Dieudonné apporte son soutien à Alain Soral, qui risque d’être incarcéré à partir du 24 février 2020.
Pourquoi cent jours de prison pour Alain Soral ?
Après les attentats de Bruxelles du 22 mars 2016 (32 morts et 340 blessés), en une de Charlie Hebdo, un dessin réalise l’exploit de se moquer à la fois des victimes, de Stromae et du génocide rwandais. Le chanteur demande « Papa où t’es ? » (référence à sa chanson), et des membres décharnés, œil, bras et jambe lui répondent « ici » et « là » (référence à son père assassiné et aux récentes victimes belges). Génocide pour génocide, le dessinateur Geek Dissident produit alors un pastiche de ce dessin : le titre Chutzpah Hebdo qui représente Charlie Chaplin demandant « Shoah où t’es ? » entouré d’un abat-jour, d’une savonnette, d’une perruque et d’un soulier. Le site d’Égalité & Réconciliation publie ce dessin.
Las ! Au pays de Charlie la 17e chambre correctionnelle du tribunal de Paris, sous la présidence de Fabienne Siredey-Garnier, y voit à la fois une injure raciale et une contestation de crime contre l’humanité. Parce qu’avec chaussures, cheveux, savons et abat-jour, « symboles éminemment morbides de la Shoah », et avec le dessin d’un Charlie Chaplin « hilare » on tourne en dérision l’Holocauste et on ridiculise la communauté juive.
Trois mois d’emprisonnement pour Alain Soral, supposé directeur de la publication du site E&R à cause de ses fonctions de président de l’association éponyme, et des milliers d’euros : en appel la chambre présidée par Pierre Dillange approuve les motifs des premiers juges mais la peine est remplacée par 100 jours-amende à 100 euros. C’est cette peine qui vient aujourd’hui à exécution, le pourvoi formé par Alain Soral ayant été rejeté. L’affaire est actuellement devant la Cour européenne des droits de l’homme.
Rappelons que pour ce même dossier Damien Viguier, avocat d’Alain Soral, n’a cessé de tenter de faire entendre, en appel puis en cassation, que cheveux, chaussure, abat-jour et savonnette ne sont pas les symboles que l’on prétend. Ce sont plutôt les symboles de la muséographie (mise en scène de tas de cheveux et de chaussures, historiquement liés à l’hygiène et à la pénurie) et de fausses rumeurs (abat-jour et savon). Mais la publication sur E&R d’extraits des conclusions déposées par l’avocat devant les deux cours (appel puis cassation) a valu à Alain Soral de nouvelles poursuites, et cette fois avec son avocat auteur des conclusions.
Ce sont ces nouvelles poursuites qui ont donné lieu en 2019 à sa condamnation à un an d’emprisonnement ferme assortie d’un mandat d’arrêt illégal et resté inexécuté. Cette seconde affaire est pendante devant la cour d’appel de Paris.
Le courrier du ministère de l’Action et des Comptes publics
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