Les dirigeants arabes ont adopté mardi [4 mars 2025] un plan pour la reconstruction de la bande de Gaza mettant à l’écart le Hamas. Ce plan est présenté comme une alternative au projet de Donald Trump de placer le territoire sous contrôle américain et de déplacer les Gazaouis. Selon le texte, 53 milliards de dollars seront investis dans l’enclave pendant cinq ans.
Ils ont appelé à unifier les Palestiniens sous le parapluie de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), dont le mouvement islamiste Hamas ne fait pas partie. Au Caire, les dirigeants des pays de la Ligue arabe ont mis en garde, mardi 4 mars, contre les tentatives « odieuses » de déplacement de la population de Gaza.
Selon leur plan, la bande de Gaza serait administrée durant une période transitoire par un comité de technocrates palestiniens, avant que l’Autorité palestinienne n’en reprenne le contrôle.
Pour reconstruire la bande de Gaza, 53 milliards de dollars seront investis sur cinq ans, une estimation équivalente à celle de l’ONU.
Le président Abdel Fattah al-Sissi a déclaré qu’il garantirait le maintien des 2,4 millions d’habitants de Gaza sur leur terre, une réponse au projet du président américain qui prévoit leur expulsion vers l’Égypte et la Jordanie pour faire du territoire la « Riviera du Moyen-Orient ».
Il n’a toutefois pas critiqué le plan de Donald Trump, qui avait soulevé un tollé international début février, et affirmé que le président américain était « capable de parvenir à la paix » dans la région.
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Cette réunion s’est tenue dans un contexte de blocage sur la suite du cessez-le-feu en place depuis le 19 janvier, entre Israël, qui a réclamé mardi la « démilitarisation totale » de Gaza, et le Hamas, qui insiste pour y rester.
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Le plan présenté par l’Égypte a déjà été rejeté par Israël, qui a promis d’éliminer le Hamas mais exclut aussi tout rôle futur pour l’Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie occupée, dans le territoire.
La diplomatie israélienne a accusé sur X cette dernière d’avoir démontré « de manière répétée sa corruption, son soutien au terrorisme et son échec à régler la question ».
Elle a reproché aux pays arabes « de rejeter l’opportunité (que constitue le plan américain, NDLR) sans lui donner une chance équitable et de continuer de proférer des accusations sans fondement contre Israël ».
Le Hamas a « salué » de son côté le projet arabe ainsi que la création d’un comité chargé de gérer le territoire après la guerre.
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L’anéantissement