Lors d’un meeting électoral à Miami (FL), Hillary Clinton a présenté pour la première fois celui qui serait son vice-président en cas d’élection : Tim Kaine, sénateur de Virginie. La candidate a résumé devant le public ce que représente Tim Kaine : « Il est tout ce que Donald Trump et Mike Pence ne sont pas. »

Tim Kaine n’est pas doté d’un charisme particulier, il le dit lui-même, mais il est réputé travailleur, sérieux et intègre. Il a surtout un atout qui pourra servir à la candidate démocrate : il parle parfaitement l’espagnol et attirera sans doute des voix de l’électorat hispanique, qui est très important. Pour l’ancien président Bill Clinton, le choix de Tim Kaine est excellent pour une autre raison également : si Hillary gagne la Virginie et ses treize délégués, État généralement indécis, il serait difficile à Donald Trump de rattraper son retard en délégués au vu des sondages actuels.

Lors de la Convention démocrate qui aura lieu la semaine prochaine à Philadelphie, Hillary Clinton et Tim Kaine présenteront leur plateforme électorale, qui selon les termes de la candidate « annoncera l’édification de ponts et non de murailles comme le fait Donald Trump ».

Concernant ses relations avec Israël, Tim Kain est décrit par les Démocrates comme un « pro-israélien » mais son « palmarès » indique plutôt une position plus mitigée. Il a soutenu avec force l’accord avec l’Iran et a même été parmi les rares membres du Congrès qui ont boycotté le discours de Benyamin Netanyahou au Congrès. Il est soutenu par le lobby de gauche J-Street, qui est financé par la Fondation G. Soros et peu suspect de soutien enthousiaste à Israël. Inutile de dire qu’il est un fervent partisan de la solution des deux États pour la résolution du conflit israélo-palestinien.