Le quotidien est la cible du maire d’extrême droite de Béziers, qui a fait placarder des affiches attaquant ouvertement le journal.
« Tous les jours, l’info en laisse ». Midi libre n’aurait pu rêver d’un meilleur slogan pour faire sa publicité. Seulement, cette campagne d’affichage sur laquelle on voit un chien tenant dans sa gueule un exemplaire du journal couplé au fameux slogan a été commandée par Robert Ménard et la mairie de Béziers. Les journalistes du quotidien régional ont donc décidé de répliquer, mardi 16 août, la Société des rédacteurs dénonçant une « quête irrationnelle de polémique » et une campagne d’affichage « haineuse » du maire d’extrême droite.
Robert Ménard attaque Midi libre et son actionnaire majoritaire : Jean-Michel Baylet
Si les affiches placardées par l’élu héraultais s’attaquent au journal, c’est en partie à cause de ses liens avec le ministre Jean-Michel Baylet. Ainsi, l’affiche s’interroge : « À qui appartient Midi libre ? », avant de répondre : « À J-M Baylet, ministre des Collectivités territoriales ». Le président du PRG est effectivement l’un des copropriétaires du groupe La Dépêche du Midi, qui possède le puissant quotidien régional du même nom et a racheté Midi libre. Plusieurs membres de sa famille figurent dans l’organigramme du groupe, dont son ancienne épouse, Marie-France Marchand-Baylet, qui a succédé comme PDG à Jean-Michel Baylet, devenu ministre en février.
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Plusieurs responsables d’extrême droite s’en sont pris ces derniers mois à des journaux régionaux. À Fréjus, le maire FN David Rachline a dénoncé dans une lettre le « journalisme aux relents de totalitarisme » de Var Matin, et pendant la campagne des régionales, Marine Le Pen avait accusé La Voix du Nord, qui avait pris position contre elle, de « s’ériger en autorité morale et (de) lancer des fatwas ».