Enfin Goldie consent à nous répondre ! L’avocat de la cause sioniste perdue descend de sa chaire en la synagogue de la sainte Liberté d’expression pour répondre à nos nombreuses questions.
Gigo est un homme travailleur et courageux : il défend, malgré une adversité terrifiante, chaque jour en plateau ou dans ses chroniques la pax sionista. Hélas, les médias français, résolument acquis à l’islamisme le plus dur, lui trouvent une partialité dérangeante. Gigo est-il un bon Français qui aime la France ou un Franco-Israélien qui préfère Israël ? C’est ce qu’on va essayer de savoir dans ce deuxième épisode d’IML (on va quand même pas réécrire à chaque fois Invité malgré lui) [1].
Salut Gigo ! Repos. On va attaquer direct sur le plan de paix du jeune Kushner, qui accorde encore plus de morceaux de la Palestine au colonisateur israélien.
Mes yeux s’étant accommodés depuis des lustres à un certain regard oblique des médias français sur le conflit israélo-palestinien, je ne demandais pas à lire dans les journaux hexagonaux sur le plan de paix américain des articles horizontaux. Je ne demandais pas à ce qu’un seul observateur fasse observer que s’il était effectif que le président des États-Unis honni soit du côté israélien, nul ne s’était ému quand les présidents Carter et Obama avaient durant leur mandat et après versés dans le versant palestinien.
Peut-être que Carter et Obama n’étaient pas des hypersionistes, mais on ne voit pas qu’ils aient retiré aux Israéliens un pouce des territoires volés en 1967, des Israéliens qui violent les lois internationales et les résolutions de l’ONU du matin au soir depuis 50 ans !
Même chose concernant l’institution européenne. Pire encore, concernant l’Organisation des Nations unies censée favoriser un règlement et qui aura consacré 90 % de ses condamnations à un seul État démocratique, loin d’être le pire, Ivan Rioufol rappelant dans son dernier opus cette récente résolution approuvée par la France de l’actuel président : « l’occupation israélienne est un obstacle majeur pour les femmes et les filles palestiniennes dans la réalisation de leurs droits ».
Merde, t’as raison, 90 % des admonestations de l’ONU vont à Israël… C’est vraiment dégueulasse, limite antisémite. Ce sont au contraire les Palestiniens qui devraient être condamnés pour oser voler des pouces de territoire au Grand Israël !
N’ayant jamais eu la religion des territoires, ayant applaudi avec une candeur que je regrette aujourd’hui aux accords d’Oslo, je ne m’en prendrais certainement pas à ceux qui considèrent que le maintien des implantations hors cette vallée du Jourdain indispensable à la sécurité et peu peuplée d’Arabes palestiniens favorise une situation réaliste pour ceux qui, comme moi, sont favorables à deux États.
La solution à deux États est une arnaque vieille comme la création frauduleuse d’Israël, tu le sais bien, fais pas ton âne ! C’est la carotte que tendent les gouvernement israéliens successifs aux représentants palestiniens qui n’ont pas les moyens de répliquer, tant sur le plan juridique que sur le plan militaire.
En dépit de mes habitudes, j’aurais espéré qu’un seul ait seulement la curiosité intellectuelle, à défaut d’un esprit d’équité, de s’interroger sur la responsabilité de l’islamo-nationalisme palestinien qui fait qu’aujourd’hui il ait réussi à lasser jusqu’à une bonne partie du monde arabe en raison de son irrédentisme absolu et de son refus de tout compromis territorial et politique.
C’est sûr, le conflit israélo-palestinien est de la faute du volé, de la victime ! Il est facile d’accuser de violence(s) le volé qui essaye de récupérer son bien dans la poche du voleur ! Genre le nationalisme palestinien a commis tellement de fautes qu’il a perdu toute légitimité… Ton argument nous fait penser à un joueur de foot qui, après avoir soudoyé l’arbitre, n’arrête pas de commettre des fautes, sachant bien qu’il ne risque rien, et qui hurle à la « faute » dès qu’un adversaire le touche un tant soit peu…
Mais pour cause d’une cécité intellectuelle que j’ai toujours regardée tenir davantage de la détestation idéologique de l’État-nation occidental plutôt que de l’antisémitisme, nul n’aura rappelé en ce moment crucial combien le nationalisme palestinien, qui avait pourtant sur le fond un excellent dossier et une incontestable légitimité, aura gâché systématiquement toutes les opportunités.
Toutes les « opportunités » venimeuses que lui proposaient les gouvernements israéliens, de gauche ou de droite, qui se savaient protégés par l’arbitre américain. Facile de faire passer le nationalisme palestinien, archi-légitime, pour du terrorisme, mieux, ou pire, pour du nazisme !
Que ce nationalisme arabe largement mâtiné d’islamisme aura collaboré pendant la Deuxième Guerre mondiale avec l’Allemagne hitlérienne aux fins d’obtenir l’extermination de la communauté juive palestinienne. Sans jamais depuis le regretter, il est vrai que nul ne lui demandait.
Qu’il n’a jamais renoncé à un antisémitisme foncier. Je n’évoque pas seulement le Hamas, je parle du président Abbas, auteur d’une thèse négationniste lors de ses études en Russie, et dont l’ancien correspondant du Figaro à Jérusalem confessait que les journalistes avaient fermé les yeux sur sa détestation des juifs pour des raisons « pragmatiques » que je n’ai pas bien comprises.
Que les livres scolaires de l’Autorité palestinienne contiennent toujours des appels à la haine du juif et d’Israël. Nul ne lui en demande jamais vraiment raison.
Que cette Autorité continue de verser des subsides aux familles des terroristes. Terrorisme, ce principal attribut original du nationalisme palestinien, utilisé lors des accords d’Oslo par le Hamas et toléré par un Yasser Arafat n’ayant jamais renoncé, à l’instar de l’ensemble de l’appareil politique palestinien, à une Palestine arabe et musulmane sur l’ensemble du territoire disputé soit par la guerre, soit à défaut de pouvoir la gagner, par la patience madrée.
Qu’est-ce qu’on disait ! T’es pas d’accord avec Israël et sa politique d’expansion-déportation, t’es un nazi ! Quel joli retournement. Et maintenant, tu vas nous sortir que ces salauds d’Occidentaux, qui ont assisté sans lever le petit doigt au massacre des juifs entre 1942 et 1944, continuent à être nazis sous le déguisement du propalestinisme ? C’est ça ?
Terrorisme indirectement subventionné par la Communauté européenne puisqu’on apprenait, notamment par une enquête du site infoequitable.org, que plusieurs ONG affiliées au Front populaire de libération de la Palestine (considéré comme terroriste par l’Union européenne) reçoivent des subsides de celle-ci, donc de l’argent de ses contribuables.
Que si les gazettes font justement leur délice des misères d’une démocratie israélienne dévoyée par un mode de recrutement électoral démentiel et des déboires judiciaires de leur premier ministre, elles restent mutiques sur une Autorité palestinienne gangrenée par la corruption et l’autocratie.
Que ce nationalisme arabe palestinien n’a toujours pas renoncé à son refus obstiné mais logique de reconnaître Israël comme État du peuple juif, comme donc à sa prétention de vouloir faire retourner les enfants des enfants de ceux qui sont partis ou ont été chassés par une guerre déclenchée par celui-ci, sur le territoire israélien, ce qui équivaut par voie de conséquence à détruire cet Etat par la démographie.
Ah, la question démographique, la grande terreur de l’État raciste israélien. On comprend ta douleur, Gigo, parce que dans 30 ans, il va falloir choisir entre apartheid véritable, à la sud-africaine, et démocratie, une démocratie équivalente à la perte du pouvoir sioniste. Vous allez choisir quoi ? Si en plus les centaines de milliers de Palestiniens chassés en 1947 reviennent, sans compter leurs descendants, ça va être un mal de tête pour Netanyahou l’escroc !
À ce sujet, on notera sans étonnement, que l’une des dispositions du plan de paix américain proposé et tant vilipendé qui prévoit de voir indemnisés non seulement les réfugiés Arabes de Palestine mais encore le million de juifs des pays arabes chassés lors de la création d’Israël, a été passée sous silence par la classe médiatique européenne. Il s’agit à n’en pas douter d’une proposition favorable à la partie juive. Sans doute par parti pris, je n’arrive pas à la trouver critiquable.
Le pognon, on y arrive. On a déjà l’habitude d’indemniser tes coreligionnaires pour des trucs arrivés à leurs parents ou grands-parents il y a presque un siècle, alors la demande d’indemnisation des juifs du Maghreb ou des pays arabes… Au fait, si c’est pas l’islamisme, qui n’existait pas à l’époque (les années 50-60) qui les a chassés, c’est quoi ? L’antisémitisme ? Pourquoi les populations arabes avaient-elles une dent contre cette minorité ? Ça tu nous le dis pas, coco, tu préfères t’acharner sur l’Autorité palestinienne, contre laquelle tout a été fait pour l’humilier, l’affaiblir, en radicaliser les adversaires (internes), et utiliser l’argument de la « défense », de la légitime défense, et des représailles. N’est-ce pas ?
Les représentants du peuple palestinien n’ont jamais accepté les propositions, autrement plus alléchantes, qui leur furent faites dans le passé, à un moment où les implantations juives n’étaient pas, à mon regret, aussi développées, en ce compris celles d’Ehud Barak le 25 juillet 2000, proposant 94 % des territoires contestés et Jérusalem partagée. Nul au sein du monde médiatique français ne trouva mot à dire ou question à poser.
Barak, le pote d’Epstein ? C’est bien connu, les médias français sont islamistes à 98 % ! On dirait du Zineb ! Gigo, on te croyait plus « avocat », plus brillant quoi, on dirait les arguments d’un enfant de 7 ans pris en train de chiper des bonbons et qui accuse celui qui s’est fait voler de vouloir les lui voler !
Bonus : les propos mesurés d’un grand ami de la France sur Kippa TV
« Il y a aussi là une triste spécificité française, c’est le pays démocratique où on a tué, assassiné, massacré, torturé des juifs parce qu’ils étaient juifs. Nulle part ailleurs ça s’est passé comme ça, c’est clair et net. Il n’y a pas de pays antisémite. On juge les pays à la manière dont les élites réagissent par rapport à l’antisémitisme. »