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Le Pr Daraï, éminent gynécologue parisien, accusé de violences et de viol par plusieurs patientes

Une enquête judiciaire a été ouverte mardi 28 septembre pour viol par personne ayant autorité sur mineur de plus de 15 ans à l’encontre d’un gynécologue de l’hôpital Tenon, selon une information de RTL. Il faisait déjà l’objet d’une enquête interne à l’AP-HP.

 

Cette procédure visant le professeur Émile Daraï, chef du centre endométriose de l’hôpital parisien, a été confiée à la brigade des mineurs de la direction régionale de la police judiciaire parisienne. Elle fait suite à la plainte déposée vendredi dernier par une ancienne patiente du professeur Daraï, âgée de 17 ans au moment des faits qu’elle dénonce.

Tout l’enjeu sera de déterminer s’il s’agit d’une agression sexuelle ou de violences gynécologiques, une notion apparue récemment pour donner corps à un problème de société, très longtemps tu, du respect des patientes lors d’examens gynécologiques ou obstétricaux.

Lire la suite de l’article sur leparisien.fr

 


 

Pour mesurer ce que peuvent être les violences gynécologiques, il suffit de prendre connaissance de cet article de la semaine dernière, déjà consacré au professeur Daraï, visé par une enquête interne, et donnant abondamment la parole à des patientes victimes de ce membre du comité d’honneur de l’Association des médecins israélites de France.

– La Rédaction d’E&R –

 

 

Le chef du centre endométriose de l’hôpital Tenon à Paris, professeur de gynécologie obstétrique, est visé par une enquête interne après plusieurs signalements d’anciennes patientes. Elles dénoncent des violences physiques et verbales.

 

Certaines le décrivent comme « un boucher ». Agnès, elle, a eu l’impression de passer entre les mains « d’un vétérinaire ». Avant son rendez-vous avec le Pr Émile Daraï, elle dit pourtant à ses amis qu’elle a enfin rendez-vous avec « le Messie », celui qu’on lui a décrit comme « le plus grand spécialiste parisien de l’endométriose ». À l’époque elle vient d’être opérée pour une endométriose sévère, et a subi de graves séquelles, notamment dues au traitement qu’elle prend pour une ménopause artificielle. Handicapée par des effets secondaires, elle cherche désespérément une solution et obtient après plusieurs mois d’attente un rendez-vous avec le Pr Daraï, à l’hôpital Tenon à Paris.

Agnès témoigne aujourd’hui auprès de franceinfo de violences lors de l’examen gynécologique. Des actes d’une extrême brutalité : « Il arrive et insère directement un spéculum de manière extrêmement violente, sans lubrifiant, sans rien, raconte Agnès, la gorge serrée. Je pousse un cri, je sens la fissure que j’ai à ce moment-là qui se déchire, je sais que je suis en train de saigner. Il dit alors qu’il va procéder à un toucher rectal. Je lui dis : "non, non, pas de toucher rectal, je viens d’être opérée d’un abcès de la marge anale." Il ne me regarde pas. Il insère deux doigts dans mon anus, et je sens toutes les sutures qui craquent, les cicatrices qui explosent, j’ai une douleur absolument fulgurante, je me débats dans les étriers, je hurle. »

[…]

Sur le compte Twitter Stop violences gynécologiques et obstétricales (@StopVOGfr), qui a publié la semaine dernière une série de témoignages sur le sujet, plusieurs étudiants et étudiantes en médecine dénoncent également les pratiques du Pr Daraï. L’une d’entre elle raconte une consultation à laquelle elle a assisté : « Quand je m’éloigne de la patiente, le médecin s’empare du spéculum. Sans prévenir, il l’insère dans le vagin de la dame. D’un coup. Elle se crispe sous la douleur. Ses muscles se contractent et font ressortir l’instrument. Le médecin le renfonce, plus fort. Il hurle "détendez-vous". Elle gémit, il est évident qu’elle est terrorisée (…). Il s’exaspère. Le speculum ressort encore. Il le renfonce de plus en plus brutalement. J’ai envie de pleurer, parce que je réalise que je viens d’assister à un viol et que je n’ai rien dit », témoigne cette étudiante. Une autre raconte que le médecin « s’amuse avec les bougies anales dans les patientes endormies pour leur opération du cancer de l’ovaire avancé, en s’exclamant que certaines n’ont pas l’habitude de se faire sodomiser ».

Une étudiante que franceinfo a rencontrée et qui a suivi les consultations du gynécologue pendant une matinée confirme aussi avoir assisté à plusieurs examens médicaux pratiqués sans le consentement des patientes. Elle souhaite rester anonyme. « Ce qui m’a paru anormal, c’est le fait de le faire sans prévenir, donc plus ou moins par surprise. Avec les étudiants avec qui j’ai pu en parler, on avait la sensation d’avoir été complices contre notre volonté. Et en même temps, il a fallu du temps pour se dire que peut-être que l’on a assisté à un viol, en termes légaux. Aucun de nous ne savait vraiment comment réagir, et en même temps ce n’est pas un monstre, il a des qualités humaines, aussi. Mais il y a des éléments objectifs qui sont difficilement acceptables. » Cette étudiante n’a pas signalé ces agissements à sa hiérarchie, mais plusieurs externes et internes en médecine affirment sur les réseaux sociaux avoir alerté des médecins du service, en vain.

[…]

Lire l’intégralité de l’article sur francetvinfo.fr

 

Impunité oligarchique, sur E&R :

 






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