À partir du 1er février prochain, le pass sanitaire sera nécessaire pour l’équivalent italien du RSA français ainsi que pour l’accès à Pôle emploi et aux services publics.
En Italie, le gouvernement de Mario Draghi a procédé à un nouveau tour de vis sanitaire. À partir du 1er février prochain, les Italiens et les Européens basés en Italie et éligibles au revenu de citoyenneté, l’équivalent italien du RSA français, devront avoir leur pass sanitaire pour continuer à bénéficier d’une aide financière. Au même moment, l’entrée à Pôle emploi et aux services publics sera interdite sans celui-ci, comme le rapporte le quotidien italien La Repubblica.
Selon les derniers chiffres communiqués par le ministère de l’Emploi, environ 100 000 personnes non vaccinées bénéficient de cette allocation. Pour continuer à toucher leur chèque mensuel, les non-vaccinés seront dans l’obligation de se faire tester régulièrement, tests qui leur seront facturés. Les restrictions sont encore plus sévères pour les non-vaccinés de plus de 50 ans. Ces derniers seront exclus de leur lieu de travail et leur salaire sera suspendu après cinq jours d’absence, qui sera considérée comme non justifiée.
En Italie, les pouvoirs publics n’en finissent plus de durcir les restrictions sanitaires. Le 29 décembre, le gouvernement avait déjà décidé d’exiger à partir du 10 janvier le pass vaccinal dans les transports, les hôtels, les terrasses de restaurants, les foires et congrès ainsi que les piscines et salles de gym. Le 5 janvier, le gouvernement de Mario Draghi a décidé d’instaurer l’obligation vaccinale pour toutes les personnes âgées de plus de 50 ans.
De nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer le caractère discriminatoire des nouvelles restrictions sanitaires mises en place par le gouvernement. Le 14 janvier, Amnesty International Italie a exhorté le gouvernement italien à revenir sur certains aspects de sa politique sanitaire, afin d’éviter des discriminations envers les non-vaccinés. « Le gouvernement doit continuer à veiller à ce que l’ensemble de la population puisse jouir de ses droits fondamentaux, tels que le droit à l’éducation, au travail et aux traitements médicaux, en accordant une attention particulière aux patients non covidés qui ont besoin d’une intervention chirurgicale urgente », a déclaré l’ONG.