On souhaite bonne chance à Manu, qui a perdu son œil sans même avoir eu un geste agressif.
Comme l’écrit Le Parisien, pourtant très pro-Intérieur, sur les 372 procédures judiciaires visant les forces de l’ordre depuis un an, près d’un tiers ont été classées sans suite, moins de 30 ont donné lieu à l’ouverture d’une information judiciaire, trois fonctionnaires on été renvoyés en correctionnelle, et un CRS sera jugé !
J’ai eu Manuel au téléphone. Il souffre. Il a perdu son œil. Le préfet Lallement a sciemment organisé un traquenard pour faire un spectacle de violence. Manuel a été éborgné de sang-froid. pic.twitter.com/uYc07XtBlU
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) November 20, 2019
Son avocat a annoncé sa décision dans un communiqué. Manuel C., le Gilet jaune grièvement blessé à l’œil samedi à Paris par un projectile probablement tiré par la police, a refusé mercredi d’être auditionné par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) chargée de l’enquête judiciaire.
Selon Me Arié Alimi, son client « refuse d’être auditionné » par ce service en raison, selon lui, de « la partialité de l’IGPN » qui étoufferait « les affaires de violences policières ». L’avocat attaque aussi le parquet de Paris, accusé de « blocage » sur les dossiers de violences policières.
Manuel C., qui a perdu l’usage de son œil gauche selon sa compagne, « refuse également de transmettre les vidéos de la scène et des fonctionnaires impliqués » et « demande la désignation immédiate d’un juge d’instruction compte tenu du caractère criminel de l’affaire », ajoute l’avocat. « Les vidéos des responsables seront diffusées au public dans un délai d’une semaine à défaut de désignation d’un juge », menace-t-il.
Dans une première vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, cet homme de 41 ans discute avec d’autres manifestants place d’Italie, samedi, alors que la situation est très tendue aux alentours. Soudainement, vers 15h45, un projectile le heurte violemment à l’œil gauche. Lundi, le préfet de police de Paris Didier Lallement avait annoncé qu’il allait saisir l’IGPN, « à la demande du ministre de l’Intérieur ».
[...]
La plainte vise nommément le préfet Didier Lallement, l’accusant de complicité pour avoir autorisé l’usage de lanceurs de grenade 56 mm.
Lire l’article entier sur leparisien.fr