"Marion, es-tu là ?"
Je vous écris avec Johnny Hallyday en fond sonore sur ER. (enfin pas pour les commentaires, c’est dommage d’ailleurs !) "J’ai oublié de vivre", c’est le titre.
Personne ne dit que vous avez tort... mais rappelez-vous : les Français sont des amoureux de la chair, des petits plats préparés avec amour, un des rares pays où sur un même sol, le soleil du sud réchauffe les gelées du nord...
Soyez tolérante, comprenez, trouvez l’empathie nécessaire à comprendre le monde et ses Hommes ... une empathie que vous-même d’ailleurs, vous réclamez.
Aimez, Marion - je ne parle pas de Matzneff, bien entendu.
La théorie, apparemment, vous entoure de plein de barrières.
Courage à vous, c’est dur de lire tous ces commentaires. Marion, on comprend .... parfois, il faut accepter l’adversité telle qu’elle est .... comprenez que Soral ne puisse plus le faire : l’adversité, il la vit au quotidien. Bien plus que vous et que nous.
Bon courage Marion, comme je disais : trouvez en votre coeur la force de comprendre. Pour mieux pardonner, et avancer.

@ « Artémis Anonyme »

1° Je suis un ♂ ; le même commentaire, en gros, a été refusé chez Marion.
2° J’ai du respect pour les deux camps, qui ne sont déchirés que par leur aveuglement.
3° Heureusement que les Français sont bons vivants et non puritains : ils y gagnent une chance d’échapper au choix perdant à tout coup ; le gnosticisme est allié objectif du caïnisme, comme le jansénisme rigoureux aboutit à la décadence.
4° Si personne ne dit que j’ai tort, c’est peut-être que j’ai raison ; il serait bon que ceux qui se croient lucides comprennent que l’ennemi est le camp des lucifériens.

Qu’est-ce que le gnosticisme et quelles sont ses implications ? Citons l’analyse de son texte essentiel faite par R. Roques, L’ « Évangile selon Thomas » : son édition critique et son identification. In : Revue de l’histoire des religions, année 1960, 157-3, pp. 188-218 :

L’opposition lumière / ténèbres rejoint les oppositions Royaume / monde, Vie / mort, esprit … / corps ou cadavre (… )
Mais, plutôt qu’à insister sur tels préceptes particuliers, un certain nombre de Logia s’attachent à exclure et à condamner le monde (κόσμος) dans sa totalité. À son égard, le gnostique doit se tenir vigilant, dans une attitude de lutte : « Vous, cependant, veillez en face du monde, ceignez-vous les reins avec grande force, de peur que les larrons ne trouvent un chemin pour venir vers vous. Car le profit sur lequel vous comptez, ils le trouveront. » (…)
La génération charnelle entraîne la chute de l’esprit, qui est richesse, dans le corps, qui est pauvreté. (…)
D’où encore la condamnation corrélative des sexes : du féminin d’abord, qui n’accédera au Royaume que s’il est devenu « un esprit vivant semblable [aux mâles] » ; mais aussi du sexe masculin, puisque l’accès au Royaume ne sera possible que si « le mâle n’est plus mâle ». La distinction des sexes, le corps, le monde : tels sont les obstacles majeurs, les maux absolus que le gnostique doit surmonter pour rejoindre sa fin, qui s’identifie à son principe et qui lui restitue l’unité parfaite de son essence

On aurait pu penser que les puritains et autres mortificateurs de la chair seraient ennemis des jouisseurs effrénés. Au contraire ils voient la chair comme irrémédiablement coupable en soi et donc les pires criminels comme pas plus coupables que le plus innocent des enfants. C’est pourquoi pratiquement les gnostiques rejoignent les caïnistes dans leurs combats séculaires.

Le catholicisme lisait l’Ancien Testament comme annonciateur du Nouveau, et tenait toutes les paroles des prophètes pour accomplies par Jésus. L’Ancien Testament ne peut être lu littéralement d’aucune façon, et surtout pas par les catholiques (s. Augustin, De Genesi ad Litteram ; s Thomas d’Aquin, Summa Theologica…). Un catholique qui connaîtrait sa foi (rara avis), serait donc étranger au judaïsme rabbinique.

Le F∴ Léon Bloy, pervers, obsédé d’inceste, était antichrétien, gnostique, caïniste et luciférien en réalité, et sacralisait le judaïsme qu’il croyait voué à Lucifer (R. Barbeau, Un Prophète luciferien).

À corriger à mon sens : ce ne fut pas une volonté de prouver rationnellement la foi à la Renaissance qui en causa la perte ; au contraire ce fut l’intense recherche d’une plus grande foi qui causa les guerres de religion, de la Renaissance au Grand Siècle, lesquelles amenèrent un dégoût pour la religion en général.

Et quelles furent les fondements de ces dissensions ?

Elles étaient l’aboutissement d’un combat contre l’Église catholique mené non pour le paganisme qui s’y était sagement fondu mais bien au nom de doctrines orientales, le gnosticisme (dont l’origine semble se trouver dans la Syrie araméenne contemporaine des apôtres) et le manichéisme.

Alphandéry Paul. Traces de manichéisme dans le Moyen-Âge latin (VIe — XIIe siècle). In : Revue d’histoire et de philosophie religieuses, 9e année n°6, novembre-décembre 1929. p. 463 :

… il existe d’autres preuves de cette place « manichéenne » faite dans ces visions à l’apologie de la pureté : dans la vision d’Albéric il y a déjà lieu de remarquer les supplices particulièrement développés des impurs et des gens qui n’ont pas su observer une continence conjugale si sévère qu’elle aboutit à une véritable condamnation de la chair. (D’ailleurs, l’ange qui est comme le « meneur du jeu », l’explicateur permanent de cette vision, insiste sur l’horreur du vice d’impureté et les dangers où l’âme est précipitée dans l’état de mariage). Notons également l’affirmation de l’impureté foncière de l’enfance : dès l’âge d’un an, les enfants sont passibles des peines de l’enfer, car ils n’ont pas péché en toute innocence d’esprit. Lombardo , dans son édition de la Visio Alberici, a très justement rapproché de cette condamnation de l"enfance les premiers chapitres, encore si empreints de rigorisme et de pessimisme manichéens, des Confessions de saint Augustin.

Un des principaux problèmes que nous rencontrons se trouve dans les préjugés qui déforment nos conceptions sur le passé de l’Europe ; pour le moins il faudrait savoir que le judaïsme rabbinique n’est pas la religion de l’Ancien Testament (mais du Talmud ou de la cabale), que le catholicisme ne lisait pas l’Ancien Testament de façon littérale (voy. s. Augustin, De Genesi ad Litteram, s. Thomas d’Aquin, Summa Theologica, etc.), et que les principes apparemment opposés du gnosticisme et du millénarisme se rejoignaient en fait.

Sinon nous serons nos propres termites.

Et aimez vous les uns les unes si vous vivez sous le même toit , et dites le vous "je t’aime", même si c’est que des mots.
A force de vous le dire, peut être qu’un jour ça sera vrai, un amour sincère, quelque soit les conjectures.
Moi par exemple, j’aime toujours toutes les femmes avec qui j’ai partagé ma merde. Je les remercie toutes d’en avoir pris un peu, chacune leur dose, en me donnant ensuite la leurs, toujours dans l’amour du partage , l’amour de la sainte parité homme/femme.
Pareil en amitié, j’aime toujours tout les crasseux avec qui je me suis marré, sur qui j’ai pu compter dans les moments difficiles, ou avec qui je me suis frité. Au final que reste il de tout ça ? Nous sommes toujours en vie, alors il faut aimer nos vies et ceux qui l’ont partagé à un moment où à un autre, seul moyen de nous aimer nous même, vu que nous sommes ce que nous éprouvons pour les autres, amis ou ennemis.
Pourquoi je dis çà ? J’en sais rien, histoire de préférer vivre au Paradis pour moi et pour ceux ou celles qui me font le plus souffrir.

Merci à E&R et à Alain Soral de me permettre de le dire, sans E&R je n’aurais peut être jamais eu envie de le dire, ne serait ce qu’en commentaire. Aussi inutile et insignifiant que ça puisse être comparé au reste. Et à celui où celle qui lit ça, il ou elle est certainement meilleure que moi. Aucun doute. Fais en profiter le monde mieux que moi, t’y arriveras. Et si pour toi je suis qu’un connard, alors pardonne moi et prie pour moi et pour nous tous. Bisous.

Je t’aime

Aux alcooliques anonymes, j’ai appris une prière récitée collectivement d’une seule et même voix , elle disait ceci :

"Mon Dieu,
Donnez-moi la sérénité
D’accepter les choses que je ne puis changer,
Le courage de changer les choses que je peux,
Et la sagesse d’en connaître la différence"

En cette période de confinement, où tout le monde craint pour son avenir ou celui de ses proches, je réalise que je ne connais pas plus belle et plus utile prière. Elle s’adresse au coeur de tous, croyants ou non.

Quand je pense à un acteur que j’aime, ce soir seul devant ma mini télévision, seul mais en paix, je tombe sur ça , et te le partage : seul l’amour nous sauvera tous.

https://youtu.be/AnDvO-l5k9I