Ce matin, au réveil, en voyant la grosse marmotte assoupie à côté on a piqué une colère malsaine, un truc venu du fond des âges farouches. On a foutu un gros coup de pied au cul de celle qui se croyait la reine du bal parce que le 8 mars et on lui a ordonné de faire le café, sinon... Une fois tranquilles, on a allumé le Samsung et on a on est tombé sur la question du Point.
Les femmes sont-elles toujours moins payées que les hommes ? https://t.co/42KWlb4GyA
— Le Point (@LePoint) March 8, 2025
On peut vous dire que la pute qu’on voit chaque semaine, eh ben elle gagne plus que nous, la salope ! Elle se fait des couilles en or : 300 balles la passe, pour nous c’est trois jours de travail au moins. C’est injuste, elle exploite notre misère affective, amoureuse et sexuelle, et nous appauvrit. Tout ça pour un petit plaisir fugace, qui en plus n’est jamais définitivement satisfait. De cette eau vous aurez toujours soif, tu m’étonnes.
C’est la journée de la femme, on va donc parler prostitution. Le féminisme couplé à la crise – ces deux enfants du néolibéralisme –, ça donne la prostitution des mineures. La pauvreté matérielle (et morale), la publicité du bonheur, l’envie de consommer, d’acheter, de s’entourer d’objets, c’est chose trop forte pour les âmes fragiles, qui vendent leur intimité. Pas leur corps ou leur cul, puisque ça, c’est incessible, comme les droits d’auteur. Non, ce qui se vend, et se perd presque définitivement, c’est l’âme. Après le passage de tant d’hommes, frustrés par le même néolibéralisme individualiste tueur-vendeur d’amour, tu n’as plus que des corps sans âme.
“Il y a un tsunami qui touche toutes les catégories sociales et tous les territoires, avec des jeunes filles de plus en plus jeunes. Face au juge, elles disent : En 3 jours, je gagne ce que vous gagnez en un mois."
Prostitution des mineures : l'enquête de Claude Ardid #CàVous pic.twitter.com/A7D3jBKMMd
— C à vous (@cavousf5) March 4, 2025
Après ça, le discours féministe de libération de la Femme, qui s’est fait baiser en profondeur par le néolibéralisme, prend une tournure tragi-comique. Certaines ne sont pas assez lucides pour comprendre le piège, et continuent leur masterclass gaucho-embourgeoisée alors que tout s’écroule autour d’elles. Salomé, en pleine forme anorexique, vous parle.
Les féministes, qui courent après l’égalité salariale, ont perdu : les femmes ont pris les jobs mal payés, comme les migrants. Ce sont les migrantes de l’intérieur. Un petit salaire ne suffit pas pour vivre seule malgré la grande promesse de la presse de libération pleine de pubs pour les produits de jeunesse et de beauté. Les femmes ont perdu les hommes et il ne reste que le sexe, c’est triste et con. Heureusement, il y a Michèle, l’espoir de toutes les (riches) vieilles moches. Rien n’est perdu !
Michèle Torr, 77 ans, officialise sa relation avec Stéphane, 27 ans ! #TPMP pic.twitter.com/wCWpVVTV7y
— TPMP (@TPMP) March 6, 2025
C’est pareil de l’aut’ coté : Hugues Aufray s’est marié à 94 ans avec Muriel, de 45 ans sa cadette. Ah non, ce n’est pas de la pédophilie, voyons, c’est de la jeunophilie.
Attendez, y a du bruit dans la cuisine. Merde, bobonne a glissé sur un os de poulet et a pété ma tasse à café avec une grosse vache dessus, elle va prendre cher, la salope : 8 mars ou pas 8 mars, c’est le même tarif !