Sean Spicer a démissionné ce 21 juillet. L’agence Reuters avance un profond désaccord du porte-parole avec le choix de Donald Trump pour le pourvoi du poste de nouveau directeur de la communication de la Maison-Blanche.
Le président américain a nommé le 21 juillet Anthony Scaramucci, ancien de Goldman Sachs de 53 ans, à la tête de la communication de la Maison-Blanche, en état de crise quasiment depuis son investiture le 20 janvier. Une décision qui a poussé le porte-parole de la Maison-Blanche Sean Spicer, à donner sa démission, selon Reuters.
Sean Spicer avait pris quelque distance avec Donald Trump. Ses apparitions au briefing de la Maison-Blanche se faisant plus rares et il se faisait souvent remplacer par sa numéro deux, Sarah Huckabee Sanders. Depuis quelques semaines, le porte-parole s’était en effet retrouvé dans une position délicate, en raison des fréquentes critiques de la part de Donald Trump. Ce dernier, qui lui avait d’ailleurs attribué le sobriquet de « Spicey », a pris acte de son choix par un tweet énigmatique : « Faute d’avoir été promu directeur de la communication, Spicey s’est promu lui-même au statut d’être humain ».
Pied de nez à CNN ?
L’heureux élu à qui échoira la dure tache de mener la bataille avec les médias, Anthony Scaramucci, avait fait parler de lui, récemment, en faisant l’objet d’un prétendu scoop de CNN. La chaîne américaine soutenait que celui-ci avait été ciblé par une enquête en raison d’une rencontre pré-intronisation du président américain avec les représentants d’un fonds d’investissement russe.
CNN affirmait que la Commission du renseignement du Sénat américain suspectait ces individus d’avoir négocié une possible levée des sanctions visant la Russie durant le Forum économique mondial de Davos, en 2016. Mais devant la légèreté du dossier, et les fermes démentis de tous les protagonistes impliqués, CNN a purement et simplement supprimé l’article de son site, avant de présenter des excuses auprès d’Anthony Scaramucci.
Ancien de la banque Goldman Sachs, ami de longue date de Donald Trump, Anthony Scaramucci n’a pas exactement le profil d’un responsable de communication mais présente d’autres qualité. Il défend ainsi régulièrement la politique du président américain à l’antenne de Fox News.
Anthony Scaramucci était d’ailleurs déjà pressenti dès l’investiture de Donald Trump en janvier 2017, pour devenir conseiller spécial. Il avait toutefois dû renoncer en raison de conflit d’intérêt pour avoir vendu son fonds d’investissement SkyBridge en 2016 à une société chinoise, le groupe HNA. Et aux États-Unis, tout ce qui touche de près ou de loin à la Chine ou à la Russie, est sujet à suspicions...
Les points presse, où CNN et Anthony Scaramucci seront amenés à échanger, promettent d’être passionnants, alors que l’enquête sur une supposée ingérence russe dans la politique américaine continue d’occuper les médias américains.