Accablé par une mission d’audit, accusé de harcèlement et poussé de toutes parts à la démission, le président de la Fédération française de football (FFF) Noël Le Graët a présenté sa démission ce mardi à son comité exécutif, après onze années de mandat. À peine parti, Noël Le Graët a été nommé directeur du bureau de la FIFA à Paris.
Fragilisé depuis plusieurs mois, le président de la Fédération française de football (FFF) Noël Le Graët a annoncé mardi sa démission à son comité exécutif, après onze années de mandat. « Une décision courageuse », selon Philippe Diallo, le vice-président qui assurera l’intérim à la tête de l’instance jusqu’à l’Assemblée fédérale du mois de juin. Plusieurs sources internes le verraient même prolonger son intérim au-delà. Mais à peine parti, Noël Le Graët a été nommé directeur du bureau parisien de la Fifa, a annoncé Éric Borghini, l’un des membres du Comex.
Au siège de la « 3F », une large page du football français se tourne avec le départ de l’homme d’affaires de 81 ans, rattrapé par les accusations de harcèlement moral et sexuel, une mission d’audit accablante et plusieurs dérapages. Toujours aussi imprévisible et insondable, le « Menhir » du foot français a tardé pour laisser la main, 13 jours après la communication d’un rapport d’audit diligenté par le ministère des Sports. Mais les conclusions de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) ne laissaient aucune marge de manœuvre au Breton, lâché depuis des mois par la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra pour qui « le statu quo (était) impossible ».
Selon les inspecteurs, Le Graët « ne dispose plus de la légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football français », compte tenu notamment de son « comportement inapproprié (...) vis-à-vis des femmes ». « NLG » est aussi visé depuis mi-janvier par une enquête pour harcèlement moral et sexuel.
Au siège parisien de la FFF qu’il dirigeait depuis 2011, Noël Le Graët a prévenu son comité exécutif de sa démission, a-t-on appris auprès d’un membre de ce « Comex » décisif pour l’avenir du football français. Autour de la table, les membres de ce « gouvernement » fédéral lui ont rendu « un hommage », selon la même source. Le « Comex » s’attendait à voir son président céder sa place de lui-même, après plusieurs mois de turbulences autour du dirigeant.
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La réaction de Romain Molina