Les 1 700 salariés de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) sont appelés à faire grève lundi 20 février. L’IRSN réalise les études techniques et scientifiques pour le compte de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Mais ce système de contrôle à deux têtes est jugé trop lourd et trop lent par le gouvernement, soucieux de voir la nouvelle génération de centrales nucléaires sortir de terre dans les délais qu’il a fixés. Il compte donc déposer lundi 20 février un amendement au projet de loi d’accélération du nucléaire afin de supprimer l’IRSN.
Le système français de sûreté nucléaire est né dans les années 2000. Fruit des longs débats qui ont suivi l’accident de Tchernobyl, il reprend l’organisation des autorités sanitaires : d’un côté, un organisme scientifique et technique né en 2002 : l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). De l’autre, une autorité de contrôle : l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), née en 2006.
« Depuis 20 ans, l’IRSN remplit ses missions. Son travail est rigoureux, complet et intègre, plaide Jean-Christophe Niel, directeur général de l’IRSN, devant les députés. L’IRSN fait appel aux compétences de ses experts et de ses chercheurs. La séparation des activités d’expertise et de recherche sera complexe car ces activités sont parfois exercées par les mêmes personnes. »
C’est précisément cette séparation que vise le projet gouvernemental qui a surpris tout le monde lors de son annonce début février.
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