lever et le coucher du soleil. Les enfants, les personnes âgées et les malades sont exemptés. Europe 1 revient sur trois anecdotes autour de ce mois si particulier.
Le début du Ramadan : entre astronomie, religion et pouvoir
Chaque année, la même grande question refait surface. Quand le Ramadan va-t-il commencer, et surtout, qui en décide ?
Selon le calendrier musulman, dit lunaire, le mois de Ramadan commence comme tous les autres mois de ce calendrier lorsque le premier croissant de la nouvelle Lune est observé dans le ciel. Problème : les observations ne sont pas les mêmes selon les régions du monde, et il faut prendre en compte les décalages horaires. Pendant une nuit, appelée la nuit du doute, les religieux scrutent donc le ciel.
De nombreux pays ont pris l’habitude de se calquer sur les observations saoudiennes et l’apparition de la Lune à la Mecque, ville sacrée pour la communauté musulmane. Mais face aux défenseurs de l’observation visuelle, un autre camp s’est formé : les partisans des calculs astronomiques. Les astronomes sont désormais capables de prévoir mathématiquement la nuit où la Lune apparaît, et ce pour chaque pays. Les calculs, réalisés à l’avance, sont accessibles au public.
Tous les ans, les musulmans scrutent les décisions de leurs responsables, qui sont souvent les indices des luttes d’influence entre les différents pays musulmans. Cette année, pour la première fois depuis 18 ans, l’Algérie ne suivra pas le calendrier saoudien. Le ministre algérien des Affaires religieuses avait annoncé samedi 20 mai que la nuit du doute décrétée par l’Arabie saoudite le jeudi 25 ne correspondait pas aux calculs astronomiques. Alger a donc choisi la nuit du vendredi au samedi pour prendre sa décision.
Rompre le jeûne en famille : une habitude alimentaire bonne pour la santé
L’une des caractéristiques du Ramadan est de rompre le jeûne au coucher du soleil. Pendant cette rupture du jeûne, iftar en arabe, la plupart des musulmans prennent alors le temps de cuisiner et manger en famille.
Une habitude à garder toute l’année, car bonne pour la santé selon plusieurs études. En 2012, une étude américaine montrait ainsi que les enfants qui aident leurs parents à cuisiner aiment plus les fruits et légumes, et savent mieux que les autres ce qu’est une bonne alimentation.