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Méritocratie : Agnès Buzyn à la Cour des comptes, Martin Hirsch au Conseil d’État

La Cour des comptes, sans être impoli, c’est la petite équipe qui enlève le cheveu de l’assiette de merde des Français. On dit qu’on allume trop les lumières à l’Élysée, que les sénateurs font trop la sieste, que les députés (d’avant le 19 juin) sont trop absents, mais on laisse passer le pacte de corruption sur Alstom, la trahison du ministre rothschildien de l’Économie Emmanuel Macron sous François Hollande, les rétrocommissions sur les ventes d’armes, les dépenses somptuaires des planqués au Conseil d’État, au Conseil économique et social, ou à la Cour des comptes, ces fromages de la République parmi tant d’autres, pour reprendre la terminologie du Canard enchaîné. Tous ces trucs cachés au grand public où les amis bien en cour se font refiler de faux jobs mais avec de vrais salaires, et tout ça, aux frais de la princesse, enfin, du peuple. Et après, on manque de pompiers et d’infirmières...

 

Ainsi, de la même manière que le Président honore chaque année un troupeau de fayots, de filous et de parasites avec ces pendentifs qu’on appelle légion d’honneur, troupeau dans lequel on trouve de moins en moins de héros, des postes sont attribués à des méritants, oh, pas des méritants qui ont fait du bien au peuple, c’est même souvent le contraire, mais qui ont montré du zèle dans la répression, ou dans le relais de la propagande du pouvoir, qu’il soit visible ou profond.

Les deux méritants de la semaine sont, tenez-vous bien, à une barre solide, par exemple en laiton, non, accrochez plutôt votre mousqueton à la via ferrata de la République, ce serpent de fer qui permet de s’initier en toute sécurité au vertige des parois de l’indécence : Martin Hirsch et Agnès Buzyn.

Faut-il vous rappeler leurs exploits ?

Le premier a contribué à la destruction de l’hôpital public au profit des grands assureurs et des groupes de soin privés, la seconde a interdit l’hydroxychloroquine du grand Pr Raoult qui permettait d’atténuer, en début d’infection, les effets du coronavirus. Le premier a été directeur de l’AP-HP, la seconde ministre de la Santé. Pour ceux qui ne croiraient pas à cette nouvelle stupéfiante, il y a la presse mainstream, qui n’y voit pas malice. On va citer l’article du Figaro , à la fois très sobre, très factuel, et très gentil, sauf un petit peu à la fin :

D’un poste prestigieux à un autre. Depuis son départ précipité du gouvernement en février 2020, pour briguer la mairie de Paris malgré l’apparition du Covid-19, Agnès Buzyn enchaîne les nominations. Propulsée directrice académique de l’OMS début 2021, l’ancienne ministre de la Santé s’apprête à étrenner de nouveaux habits dès la rentrée prochaine.

« Sur proposition de la première ministre » Élisabeth Borne, approuvée en Conseil des ministres ce vendredi, l’ex-professeur d’hématologie va devenir, à compter du 1er septembre prochain, « conseillère maître en service extraordinaire à la Cour des comptes ». Une fonction de « contrôle », selon le site de l’institution, qui s’exerce « pour cinq ans sans possibilité de renouvellement ».

Le 1er janvier dernier, l’ancienne ministre de la Santé figurait également parmi la promotion annuelle de la Légion d’honneur, dont elle a été élevée au grade de chevalier. À ce jour, l’intéressée reste par ailleurs mise en examen par la Cour de justice de la République pour « mise en danger de la vie d’autrui » dans le cadre d’une enquête sur la gestion de la crise sanitaire.

Pas de trace du possible délit d’initié avec son mari, Yves Lévy, qui a quand même résisté, au début, quand madame a été nommée ministre, au poste de patron de l’INSERM, lui qui avait aussi le Pr Raoult dans le nez... Aujourd’hui, Raoult a été éjecté de son poste à l’IHU de Marseille, Buzyn a été promue, après sa fuite en Suisse, à l’OMS, et le grand Hirsch, qui fut le secondant (et le surveillant) de l’abbé Pierre dans la fondation du même nom, et qui s’occupait théoriquement des pauvres, qui a pris soin de bien déglinguer les hôpitaux de Paris, de bien obliger les gens, patients ou soignants, à se faire injecter des doses dangereuses de Bancel & Bourla, sans aucune précaution scientifique ni étude poussée, a été réintégré au confortable Conseil d’État, où il pourra (re)pantoufler tranquillement, après avoir laissé une ardoise de 300 millions à l’AP-HP. Mais on dira que ce n’est pas de sa faute, il était responsable, mais pas coupable.

Par arrêté de la Première ministre et du garde des sceaux, ministre de la justice, en date du 22 juillet 2022, M. Martin HIRSCH, conseiller d’État, maintenu dans la position de détachement, est réintégré dans ses fonctions et à son rang au Conseil d’État, à compter du 5 juillet 2022. (Extrait du Journal officiel)

 

Ainsi, la Borne, ou Bornstein, a-t-elle réintégré dans les services de l’État deux agents de haut niveau qui ont failli dans leur mission. Buzyn s’est barrée avant la cata du covid, et Hirsch a laissé l’AP-HP en très mauvais état. On notera en passant que celui qui a milité pour la vaccination, et qui n’a pas protégé les soignants qui ont refusé ce faux vaccin, générateurs d’effets indésirables incalculables, a osé dire le 30 mai 2022 sur France Inter : « Notre problème est sur les infirmières, il y en a 1 000 de moins » (par rapport à l’an passé). On rappelle qu’il y a 15 000 soignants à la rue, que le Président ne veut pas réintégrer.

 

 

 

 

 
 

Voilà, c’est ça, la République. Franchement, vive le Roi.

Le Conseil d’État, ça sert à quoi ?

Officiellement, à conseiller le gouvernement. En réalité, il y a les cabinets privés pour ça. Le CE, comme le CESE (Conseil économique, social et environnemental), sert juste à placer les copains à des postes où on vit sur le dos de la bête, immonde évidemment. Attention, si Elle sent qu’elle a trop de parasites sur le dos, à ce qu’elle ne se cabre pas un jour...

Le CE est surtout célèbre pour son ordonnance du 9 janvier 2014, par laquelle il a annulé la décision du tribunal administratif de Nantes qui autorisait le spectacle de Dieudonné. Le plus drôle, dans cette lamentable affaire de censure sous pression communautaire (bonjour la République une et indivisible), alors qu’il n’y avait aucun trouble à l’ordre public et que ce trouble a été créé et entretenu artificiellement et médiatiquement par le Premier ministre (Manuel Valls) et ses soutiens ou donneurs d’ordres communautaires, c’est que la décision du CE a été prise « au nom du peuple français ».

 

 

Quant aux propos de l’humoriste, « de nature à mettre en cause la cohésion nationale », que fait le CE quand il obéit à une minorité communautaire qui n’a même pas d’existence républicaine, fracturant ainsi le pacte républicain ?

Ah, dernière chose, on allait oublier : Buzyn rejoint Moscovici, l’œil de Bruxelles comme il y avait l’œil de Moscou, à la Cour des comptes. Mosco, c’est monsieur Dette, monsieur Il-faut-payer-la-dette, c’est-à-dire déconstruire les services publics à la française au profit de l’usure des banques, des assurances et des puissances financières.

 

 

Le pauvre Le Maire est vraiment le souffre-douleur national : bolossé par les députés RN, il est le souffre-douleur du pouvoir visible (Macron) et du pouvoir profond (Moscovici).

 

Hirsch & Buzyn, sur E&R :

 






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