Depuis 2015, l’Allemagne a accueilli près d’un million et demi de demandeurs d’asile, et a dépensé 20 millions (20 milliards ! – NDLR E&R) d’euros pour héberger et former les réfugiés. Au grand dam de certains compatriotes d’Angela Merkel, qui trouvent que leur gouvernement « ferait mieux d’augmenter les retraites au lieu d’aider les migrants ». Exaspérés, ils déménagent donc... en Hongrie, et notamment autour du lac Balaton, une région touristique et viticole à deux heures de route de Budapest.
On connaît la politique très hostile aux réfugiés du Premier ministre nationaliste Viktor Orban, qui a notamment fait construire une double-clôture à la frontière et rendu particulièrement difficile l’obtention du droit d’asile. « La Hongrie est l’une des dernières régions d’Europe sans migrants », se félicite-t-il. Et c’est justement ce qui attire ces immigrants d’un nouveau genre.
Un pays "sans migrants" pour leurs vieux jours
Ce sont surtout des actifs proches de la retraite, ou des retraités. Ils sont ouvriers qualifiés ou cadres supérieurs. Parmi ces derniers, Karl Ruppert est un retraité originaire de Rosenheim, en Bavière. Avec sa femme, ils viennent d’acheter une belle maison avec jardin et vue sur le lac Balaton. Ancien responsable de la communication chez un fabricant de tabac, Karl explique pourquoi il a choisi de vivre en Hongrie :
« Viktor Orban n’est peut-être pas un pur démocrate, mais pour moi ce n’est pas le plus important. Orban empêche son pays d’être submergé par les réfugiés, et c’est l’une des principales raisons pour lesquelles on s’installe ici. »
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NDLR E&R : les frais engagés pour les réfugiés se montent à 20 milliards et non pas 20 millions.