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Qu’est-ce que l’ingénierie sociale ?

partie 1

AteliER
Article initialement publié dans l'atelier E&R

Wikipédia donne trois définitions de l’ingénierie sociale (http://fr.wikipedia.org/wiki/Ing%C3...).

1. Science politique : une pratique visant à modifier à grande échelle certains comportements de groupes sociaux.

2. Sécurité de l’information : une pratique visant à obtenir par manipulation mentale une information confidentielle.

3. Psychologie : une pratique utilisant des techniques de manipulation psychologique afin d’aider ou nuire à autrui.

En dégageant le concept commun de ces trois définitions, nous proposons de les synthétiser en une seule : l’ingénierie sociale, c’est la modification planifiée du comportement humain.

Qui parle de modifier un comportement, parle de le faire changer. Le « changement » est donc le mot-clé de cette approche, avec une orientation clairement interventionniste, raison pour laquelle on parle d’ingénierie, c’est-à-dire d’une pratique consciente, intentionnelle et délibérée du changement. Cette praxis du changement provoqué est susceptible d’une planification, appuyée sur une modélisation scientifique et une programmation de type algorithmique du comportement (formule IFTTT : « Si ceci, alors cela »).

Plusieurs universités françaises proposent des Diplômes d’État d’Ingénierie Sociale (DEIS), dont l’université de Toulouse II - Le Mirail qui a sous-titré le sien « Intervention sociale et changement ». Quant à l’Institut Régional d’Ingénierie Sociale (IRIS), il offre les descriptions suivantes sur son site : « Notre métier consiste à anticiper, susciter et accompagner le changement chez les hommes, dans les entreprises, dans les organisations et dans les territoires lorsqu’il y a des mutations économiques, sociales, culturelles, technologiques ou environnementales. » Ou encore, sur la page du site consacrée aux méthodes élaborées : « L’Ingénierie Sociale, formidable intuition née en 2003, est destinée à aider à "Changer" en maîtrisant la nouveauté, en élaborant de nouvelles compétences, en s’adaptant aux mutations, en élaborant des plans stratégiques, en étant acteur des mutations économiques, sociales, technologiques, culturelles ou environnementales et en étant l’auteur de son propre changement. » (http://www.univ-tlse2.fr/accueil-ut... ; http://www.iris.eu.org/presentation...)

Issue du consulting en management de tendance libérale et du « social engineering » anglo-saxon, cette phraséologie du « changement » est donc omniprésente en ingénierie sociale, sous diverses déclinaisons : conduite du changement, changement dirigé, accompagnement au changement… On la retrouve tout naturellement dans les slogans de campagne de François Hollande 2012 « Le changement, c’est maintenant », Barack Obama 2008 « Change, we can believe in », dans l’usage appuyé de l’idée de « rupture » par Nicolas Sarkozy 2007, ou encore le slogan de la banque ING Direct Italie : « Prendi parte al cambiamento. » La notion de « regime change » appartient quant à elle au vocabulaire de la transitologie, discipline développée dans les think tanks de certains pays impérialistes pour désigner par euphémisme les pratiques d’ingérence et de colonisation soutenues par des ONG et des invasions militaires. Une véritable industrie du changement est donc à l’œuvre de nos jours un peu partout sur la planète. Ce qui ne change pas, en revanche, c’est que dans tous les cas – accompagnement adaptatif ou impulsion donnée – nous avons à faire à un changement « piloté », sous contrôle, au moyen d’une méthodologie rationnelle.

Comme tout comportement, le « changement » est un processus objectivable qui peut être décomposé en éléments atomiques : c’est la partie théorique et proprement scientifique. Ce travail descriptif accompli, on peut passer à la pratique consistant à recombiner entre eux les éléments analysés, mais selon un nouveau schéma, une nouvelle synthèse, à la manière dont l’ingénierie génétique le fait avec l’ADN. Devenu habile dans cet art du changement provoqué, un individu expérimenté pourra également l’instiller à volonté chez autrui et prendre le contrôle de son comportement. On reconnaît ici les principes de base du mentalisme et de la Programmation neurolinguistique (PNL), que l’on appelait en des temps révolus la « magie », ou l’Art hermétique, et qui s’appuie sur une bonne part de « faire croire », d’illusionnisme, de prestidigitation, de bluff et de poker-menteur. Vue sous cet angle, l’ingénierie sociale n’est guère que de la « manipulation » psychologique et comportementale érigée en science exacte.

Le principe de la manipulation, généralement blâmable, peut néanmoins s’avérer constructif : les parents « manipulent » souvent leurs enfants, c’est-à-dire qu’ils les font changer de manière planifiée, mais pour leur bien, pour les aider à s’adapter au monde environnant et à développer des aptitudes, comme toute relation de maître à disciple. La manipulation peut donc avoir un caractère pédagogique. Que la manipulation soit bienveillante ou malveillante, elle s’appuie toujours sur un repérage des faiblesses et des failles du sujet manipulé, que ce soit pour les réparer, les contenir ou au contraire pour les exploiter.

L’exploitation malveillante des points de vulnérabilité et des angles morts par l’ingénierie sociale appartient à sa dimension de management des perceptions et d’« art de la supercherie », pour reprendre le titre de Kevin Mitnick. Art de la tromperie étroitement lié aux techniques d’influence comportementale appliquées dans les milieux hackers et pirates informatiques, notamment dans la pratique du « phishing », traduite par « hameçonnage », notion appartenant au registre de la Sécurité des systèmes et de la cyndinique (sciences du danger, gestion de risques, cybercriminalité).

Un exemple typique de hameçonnage nous a été fourni par le piratage de l’Élysée au printemps 2012, dont certains ont mis en doute la véracité, ce qui ne touche pas la description du mode opératoire, un vrai cas d’école. Le « Journal Du Net » récapitule ainsi : « "Comment Facebook a permis de pirater l’Élysée." La méthode employée pour pirater le palais présidentiel en mai dernier a été révélée. L’ingénierie sociale via Facebook et le phishing en sont les piliers. L’ingénierie sociale est bien souvent utilisée pour faciliter des piratages, et celui subi par l’Élysée en mai dernier en est une nouvelle illustration. Nos confrères de l’Express pensent aujourd’hui savoir comment les attaquants s’y sont pris pour "fouiller les ordinateurs des proches conseillers de Nicolas Sarkozy" et récupérer "des notes secrètes sur des disques durs". Et c’est bien Facebook qui a permis aux pirates de repérer des personnes travaillant à l’Élysée puis de devenir leurs "amis". Après avoir gagné leur confiance, les attaquants ont pu les inciter par e-mail à cliquer sur un lien menant vers un faux site officiel afin de recueillir leurs identifiants. Les pirates ont donc utilisé la méthode bien connue du phishing : ils ont reproduit à l’identique le site officiel de l’Élysée pour piéger leur cible. » (http://www.journaldunet.com/solutio...).

Le phishing consiste donc à augmenter notre pouvoir sur autrui en remplaçant son réel par une simulation dont nous possédons les clefs. On va superposer à une chose réelle que l’on ne contrôle pas, en l’occurrence le site original de l’Élysée, un simulacre que l’on contrôle de cette chose réelle, en l’occurrence le site de l’Élysée reproduit à l’identique, sauf les paramètres et les codes d’entrée que l’on a définis soi-même. En faisant basculer autrui par hameçonnage dans une simulation de sa réalité définie par nous, on devient dès lors créateur et maître de la réalité d’autrui, sans que celui-ci n’en ait forcément conscience. Plusieurs œuvres de science-fiction ou de philosophie (Philip K. Dick, Jean Baudrillard, « Matrix ») illustrent ce principe de substitution d’une simulation contrôlée et aliénée du réel au réel originel proprement dit.

Ingénierie sociale positive ou négative

En règle générale, les professionnels de la discipline (consultants, lobbyistes, spin doctors) se contentent de remplir leurs contrats et ne portent aucun jugement de valeur sur le bien-fondé des changements qu’ils travaillent à planifier, que ce soit en mode « accompagnement » ou en mode « déclenchement », comme s’il allait de soi que c’était toujours pour le meilleur et jamais pour le pire. Cette neutralité axiologique pose problème. Passé le moment de la description scientifique des phénomènes, vient le moment de la prescription éthique. Or, le changement n’est pas forcément bon en soi. On peut changer, ou faire changer, pour le Bien mais aussi pour le Mal. Nous souhaitons donc introduire ici une subdivision morale entre une ingénierie sociale positive (abrégée dans la suite du texte en IS+), car on peut faire changer un sujet pour l’améliorer, et une ingénierie sociale négative (abrégée en IS-), car on peut faire changer un sujet pour le détruire.

Le phénomène du « changement » est universel. L’altération de toute chose est inévitable. Mais il y a plusieurs sortes de changements, des rapides et des lents, plus ou moins naturels ou artificiels, etc. Nos deux formes d’ingénierie sociale se consacrent à deux formes bien distinctes du changement. Tout d’abord, il existe de nombreux processus de changement naturel et d’évolution spontanée, mais ils sont généralement lents, continus, graduels, presque insensibles, les vraies catastrophes restant rares et ponctuelles dans la nature, anormales par définition (la prédation animale s’inscrivant en fait dans un continuum). Le Taoïsme appelle ces changements lents des « transformations silencieuses ». On les observe dans la physique et la biologie mais aussi dans les sociétés traditionnelles, précapitalistes et prérévolutionnaires. L’objet de l’IS+ pourrait être de rétablir ou de faciliter ces changements naturels et sains quand ils rencontrent des obstacles. À l’opposé, l’IS- travaille au changement provoqué, non-naturel, artificiel ou artefactuel, à marche forcée, et procède par bond, rupture, « saut quantique », catastrophes, discontinuités, toutes choses qui, dans le champ politique, se trouvent aux racines communes du capitalisme et de la révolution.

Il faut l’admettre, le grand clivage de la pensée politique issue de 1789 et opposant la Droite, associée au capitalisme, et la Gauche, associée à la révolution, est en réalité trompeur. Le préalable à toute pensée politique sérieuse consiste donc à abandonner ce clivage Droite/Gauche ou, deuxième option, à réaliser la synthèse du meilleur des deux camps. Fondamentalement, la seule distinction politique pertinente s’établit entre la Vie et la Mort. Nous proposons donc de distinguer entre une IS+ orientée vers la Vie, consacrée aux processus de changements néguentropiques et structurants, et une IS- orientée vers la Mort, favorisant tous les processus de changements entropiques et dé-structurants.

Aller plus loin avec Kontre Kulture :

 






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14 Commentaires

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  • #318146
    Le 31 janvier 2013 à 16:25 par Jasmin Indien
    Qu’est-ce que l’ingénierie sociale ?

    personne n’a parlé de La Nuit De La Déprime organisée par les entreprises "partenaires" et soutenue par l’état, l’organe officiel de la communauté.

    Voici donc une reconnaissance, une banalisation d’un état de souffrance psychologique. L’apologie, la glorification du mal-être comme mode de vie, de satisfaction et de consommation. ("venez en tenue sombre, c’est préférable")

    Après le racket des médecins de La famille, finissons de piller les malades et les chrétiens, qui sont les plus nombreux en France. C’est écrit sur l’affiche ; Venez avec vos ordonnances, vous gagnerez des allers simples pour Lourdes en 2ème classe !

    http://img716.imageshack.us/img716/...

    L’ingénierie se discute plus en marketing qu’en politique. C’est par exemple, comment mieux utiliser le traçage par mobiles des clients en magasins. La pose d’implants de confort (sur le bras) est à l’étude, alors que des implants sont déjà utilisés en médecine "avec l’accord des patients et des proches " où le médecin et toute personne autorisée peut voir l’activité physiologique du patient et peut-être un jour influer sur sa santé à distance.

    La question étant de savoir de quel type d’accord et de quels proches il est question. Et au-delà, de quel type de société de dépendance, de surveillance, nous voulons. Avons-nous encore le choix ?

     

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  • #318213
    Le 31 janvier 2013 à 17:41 par Sedenion
    Qu’est-ce que l’ingénierie sociale ?

    Excellent exposé. Ici, on aborde "les choses sérieuses" si j’ose dire.

    J’émettrais simplement un petit bémol (de mon point de vue) lorsque vous opposez, et classifiez le changement naturel que vous décrivez comme « continu » et « lent », et le changement artificiel que vous identifiez par son caractère "saccadé", "catastrophique" ou "discret" (au sens mathématique).

    Je vais prendre l’exemple simple de Gallilé qui a brisé le pardigme du géocentrisme. Il s’agissait bien là d’une évolution naturelle, un changement de paradigme, mais bel et bien comparable à un « saut quantique » celui-là. Et ici, au lieu d’être impulsé par des lobby c’est bien au contraire les lobby qui l’ont freinés. Et bien que ce soit rarement expliqué sous cet angle, avant d’être confronté à l’inquisition de l’église, il était confronté à l’inquisition de ses paires (savants comme lui), qui eux, avaient basé toute leur vie sur le géocentrisme.

    Quelques liens pour compléter et digresser :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3...
    http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A...
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Emergence

     

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    • #318605
      Le Janvier 2013 à 23:26 par Je viens en paix
      Qu’est-ce que l’ingénierie sociale ?

      Je rejoins ton bémol camarade, et j’ajouterai que les "transformations silencieuses" dans les société traditionnelles n’en sont que selon notre point de vue.
      Le changement (scientifique et technologique) suit une courbe plus ou moins exponentielle, du coup les changements du début de la courbe nous semblent lents et naturels, mais c’est juste parce qu’on est plus loin (mais où ?).
      Sur l’aspect plus ou moins naturel de ces changements aussi, je crois qu’il y a une forme d’inéluctabilité et que par exemple la domestication du feu et l’énergie atomique, ou la sélection non naturelle induite par l’élevage et ingénierie génétique sont également contre nature.
      La seule différence c’est qu’au fur et à mesure qu’on avance (vers quoi ?), on apprivoise des forces de plus en plus grandes (et que du coup la capacité de nuisance pour nous-même et le reste de notre planète augmente également).

      Pour aller plus loin et faire atteindre ses limites à ma caboche, Prométhée, Lucifer ou qui vous voudrez, a initié une évolution inéluctable vers la divinité* (ou la destruction) de l’homme.
      *divinité dans le sens où quelques humains de notre époque pourraient facilement se faire passer pour des dieux à nos ancêtres des tout débuts de la civilisation, et qu’on peut supposer que les évolutions à venir, aussi horribles puissent-elles potentiellement être (et je mise là-dessus), ne fera qu’accentuer cette omniscience-omnipotence.

      Paradoxalement, dans une perspective évolutionniste (non non pas sioniste !), l’être humain a acquis, en même temps que sa relative intelligence, un besoin "d’autre chose", donc de divinités, pour expliquer ce qui le dépassait ; et c’est cette intelligence relative qui petit à petit allait lui permettre d’expliquer le monde qui l’entourait, menant à la mot des dieux qu’il s’était créé*.
      *même si il y aura probablement toujours des questions sans réponse (naissance de l’Univers, y’avait quoi avant ? et après ?), et que du coup Dieu pourrait bien perdurer d’une façon ou d’une autre... c’était la petite note d’espoir pour nos amis croyants (et je sais qu’ils sont nombreux ici) qui étaient en train de dégueuler sur leur clavier à cause de ce que j’ai écrit avant :) !

      Bisous à tous.

       
  • #318368
    Le 31 janvier 2013 à 20:07 par anonyme
    Qu’est-ce que l’ingénierie sociale ?

    mine de rien on vit ça tous les jours H24
    les merdias véritable polie politique d’état nous imposent leurs avis sur tous les sujets !
    les personnalités faibles sont exploités psychologiquement dans ce monde ceux qui pensent différemment sont dit au mieux bornés au pire antisémite bref on fait de vous un marginal en moins de temps qu’il n’en faut !
    fini le temps où on disait au gens de penser par eux mêmes et de vérifier par eux même
    malheureux vous pourriez devenir négationniste et antisémite à votre insu : heureusement la bien pensance et le NWO sont là pour vous ramener dans le rang des esclaves consentants !
    paranos et malades allez vous soignez et rejoignez le monde merveilleux des moutons !

     

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  • #318520
    Le 31 janvier 2013 à 22:16 par arkhamian
    Qu’est-ce que l’ingénierie sociale ?

    Excellent article d’un très bon niveau, sérieux, qui devrait amener d’intéressants débats !

     

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  • #318644
    Le 1er février 2013 à 00:04 par Brigitte
    Qu’est-ce que l’ingénierie sociale ?

    Kevin Mitnick, le hacker qui s’est pris 5 ans de prison ferme, utilisait le terme "social engineering" d’une façon abusive -guère surprenant de sa part- car il ne s’adressait jamais qu’à une seule personne à la fois. L’expression lui permettait d’éviter d’appeler un chat un chat, et ce qu’il faisait réellement était une manoeuvre frauduleuse, un mensonge fait à un employé de la boîte-cible pour obtenir rapidement une info clé telle qu’un mot de passe au lieu de suivre le protocole long et fastidieux en vigueur dans la communauté des hackers.

     

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  • #318677
    Le 1er février 2013 à 01:02 par ordekestion
    Qu’est-ce que l’ingénierie sociale ?

    Merci pour ce texte sur un sujet peu connu.
    J’attends la partie II avec impatience.

     

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  • #318988
    Le 1er février 2013 à 13:06 par Nicolas Tesla
    Qu’est-ce que l’ingénierie sociale ?

    Trois exemples concrets d’ingénierie sociale : les 60 ans de féminisme, la planification familiale et les lobby LGBT, j’en dirais pas plus.

     

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  • #319049
    Le 1er février 2013 à 13:58 par seber
    Qu’est-ce que l’ingénierie sociale ?

    Plusieurs remarques :
    - La victimisation incessante et la multiplication des fameuses "cellules de soutien psychologiques" sont des éléments permettant d’ENTRETENIR et non de faire disparaître un état de faiblesse mentale ou de douleur passager.
    - Ingénierie sociale et évolutionnisme Darwinien font bon ménage. Certes le second apparait comme naturel, mais doper le naturel, ça ne peut pas faire de mal, n’est-ce pas ?
    - Ces techniques apparaissent en réalité dès les premiers vagissements (vomissements ?) de la publicité, des agences de relations publiques chères à Bernays (berner ?). Comme par hasard, elles correspondent au développement technologique, des médias notamment : radio (Orson Welles et son test-panique martienne à grande échelle), télévision, et parallèlement, littérature de SCIENCE-FICTION (méditez sur ce terme).
    Hasard, quand tu nous tiens dans tes mains crochues....

     

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    • #319163
      Le Février 2013 à 15:56 par komar B.
      Qu’est-ce que l’ingénierie sociale ?

      Sans oublier les sondages qui loins de servir à sonder l’opinion servent en fait à l’orienter. Bel exemple d’ingénierie sociale que sont les sondages, pas étonnant qu’on nous en abreuve et que les Présidents, sarkozy en tête, en commandent en permanence. La subjectivité totale d’un sondage, de son interprètation et de la façon dont il est réalisé ne laisse pas de place au doute quand à sa réelle fonction. Si on vous dit par exemple que 63% des Français sont FAVORABLE au mariage pour tous, vous êtes non seulement prié de le croire mais également de vous plier à la "dictature de la majorité". Les gens ayant naturellement l’instinct mimétique propre aux moutons, (ce que certains appellent l’instinct grégaire ou la mentalité de troupeau) , ils tendront tout aussi naturellement à rejoindre ce fameux troupeau au sein duquel ils se sentent en sécurité. On a tous entendu cette phrase : "Tout le monde le fait, pourquoi pas toi ?" BEEEEHHH !

       
  • #319822
    Le 2 février 2013 à 00:15 par Mimi
    Qu’est-ce que l’ingénierie sociale ?

    " L’Ingénierie Sociale, formidable intuition née en 2003"... rire. Qu’est ce qu’on lit pas franchement.

     

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  • #323538
    Le 6 février 2013 à 10:52 par Nicolas
    Qu’est-ce que l’ingénierie sociale ?

    Nous continuons à vivre sous les règne des ingénieurs sociaux formés à l’école de la pensée dialectique de Hegel et du relativisme des représentations de Kant conduisant tous les deux à un enfermement de l’humanité dans une logique systémique guidé par l’appétit de pouvoir des élites qui nous gouvernent. La conduite du changement est sensée nous mener vers le "meilleur des mondes", grâce à la maîtrise des situations conflictuelles crées artificiellement dans les domaines économiques et sociaux que l’on souhaite faire évoluer au nom du Progrès. Celui-ci s’exprime sous des formes diverses comme les idéaux républicains des "droits de l’homme" (Liberté, Egalité, Fraternité) et les autres idéologies totalitaires qui ont essayé de faire rentrer l’humanité dans leurs univers de représentations définissant la société idéale, comme la société sans classes, "à chacun selon ses besoins" envisagé par l’idéalisme socialiste. Ses diverses formes de "milliénarisme" prométhéen conduisent toutes à la même impasse parce qu’elles prétendent que l’homme ait capable de réaliser son bonheur individuel ou collectif sur Terre par la seule force de sa volonté débarrassée de la tutelle divine et de l’aliénation à la volonté des clercs tenants de la Vérité. En fait de libération, nous avons hérité d’une armée innombrable de fonctionnaires et d’un appareil juridico-étatique totalitaire servi par des consultants en "conduite du changement" et autres travailleurs sociaux qui étouffent les forces vitales de la société à force de prétendre modéliser le fonctionnement de la société dont ils prétendent contrôler l’évolution à coups de sophismes moralisateurs. La Bible nous avait mis en garde contre les faux prophètes : 20 Woe to those who call evil good
    and good evil,
    who put darkness for light
    and light for darkness,
    who put bitter for sweet
    and sweet for bitter.
    21 Woe to those who are wise in their own eyes
    and clever in their own sight.

     

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