Savez-vous ce que signifie Сильные дух ? Ce n’est pas une simple tournure de phrase. Cela évoque la force de caractère, une résilience spirituelle et morale typiquement russes. Ce n’est pas un concept. C’est une réalité inscrite dans chaque coup de cloche d’église orthodoxe, chaque murmure d’encens, chaque regard de sainte icône sur la corruption du monde.
Bien sûr, dans notre Wokistan européen, une telle attitude devant la vie vaut un ticket pour la lapidation sociale. L’Occident a oublié ce que résister signifie et la France, autrefois un phare de civilisation, incarne la vacuité de l’âme aux niveaux les mieux accrédités : la preuve par Jean-Noël Barrot au mont des Oliviers…
En Russie, front spirituel et front militaire, c’est tout un et c’est d’abord affaire d’âme collective.
Voyons.
L’Ouest, symbole de l’obscurité spirituelle
Dans chaque église orthodoxe, les cloches jouent une symphonie de fer et de foi. L’Occident y a droit à une attention particulière : ce n’est pas par déférence que les cloches sont orientées vers l’ouest, mais pour proclamer la victoire du Christ sur les ténèbres. L’Ouest, symbole de l’obscurité spirituelle, lieu où le soleil se couche, où l’ombre s’étend. Les cloches appellent les âmes damnées et sonnent pour leur dire : « Repentez-vous. Revenez à l’est, à la lumière, à la résurrection. » Dans chaque église orthodoxe, les autels sont, en conséquence, orientés vers l’est, la lumière, la résurrection, le Christ. C’est bien cette lumière que l’Occident a troquée contre des néons colorés et des slogans creux.
Сильные дух ou le refus de plier
Les stratèges de Washington feraient bien d’oublier la « solution » d’un gel du conflit ukrainien. Ce piège à ours inspiré du 38e parallèle coréen, cette cage de barbelés qui achèvera l’Europe, ne parviendra pas à broyer l’âme russe.
Vladimir Poutine n’a pas défié l’Occident pour se satisfaire d’un champ de patates ukrainien. Encore moins d’un champ de bataille figé, d’un permafrost stratégique qui entraînerait une saignée économique et militaire lente et certaine, mais, avant tout, une déroute spirituelle.
Invasions mongoles, guerres napoléoniennes, révolution bolchevique, Adolf Hitler, effondrement soviétique : la résilience russe ne vient pas de la géographie ou de l’histoire, mais de cette foi profonde que Staline lui-même a dû reconnaître. Elle ne pliera ni sous le poids de l’histoire, ni sous la pression d’un monde obsédé par le confort. La Sainte Russie peut accueillir, aimer, compatir ou sauver, mais elle ne sait pas plier. La guerre qu’elle mène aux tempêtes idéologiques de l’Occident est d’abord la défense de ses fondations spirituelles.
La Russie ne gèle jamais vraiment. Dans le froid, elle s’adapte. Dans l’obscurité, elle prie. Et quand le moment arrive, elle avance à nouveau, portée par cette flamme intérieure que rien, ni le gel, ni les pièges de l’Occident, ne peuvent éteindre.
La guerre teste sa foi en même temps qu’elle la purifie.
Сильные дух. Souvenez-vous de ces mots. L’Occident pourrait un jour avoir besoin de les apprendre.