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Le Monde tremble : "Trump peut encore gagner"

Le modèle de Norpoth contre la propagande mainstream

Le Monde organise régulièrement des chats avec des spécialistes. L’exercice est intéressant ; il y a bien sûr de la censure dans les questions qui remontent du Net (on n’est pas chez E&R), mais globalement, on apprend des choses. Moins de deux jours avant le scrutin qui va changer la face du monde – ou pas –, le quotidien des Marchés et des Lobbies a soumis Marie-Christine Bonzom au feu des internautes. Comme on est les méchants, quand on reprend un article du Monde, on se fait taper sur les doigts. Donc on le fait avec parcimonie et humilité, celle du ver de terre devant le titanoboa.

 

Après avoir seriné pendant des mois que Trump était un fou, un salaud, un con, et qu’il allait perdre devant Biden, pardon, qu’il devait perdre devant le candidat démocrate (aux USA il n’y a pas d’autre alternative ; remarquez, chez nous non plus), du fait que Biden incarnait le Bien et Trump le Mal, même si Biden est un peloteur de petites filles – on dit aussi pédophile –, eh bien, avant la dernière haie, Le Monde prend ses précautions et laisse fuiter une information dérangeante, pour le camp du Bien, s’entend : Trump peut gagner.

Merde, mais alors, tout ce qu’on a lu dans Le Monde en particulier et la presse mainstream en général depuis des mois, voire depuis 4 ans pile, c’est du flanc ? On croyait que Trump, le plus grand meurtrier de masse de tous les temps d’après Chomsky, était déjà dans les poubelles de l’Histoire, tout au fond avec Hitler, Staline, Mao, Soral et Dieudonné ? Ça alors, mais qui va-t-on croire maintenant si Trump peut gagner ? Et d’abord, comment peut-il gagner ? En trichant, bien entendu. Mais pas seulement. Écoutons la Bonzom, qui a couvert 7 élections américaines et qui en connaît un rayon.

FaFaFa : Si Joe Biden est élu et que Donald Trump ne reconnaît pas sa défaite, comment se passera l’investiture ?

Le président Trump a indiqué hier qu’il reconnaîtrait sa défaite s’il perdait face à Joe Biden. Plusieurs fois ces derniers mois, il a cependant laissé planer le doute sur sa réaction au cas où il ne gagnerait pas. Cela dit, le doute plane aussi dans le camp démocrate. Cet été, on a notamment entendu Hillary Clinton conseiller à Biden de « n’accepter le résultat sous aucune circonstance » au cas où le démocrate ne l’emporterait pas.

Tiens, revoilà la vieille folle d’Hillary. Barack, lui, fait carrément campagne à la place de Biden, qui a l’air complètement dans les choux.

 

 

D’ailleurs, on a même l’impression que c’est l’establishment américain comme un seul homme qui fait campagne pour Biden, supplantant le candidat démocrate le plus faible depuis George Washington (1789-1797).

On remarquera en passant qu’au moment où les Français se coupaient mutuellement la tête, sur ordre discret de la Loge et de l’Anglais, les Américains expérimentaient leur démocratie politique.

Bonzom douche Charlie (un pseudo, pas le journal), pour qui les voix de gauche s’ajoutent automatiquement aux voix démocrates...

Charlie : Joe Biden a misé sa campagne sur le rejet de Donald Trump et il risque de bénéficier des voix de personnes aussi variées que des sympathisants de Bernie Sanders ou des républicains modérés. S’il accède à la Maison-Blanche, comment va-t-il fédérer ces groupes ?

Joe Biden se présente comme un candidat qui serait le président de tous les Américains, s’il était élu. Mais rassembler les Américains, même ceux dans le camp démocrate qui auront voté en sa faveur, serait une tâche très difficile. Les sympathisants de Sanders ont été extrêmement déçus de voir les pressions sans précédent que l’appareil du Parti démocrate a exercées afin que Sanders, bien qu’encore viable dans la course à l’investiture, n’abandonne au profit de Biden.

Beaucoup estiment aussi que le « programme » (non contraignant : Biden parle de « recommandations » seulement) adopté lors du congrès national du Parti démocrate n’inclut pas certaines des propositions les plus emblématiques et les plus réformatrices de Sanders, telles que le « Medicare For All » (un système universel et public de couverture médicale). Le passé de Biden en tant que sénateur (vote en faveur de l’Alena et de l’invasion de l’Irak) et en tant que vice-président de Barack Obama (scandale de l’espionnage de la NSA, implication dans la guerre au Yémen) le rend controversé parmi l’aile gauche du Parti démocrate. Pour celle-ci, la présence de Kamala Harris aux côtés de Biden n’est pas bien perçue non plus, car la sénatrice de Californie est considérée comme une centriste.

On en arrive maintenant au coeur du sujet : la désinformation et les sondages.

Pinpon : Pensez-vous que les sondeurs puissent se tromper aussi lourdement qu’en 2016 ?

Il faut se rappeler ici que les sondages ne sont pas des prédictions, mais des photos instantanées, plus ou moins correctes, de l’électorat. En 2016, la plupart des instituts de sondage avaient sous-estimé le vote en faveur de Donald Trump, mais ils avaient correctement montré, dans les toutes dernières semaines de la campagne, que la course entre Donald Trump et Hillary Clinton se resserrait beaucoup dans les États indécis, comme le Wisconsin et la Pennsylvanie.

Aujourd’hui, les instituts affirment avoir modifié leurs méthodologies pour tenir compte notamment du vote dit souterrain en faveur de Trump. Cependant, le président Trump peut encore gagner. Aux États-Unis, être un président sortant est un très gros atout pour un candidat. Depuis 1960, presque tous les présidents sortants ont été réélus. Plus largement au regard de l’histoire du pays, un président sortant a deux chances sur trois d’obtenir un second mandat.

Dans le cas de Trump, l’atout du « sortant » peut être atténué par sa grande impopularité et par les crises que le pays traverse cette année. Comme en 2016, il est probable qu’il y ait un vote souterrain pour Trump parmi les électeurs ayant fait des études supérieures et parmi les Hispaniques (ou Latinos).

Le seul modèle qui avait correctement prédit la victoire de Trump en 2016 (le modèle de Helmut Norpoh) prédit aujourd’hui à nouveau une victoire du républicain. Pour ma part, j’avais prédit en 2008 qu’Hillary Clinton échouerait à obtenir l’investiture du Parti démocrate face à Barack Obama. Puis, j’avais entrevu la victoire de Trump en 2016. Aujourd’hui, je dirais que Biden a 60 % de probabilités de gagner et Trump 40 %.

On va maintenant vous montrer le modèle de Norpoth, car Le Monde commence déjà à sortir son fouet en nous regardant de travers.

Ce modèle, qui donne Trump gagnant neuf fois sur dix contre Biden, a été calculé en mars 2020. En mars 2016, il y a quatre ans donc, Norpoth a été le seul modèle qui donnait Trump gagnant à... 87 %.

Il y a 4 ans, en France...

 

Notre question (qui vient trop tard pour le chat) : Le Monde est-il en train de corriger le tir à un mètre de la ligne d’arrivée ?

La grande peur des bien-pensants

 






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