Peut-être bien que le Messie juif est déjà là, même si nous ne l’avons pas vu venir ? Tous les rêves et vœux juifs se sont réalisés à la mi-mai. Enfin, presque tous. Deux grands dirigeants mondiaux ont rivalisé de bienveillance envers les juifs, tandis que les Israéliens ordinaires rigolaient comme jamais en s’entraînant au tir sur des Gazaouis désarmés, ou au moins en applaudissant les meilleurs tireurs. Les Iraniens ont grincé des dents mais n’ont rien fait. Le Congrès US a estimé que les Polonais devaient payer aux juifs un tribut de 300 milliards de dollars. Et une donzelle excessivement désagréable, [une certaine Netta Barzilai], juive, a été couronnée sur la scène des arts européens. Au passage, elle a assuré que la nouvelle capitale d’Israël, Jérusalem, serait le siège d’un rassemblement international exceptionnel l’année prochaine.
Si vous pensez qu’une retombée quelconque de cette bienveillance pourrait vous échoir et améliorer votre sort, réfléchissez-y à deux fois. Personne ne vous a promis un lit de roses. Le Messie juif, c’est bon pour les juifs, mais les non-juifs auront juste à travailler plus et à se préparer à la vengeance divine. Il y a des débats, pour savoir si ce sont tous les goys qui seront frappés ou si quelques-uns resteront en vie afin de payer pour leur rachat. Quoi qu’il en soit, la bienveillance envers les non-juifs n’est pas un chapitre brûlant dans cet arrangement.
J’avais de grosses appréhensions au début du mois. Le programme semblait effrayant. Les Iraniens s’étaient installés en Syrie, les Russes étaient prêts à équiper la Syrie de leurs meilleurs S 300 (un système plus fiable que le nouveau et quelque peu féérique S 400). Les Palestiniens envisageaient de manifester pour le 70ème anniversaire de leur Nakba, qui tombait juste avant le déménagement de l’ambassade US à Jérusalem et le début du Ramadan. Une guerre avec l’Iran et le Hezbollah, des troubles dans les territoires palestiniens, la perte du droit que Dieu nous a octroyé de survoler et de bombarder tout le monde au Moyen-Orient, ces dangers pléthoriques s’étaient accumulés en cette première moitié du mois de mai. J’ai beau être particulièrement critique, l’ultime destruction de la Terre bien aimée ne fait pas partie de mes rêveries intimes.
Les gens prudents marcheraient sur des œufs, et prendraient toutes leurs précautions, car ils préféreraient minimiser leurs risques dans une situation semblable, mais certains juifs font tout pour les maximiser, ces risques. Si nous devons avoir des ennuis, mieux vaut que ça se passe tout de suite, pour en finir une fois pour toutes, a dit Netanyahou. Et toutes les choses quelque peu problématiques, l’accord sur le nucléaire iranien qui s’effondre, l’anniversaire de la Nakba, le déménagement de l’ambassade US à Jérusalem, la confrontation en Syrie, le début du Ramadan, tout s’est abattu d’un seul coup. Israël a réussi à passer au travers, haut la main. Ouf, on n’a pas eu de grosse guerre.
Palestine
Certes, il y a eu soixante Palestiniens descendus, juste le nombre de ceux qui avaient été martyrisés lors du massacre de Sharpeville. Mais quelle différence ! L’Afrique du Sud était devenue un État paria du jour au lendemain, et la campagne globale pour démanteler l’apartheid avait commencé sérieusement. Le massacre de Gaza a été blanchi par les médias obéissants et régnants, a fait savoir RT. Cet évènement a prouvé une fois de plus que les médias de masse et les réseaux sociaux qui font le tour du monde sont bien tenus en main par des juifs, une main invisible mais ferme. Gouvernements, partis, diplomates pouvaient rouspéter, et ils ne s’en sont pas privés, mais le public en général a été tenu à l’écart du dit massacre.
Le système mondial de l’information de masse a beaucoup changé depuis 1960. Il y a une incroyable abondance d’information, on assiste à une véritable inondation qui nettoie tout. Les gens pensent seulement à ce qu’on leur raconte le jour même, et les campagnes de masse sont produites par les médias et les groupes de réflexion, elles ne produisent rien par elles-mêmes. On bassine les gens jour après jour avec par exemple l’Holocauste, ou les atrocités d’Assad, ou l’ingérence de Poutine, de sorte que cela leur reste présent à l’esprit. Au moment où on passe à un autre sujet de campagne, les alertes et le problème sombrent dans l’oubli, totalement, comme l’affaire Skripal a été oubliée aussitôt qu’elle a eu fini de se déployer. Maintenant, Skripal fait l’objet d’une disparition pour le compte des Services secrets britanniques, et c’est quelque chose qu’on ne mentionne nulle part, en dehors de cette publication-ci.
Et le massacre de masse à Gaza est déjà en train de passer à la trappe. Ils voulaient rappeler au monde qu’ils sont enterrés vivants dans la tombe qu’est Gaza, et maintenant les voilà morts. Les gens de Gaza sont enfermés là depuis 70 ans ; ces douze dernières années ont été les pires, car la Bande de Gaza se retrouve assiégée par Israël depuis qu’ils ont voté pour le Hamas. Gaza est pratiquement invivable, car Israël a bombardé sa centrale électrique, ses équipements pour l’assainissement, son port et son aéroport. Ils ne peuvent même pas pêcher, parce que les garde-côtes tirent machinalement sur les bateaux de pêche. Ils peuvent voir leurs maisons et leurs champs raflés simplement parce qu’ils ne sont pas juifs, et ils ne peuvent même plus y accéder. Expulsions, expropriations, emprisonnement de trois générations, et le siège par-dessus, voilà un péché juif tout à fait unique.
Peut-être que l’Holocauste aura été une punition divine pour le traitement juif de Gaza, dans la mesure où pour Dieu, la séquence temporelle ne compte pas. Dans la Torah, il n’y a pas d’évènements antérieurs ou postérieurs, בתורה מאוחר ואין מוקדם אין, enseigne le Talmud, et c’est vrai. On peut être puni pour des péchés pas encore commis, et s’ils ne doivent pas être commis finalement, la punition elle-même s’en trouvera annulée. Si des juifs ne torturaient pas Gaza, il n’y aurait pas d’Auschwitz.
Gaza est une noble place malgré la dévastation. Dans bien des pays, les enfants des dirigeants deviennent milliardaires. La fille du président de l’Angola est la femme la plus riche d’Afrique : elle est le seul fournisseur d’accès à la téléphonie mobile dans ce pays exportateur de diamants. Mais il y a une autre tradition, celle des enfants de dirigeants qui sont les premiers à aller à la guerre. C’est la tradition de Gaza. Parmi ceux qui ont été descendus par les as de la gâchette israéliens, il y avait trois enfants de dirigeants de Gaza.
Le fils de l’ex-Premier ministre de Gaza, Ismaël Haniyeh, Maas, s’est retrouvé parmi les blessés graves. Ahmed al-Rantisi, fils d’Abd el Aziz al-Rantisi, fondateur du Hamas, a été tué. Son père, qu’on appelait Le Lion de Palestine, avait été assassiné par les juifs en 2004 ; un hélicoptère armé avait tiré un missile sur sa voiture dans le centre de Gaza, le tuant lui et ses gardes-du-corps, et blessant les passants. Et son fils vient de prendre sa suite. Izz al-Din al-Sammak, fils de Musa al-Sammak, dirigeant du Hamas, a été tué, et il n’avait que quatorze ans.
Au total, plus d’une centaine de garçons et de jeunes hommes, la fleur de la Palestine, ont été moissonnés dans ces manifestations pacifiques d’avril et mai. Un objectif de cette frénésie de meurtre était de montrer que la résistance non-violente est futile. C’est plus excitant de tuer un opposant armé, si on est bien mieux armé soi-même. Quand on tue quelqu’un qui est sans armes, évidemment ce n’est pas comme une partie de cricket, mais c’est le genre de considération qui n’a jamais retenu un sioniste.
La raison à cela réside dans le doute sérieux sur l’humanité des non-juifs, qui se trouve installée au centre de la weltanschaunng religieuse juive. Un bon israélien qui condamne les tueries de Gaza est très probablement un végétarien qui s’oppose aussi au meurtre des animaux. Ce genre de braves israéliens sont souvent anti-mâles, et préfèrent faire usage d’un nom féminin, comme l’association Zochrot [centrée sur la compassion]. Ces gentils israéliens sont en général anti-autochtones, et soutiennent l’immigration sans limites des Africains en Palestine. Les gens de cette espèce ne sauraient être nombreux, et effectivement, ils ne le sont pas.
Et quant aux autres juifs, ils ont retenu la leçon du protagoniste de Matrix, Neo (Keanu Reeves) à qui on avait appris à ignorer les dangers évidents, en tant que maya, un mirage créé par la Matrix, si bien qu’il sautait du haut des gratte-ciel et qu’il esquivait les balles. Les juifs ont apparemment une attitude comparable dans leur rapport au réel. Un jour cela ne marchera pas, ce qui les étonnera beaucoup, mais cette fois-ci, ça a marché.
Le transfert de l’ambassade US avait été décrit comme la raison principale du bain de sang. Et pourtant, c’est dans la ligne de ceux qui fraternisent autour du mot d’ordre « @ Trump au trou ». Cette décision qui déborde de méchanceté a fait beaucoup de bien, car elle a ruiné la fiction soigneusement nourrie des US comme intermédiaires honnêtes. Très peu de Palestiniens se sont émus de la décision de Trump, quelques douzaines de gens ont manifesté contre, à Jérusalem et ailleurs, tandis que la manifestation monstre ne s’adressait pas à Trump, comme décrite ci-dessus. Ce n’est pas Trump qui a décrété le siège de Gaza, ce n’est pas Trump qui a chassé les Palestiniens de chez eux, ce n’est pas Trump qui a perpétué la Nakba, la catastrophe palestinienne. Trump a saboté les tactiques machiavéliques du Département d’État et il a rendu la tâche bien difficile aux faire-valoir arabes qui veulent marcher dans les pas de Washington, ce qui n’est pas une mauvaise chose.
L’Iran
L’Iran, c’est un grand pays très éloigné, et il n’y a pas de raison pratique pour qu’Israël se querelle avec ces gens-là. Mais l’Iran est le dernier et le seul pays au Moyen-Orient qui n’est pas assujetti par l’hégémonie sioniste. Netanyahou a fait de son mieux pour que les US se jettent sur l’Iran avec un appât style Colin Powell. Des juifs ont pris le pas sur Trump pour faire sortir son pays de l’accord nucléaire signé par six puissances, et après cela, au moment le plus tendu, Israël a bombardé des bases dites iraniennes en Syrie : et il ne s’est rien passé. Les Iraniens, indignés et consternés, continuent d’être soumis aux lois de la Matrix, et ils ne vont pas se mettre à sauter du haut des gratte-ciels ou à contrattaquer, pour avoir à affronter la fureur de Trump. Car ce président est un éléphant domestiqué, pour les juifs.
Le meilleur cadeau que le tout-Puissant ait fait aux juifs en cette saison, ce sont les boules fragiles comme du pain azyme du président Trump. Le Peuple élu l’a pris par les pétoches de bien des façons. Il a été surpris avec une femme de petite vertu, juste comme le président Clinton, et il a eu raison de redouter d’avoir à démissionner. En cet instant de gros malaise, il a décidé de se mettre à la merci des juifs, et de faire ce qu’ils lui demandaient.
Il a déchiré l’accord nucléaire avec l’Iran, exactement ce que lui demandait Netanyahou. Il a promis d’en rajouter avec des sanctions contre l’Iran jusqu’à ce qu’ils se rendent et remplacent leur régime par un autre plus amical avec Israël. Puis il s’est exécuté, conformément à la promesse qu’il avait faite de déménager l’ambassade US à Jérusalem. Grand bien lui fasse…
Je n’aimerais pas être à la place de Trump. La façon juive d’apporter un secours à un dirigeant relève de la torture par l’eau : le dirigeant est autorisé à survivre, mais c’est tout. La logique juive marche comme ceci : si nous le sauvons, il va nous oublier et négliger nos souhaits ; il vaut donc mieux le sauver, mais le laisser patauger dans les périls. C’est ce qui est arrivé au président US. Les juifs, et même des Israéliens, se sont stratégiquement installés entre Stormy l’allumeuse et le Cohen de Trump ; ils tiennent les étages supérieurs du bureau du procureur général Mueller et des positions solides au Congrès. Comme dans un simulacre de noyade, Trump reste menacé de couler, et il est bien obligé de satisfaire aux vœux de ses persécuteurs.
Israël va continuer à provoquer l’Iran, en espérant déclencher une guerre américano-iranienne. Cela va de soi. Si Trump est malin, il ne va pas frapper l’Iran. En fait, il devrait s’en prendre à la Gestapo de Mueller. Tant que Rohani est président de l’Iran, l’Iran ne va sans doute pas riposter aux provocations israélo-US, mais la position de Rohani est précaire. Les Iraniens ont le sentiment que Kim le Roi du Nord a mieux su gérer la menace américaine, et ils peuvent changer de gouvernement et se mettre à emprunter la ligne Kim. C’est Israël qui, en tant que base avancée de l’Empire US, peut se retrouver sous la menace.
Le meilleur, dans la politique iranienne de Trump, c’est qu’il a brisé le lien qui semblait impossible à rompre entre les US et l’Europe. Là où Obama cherchait à colmater les divergences, Trump a élargi la brèche, et même les Européens dociles sont arrivés à la conclusion qu’ils doivent être un peu plus indépendants de Washington. Cela peut amener une déconnexion entre les banques US et européennes, et permettre aux Européens de désobéir aux sanctions US contre l’Iran et contre la Russie. Ce processus n’est pas près de s’achever, mais il est en route. L’Iran, la Russie et les affaires européennes en seront les bénéficiaires, tandis que les US se retrouveront hors-jeu.
La Turquie
La voix la plus forte pour s’élever contre la brutalité israélienne a été celle du président de la Turquie, Erdoğan. Il a renvoyé l’ambassadeur israélien, a rappelé son propre ambassadeur, et a organisé une rencontre entre dirigeants des États musulmans pour se mettre d’accord sur la façon de traiter le problème israélien. L’indépendance par rapport à Israël était la marque de fabrique d’Erdoğan depuis longtemps : il avait affronté Shimon Peres à Davos il y a des années, et la tentative de putsch récente contre lui avait aussi un certain soutien du côté d’Israël.
Si on est contre Israël, il faut aussi être contre les US, qui sont le plus grand État juif. Cela convient à Erdoğan. C’est à cause de son animosité que pas un avion américain n’a décollé de la base turque de l’OTAN pour bombarder la Syrie. La bataille turque contre les séparatistes kurdes a fait échouer le projet US de rester en Syrie par tous les moyens, et maintenant on a des indices solides pour penser que Trump tente de fermer le robinet du financement de l’enclave rebelle dans le Nord-Ouest de la Syrie, autour de la malheureuse Idlib. Israël pourrait bien se retrouver face à une Syrie unifiée et reconstruite, perspective qui n’a rien pour lui plaire.
La Russie
Le président russe Vladimir Poutine aurait pu lancer un bâton dans les roues des Israéliens. Il est lourdement investi en Syrie, il a besoin des troupes iraniennes là-bas, parce que sans elles, il faudrait qu’il envoie l’infanterie russe pour déloger les rebelles islamistes des ruines des villes syriennes. Il avait été humilié par les US lorsqu’ils avaient attaqué des bases syriennes et des villes alors que les Russes étaient à leurs côtés. Son chef de cabinet avait annoncé que la Syrie aurait ses S-300, après quoi il a maudit les transgresseurs israéliens et américains.
Les Israéliens ont reçu la menace sans sourciller. Le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman a annoncé que les Israéliens dégageraient les S-300 (et jusqu’aux S-700, a-t-il ajouté) s’ils les trouvaient sur leur chemin. Et Netanyahou a fait un geste politique fort : il s’est envolé vers Moscou et a passé toute la journée du 9 mai avec le président russe.
Le 9 mai, c’est le Jour de la Victoire des Russes ; c’est devenu le jour férié le plus important et le mieux observé sous Poutine, tandis que les vieilles fêtes soviétiques se voyaient abandonnées au profit de la mise en place des nouvelles.
Le choix de ce jour férié n’était pas naturel : la guerre est un évènement lointain pour une grande majorité de Russes. Leurs alliés dans la guerre sont leurs adversaires à présent, les US comme la Grande-Bretagne. La Seconde Guerre mondiale a été privatisée par les juifs, au moins dans l’opinion publique occidentale. Pour les Occidentaux, c’était une guerre pour les juifs et contre les ennemis des juifs. Il y a peu de références à la guerre où l’on ne retrouve pas une mention de l’Holocauste. Conscients de ces déficiences dans le récit dominant, les dirigeants soviétiques ne faisaient pas beaucoup de tapage autour du Jour de la Victoire.
Poutine avait besoin d’un jour férié pour unir le peuple, dans sa construction de la nation, pour coopter la majorité pro-soviétique sans faire des groupes anti-soviétiques des antagonistes. Il avait choisi le Jour de la Victoire pour en faire un grand évènement, malgré ce qui pouvait clocher.
L’arrivée de Benjamin Netanyahou ce jour-là tombait bien, un vrai cadeau du Ciel, pour Poutine. Il tenait là l’homme qui allait pouvoir interpeller le Sénat US, savoir s’y prendre avec le président US, il arrivait, en chair et en os, Monsieur Juiverie mondiale personnifiée, pour venir appuyer le récit officiel russe sur l’histoire. Bibi a agrafé son ruban de Saint Georges orange et noir, l’insigne des patriotes russes et des loyalistes dévoués à Poutine, il a pris une affiche avec le portrait d’un héros de guerre (juif) et a marché aux côtés de Poutine lors de la parade du Régiment Immortel. Poutine, reconnaissant, a reconnu l’Holocauste et a fait une déclaration d’amitié avec le peuple juif.
Netanyahou a payé son hôte en retour avec un tir de missile sur la Syrie, presque aussitôt. C’est un procédé typiquement israélien : lors de chaque rencontre au sommet avec les Russes, bombarder ses alliés afin qu’ils sachent bien à qui ils ont affaire. Ils ont bombardé la Syrie au moment où le jet du ministre de la Défense russe, Shoygu, était encore en plein ciel, entre Moscou et Tel Aviv où il se rendait.
Poutine a avalé la couleuvre, et a promis de se retenir de fournir des S-300 à la Syrie, malgré les paroles de son chef de cabinet. Peu après, Israël attaquait la Syrie en force ; selon Israël, ils s’en prenaient à des bases iraniennes ; selon les Iraniens, il n’y avait rien de tel, il n’y a aucune base iranienne ni troupes iraniennes là-bas. Quoi qu’il en soit, cette agression israélienne est restée sans réponse.
Depuis ce néfaste 9 mai, les médias russes traitent Israël avec une grande prudence. Même le massacre de Gaza n’a pas été l’occasion de beaucoup de condamnations dans les médias russes, quoique le ministère des Affaires étrangères russes ait condamné cet acte brutal. L’agence officielle d’État RIA a témoigné que les soldats israéliens avaient tiré sur des « individus particulièrement agressifs ». La deuxième agence de presse, TASS, a réduit au minimum ses rapports sur le massacre.
Les Russes au pouvoir n’aiment pas beaucoup l’Iran et les Iraniens, m’a dit un ami iranien. Alors que l’Iran aimerait acheter tout ce que les Russes cherchent à vendre, les Russes traînent des pieds. Le volume du commerce entre la Russie et l’Iran est du même ordre de grandeur que le commerce entre la Russie et le chétif Israël, soit moins de deux milliards de dollars par an. Israël a énormément de soutiens parmi les élites russes, les Russes vont visiter Israël par milliers, tandis que l’Iran est un partenaire non désiré.
Bref, les sionistes ont surmonté leurs problèmes à la mi-mai 2018, et se sont fait reconnaître comme entité politique de poids à l’échelle de la planète Terre, au même niveau que les deux superpuissances, et par leur capacité de contrôle mental sur des milliards de gens. Le massacre de Gaza a fourni la preuve qu’ils peuvent tuer en toute impunité. Et pourtant, jusqu’à maintenant, ces juifs ont toujours dépassé les bornes et attiré des calamités sur eux. Aucune raison de douter que cela arrive cette fois aussi. Nous allons y revenir, à propos de l’assaut juif contre la Pologne et en matière d’esthétique européenne, dès le prochain article.