Selon les médias de masse du Système, Martin Hirsch, directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) depuis 2013, aurait simplement « lancé le débat » et se serait « interrogé » sur la gratuité des soins en réanimation pour les Français non vaccinés. En vérité, Hirsch n’a fait qu’exprimer son mépris. Un mépris de classe maladif ?
"Je ne veux fermer la porte de l'hôpital et du soin à personne : mais il faut être allié avec la responsabilité qui permet à tout le monde d'en bénéficier."
Covid-19 : les non-vaccinés doivent-ils bénéficier des soins gratuits ? @MartinHirsch s'interroge.#CàVous pic.twitter.com/Lz6QyaLKI2— C à vous (@cavousf5) January 26, 2022
Le passage en intégralité :
Espagne, Royaume-Uni, Suède, Danemark et même Autriche : alors que nos voisins européens lèvent les restrictions covidistes et annoncent une « sortie de crise », que font les apparatchiks de France ? Ils en remettent une couche, tenant à la psychose comme à la prunelle de leurs yeux.
Plus précisément, avec cette sortie, Hirsch fait d’une pierre deux coups :
un pas de plus vers la répression (le stade de la diabolisation est dépassé depuis longtemps) des non-vaccinés, ces Gaulois réfractaires qui rendent hystérique l’Empire (qui n’est pas romain...) ;
un pas de plus vers la privatisation de l’hôpital public qui, dans l’esprit très « Great Reset » de Martin Hirsch, ne sera ouvert qu’aux gens « conformes », c’est-à-dire bien insérés dans la société totalitaire de ses rêves, puisqu’il en sera à la tête... Une sorte de privatisation idéologique dépassant le simple cadre de l’économie.
Une preuve de plus que néolibéralisme et sanitarisme se rejoignent et que le premier des « séparatismes » est bien celui promu par l’oligarchie. Les Gilets jaunes en savent quelque chose, eux qui étaient déjà privés de restaurant, de cinéma et de vie sociale.
L’« emmerdement » de ceux qui ont refusé l’implémentation du Système, que ce soit par l’injection ou par l’injonction, a débuté depuis longtemps. La vision oligarchique, par définition, postule des « élus » et des « exclus ». Une vision confirmée par l’histoire du libéralisme, dont Macron est peut-être l’ultime émissaire.
Qui est Martin Hirsch ?
Par la Rédaction d’E&R
« Ceux qui ne le connaissent pas le prennent pour l’abbé Pierre. Ceux qui le connaissent pour Caligula. » (Gérald Kierzek, urgentiste)
« Il a supprimé des lits, fermé des hôpitaux, imposé une réorganisation du temps de travail... Son bilan : un hôpital délabré. » (Christophe Prudhomme, urgentiste)
Issu d’une famille juive originaire d’Allemagne et d’Europe centrale, Martin Hirsch est le fils de Bernard Hirsch, ingénieur devenu directeur de l’École nationale des ponts et chaussées, et le petit-fils d’Étienne Hirsch, ingénieur devenu haut fonctionnaire dans le cadre du commissariat général du Plan, proche du Parti socialiste, collaborateur de l’agent américain Jean Monnet et du « père fondateur de la construction européenne » Robert Schuman.
« Jean Monnet » : c’est le nom de la promotion de l’ENA qu’intègre Martin Hirsch en 1988 et qui lui permettra d’entrer au Conseil d’État dans la foulée (en 1990). D’abord conseiller juridique du ministère de la Santé, il prend en 1995 la tête de la Pharmacie centrale des Hôpitaux de Paris.
En 1997, il devient directeur du cabinet de Bernard Kouchner au secrétariat d’État à la Santé et à l’Action sociale, et conseiller chargé de la santé au cabinet de Martine Aubry au ministère de l’Emploi et de la Solidarité. Officiellement qualifié de « Kouchner Boy », il côtoie alors Jérôme Salomon, récent directeur général de la Santé.
En 2002, Martin Hirsch devient président d’Emmaüs France. Sa présidence durera cinq années et sera marquée par de « nombreux désaccords » en lien avec sa volonté de réforme de l’association. Il se dit aussi que les déplacements en hélicoptère de Martin Hirsch et les affaires d’« abus sur travailleurs gratuits » auraient provoqué des remous en interne... Il démissionne en 2007, au lendemain de l’élection de Nicolas Sarkozy, ce dernier lui ayant proposé de rentrer au gouvernement en tant que ministre (Hirsch était alors vu comme un soutien de Ségolène Royal).
C’est finalement en tant que « haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté » (un portefeuille ministériel créé pour lui) que Martin Hirsch intègre le gouvernement Fillon. Sous couvert de lutte contre la pauvreté, ce haut commissariat s’attèle à la réforme néolibérale du droit social français : c’est sous sa responsabilité que le RSA est expérimenté puis mis en place sur l’ensemble du territoire pour « favoriser le retour à l’emploi et la sortie des situations d’assistance »... Comme le résuma Denis Clerc, alors membre de la commission sur le RSA présidée par Martin Hirsch (et dans laquelle on retrouvait également Emmanuelle Wargon) : « Les salariés seront contraints d’accepter certains emplois à temps très partiels, emplois paupérisant. » Même Le Figaro décrira après coup cette mesure sarkoziste comme un « échec ». [1]
Soutien de François Hollande en 2012, il est nommé directeur de l’AP-HP en 2013. Il applique alors sa vision néolibérale des choses à l’hôpital public : réforme du temps de travail, suppression de lits, fermeture d’hôpitaux (notamment le dernier centre français d’oncologie pédiatrique de Garches), réorganisation globale, construction d’un nouveau siège dans le XIIe arrondissement de Paris et vente d’un tiers de l’Hôtel-Dieu au promoteur immobilier Novaxia (dans le cadre d’un projet incluant le parvis de Notre-Dame)...
Adversaire acharné du professeur Raoult et du professeur Perronne, Martin Hirsch ira jusqu’à envoyer son bras droit François Crémieux pour prendre la tête de l’AP-HM (Assistance publique-Hôpitaux de Marseille) et à démettre le professeur Perronne de ses fonctions de chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches. Par l’entremise de l’AP-HP, il portera également plainte contre le professeur Perronne.
En avril 2020, Hirsch s’exprima publiquement pour réclamer la poursuite et le durcissement du confinement, à l’instar de Jacques Attali et de Laurent Nuñez.
Une nouvelle ligne s’ajoute donc au CV noir de Martin Hirsch avec cette sortie sur le plateau de C à vous...