Diffusé sur un site qui milite pour « l’union des patriotes », une lettre signée par 13 officiers et l’ex-ministre Charles Millon dénonce le pacte de l’ONU sur les migrations. Ils demandent à Emmanuel Macron de « surseoir à la signature de ce pacte ».
11 généraux, un amiral, un colonel et l’ancien ministre de la Défense Charles Millon sont les signataires d’une lettre ouverte à l’attention du président de la République Emmanuel Macron.
Datée du 8 décembre, elle dénonce la décision des autorités françaises de signer le pacte mondial de l’ONU sur les migrations, à Marrakech le 10 décembre.
Les officiers craignent qu’avec le pacte, cela institue « un véritable droit à la migration ». Selon eux, le texte pourra « s’imposer à notre législation nationale [...] alors que 80 % de la population française considère qu’il faut stopper ou réguler drastiquement l’immigration ».
S’adressant au chef de l’État, les signataires affirment : « Vous ne pouvez pas décider seul d’effacer nos repères civilisationnels et nous priver de notre patrie charnelle. » Ils demandent ainsi à Emmanuel Macron « de surseoir à la signature de ce pacte et d’appeler par voie de référendum les Français à se prononcer sur ce document ». Ils accusent d’ailleurs Emmanuel Macron de « trahison » :
« En décidant seul de signer ce pacte, vous ajouteriez un motif de révolte supplémentaire à la colère d’un peuple déjà malmené. Vous vous rendriez coupable d’un déni de démocratie, voire de trahison à l’égard de la nation. »
Diffusée initialement sur le site Minurne Résistance – qui dit sur Twitter militer pour « l’union des patriotes », la « remigration » et la « désislamisation » – la lettre a été réalisée à l’initiative du général Antoine Martinez. Ce dernier a également relayé le communiqué sur le site Riposte laïque, qui entend « alerter l’opinion sur ce péril que représente l’islam » – le général contribuant régulièrement pour cette plateforme.
Si l’ancien député et ministre Charles Millon – connu pour avoir a été exclu de l’UDF en 1998 après avoir été élu président de la région Rhône-Alpes grâce aux voix du Front national – n’a pas donné suite aux sollicitations du Parisien, le général Didier Tauzin a pour sa part expliqué sa démarche. « J’ai considéré que dans certaines circonstances, le devoir de réserve devait faire place au devoir d’expression », argumente-t-il dans les colonnes du quotidien. Il reproche au pacte onusien d’être une « porte ouverte à des migrations de grande ampleur, dans la durée ». « C’est créer potentiellement des troubles terribles, des guerres ethniques sur notre territoire », complète-t-il.
Également interrogé par Le Parisien, le général André Coustou juge que ce pacte va contraindre notre pays à accueillir un grand nombre d’immigrés, alors qu’il n’a pas encore assimilé ceux qui s’y trouvent sont déjà. « La France va perdre sa francité », ajoute-t-il.