Il n’y a pas que les soignants qui souffrent (relire cette phrase), il y a aussi les journalistes (du Système) et ceux qui bossent dans l’hôtellerie et la restauration. Dix-neuf mois de délires covidistes n’ont évidemment rien arrangé : début septembre, 300 000 soignants n’avaient toujours pas envie de se faire vacciner de force par la paire Fischer-Véran (à laquelle on peut ajouter Kieny, Lacombe et Delfraissy, ces ennemis de la nation).
Dans la restauration, qui a pris les confinements et l’absurdité du pass dit sanitaire en pleine face, le choc a été rude. Beaucoup de petites affaires ont fermé, et ce ne sont pas les euros lâchés par le petit prince de ce monde qui changeront la donne : les Français ont envie de bosser, pas de faire la manche. Quant au journalisme, le moindre écart par rapport aux intérêts du peuple se paye cher sur les réseaux sociaux, les journalistes du Monde ou de France Info, ces collabos, peuvent en témoigner : c’est le shit storm direct, le harcèlement en ligne, la fin de tout débat.
Justement, à ce propos, le journal La Croix, qui devrait changer de nom tant il a abandonné le dogme (catho), a lancé un appel des 100 pour « débattre vraiment » (en période électorale) :
On a gardé le meilleur pour la fin : justement si, il faut absolument que les RS soient des tribunaux populaires, c’est leur raison d’être ! C’est le seul tribunal qui soit démocratique, direct, sans corps intermédiaires, quand on pense à tous ceux qui ont failli : les syndicats, les partis, toutes ces merdes... Quant à la justice, laminée par les forces occultes, on préfère ne pas en parler, là on est en dessous du niveau de la mer...
À La Croix, ils sont très gentils, mais on veut pouvoir rendre les coups au pouvoir qui nous en donne du matin au soir, et par « nous » on entend évidemment E&R au premier chef, mais surtout les Français qui n’ont pas demandé la dictature ! Même s’ils sont (officiellement) 20 millions à avoir voté Macron au second tour 2017... Karma !
Du coup, pour les journalistes encartés, plus les pigistes et les « au black » (et il y en a un paquet), travailler pour l’oligarchie c’est travailler contre le peuple. Bosser pour la Kommandantur c’est bosser contre la résistance, le choix est simple ! Cela explique les défections et les fuites dans la nature (dans d’autres domaines) ou carrément dans le maquis, sur le Net, où l’on peut trouver des modèles économiques intéressants. On peut alors travailler dans l’honneur, pour le peuple, contre les salauds, et gagner un peu de sous. Pas trop, mais un peu quand même. La profession est devenue tellement collaboratrice, dans le pire sens du terme, qu’elle fait dégueuler les jeunes qui ont encore de la jugeote et de l’honneur.
Les défections sont d’actualité, France Inter relaye l’inquiétude :
Ce mardi a débuté, en partenariat avec Radio France, la 14e édition des Assises du journalisme à Tours qui se termine le 1er octobre. Un des thèmes de débat cette année se porte sur les journalistes quittant la profession. Parmi les intervenants, Jean-Marie Charon, sociologue et chercheur sur les médias, l’information et le journalisme associé à l’EHESS, qui sort ce vendredi son nouveau livre : « Hier journalistes, ils ont quitté la profession ».
Retrouvons nous, à 16 heures, jeudi 30 au stand de La boite à livres, aux Assises du journalisme. Je signerai le livre, surtout cela sera une occasion d'échanger sur l'enquête qui continue. A commencer en direction des plus jeunes qui ont quitté la profession ou y pensent... pic.twitter.com/2esQ4IGsBN
— JEAN-MARIE CHARON (@jmcharon) September 20, 2021
Co-écrit avec Adéora Pigeola, chercheuse à l’université Le Havre-Normandie, cet ouvrage retrace leur enquête sur les raisons pour lesquelles il y a de moins en moins de journalistes en France. Tout est parti de plusieurs constats : la durée moyenne des carrières des journalistes est aujourd’hui de 15 ans, le nombre de détenteurs de carte de presse a reculé de 10 % ces dix dernières années (un rythme de recul qui a doublé en 2020), et les discussions entre ex-journalistes ayant quitté la profession sont omniprésentes sur les réseaux sociaux.
Alors pourquoi les journalistes quittent-ils leur profession ? Qui sont les journalistes qui cessent de pratiquer leur métier ? Selon Jean-Marie Charon, il y a trois profils qui délaissent le journalisme. « La première catégorie, ce sont les jeunes, les moins de 35 ans et parfois même les moins de 30 ans. La deuxième catégorie, ce sont les quarantenaires, qui sont majoritairement des femmes. Et la troisième catégorie, beaucoup moins importante quantitativement, ce sont les plus de 50 ans ».
Bref, les journalistes sont lassés, épuisés, et mal payés. Car tous ne sont pas des Claire Chazal à 70 000 euros par mois (période 20 Heures de TF1). La plupart des journalistes gagnent des clopinettes, ils ont été fourrés dans la case sociale de merde appelée autoentrepreneurs, et ils n’ont quasiment aucune protection sociale. Tout ça pour lécher le cul du capitalisme... Alors autant dire qu’à la première occasion, ils prennent la poudre d’escampette.
C’est ce qu’ont fait des dizaines de milliers d’employés dans la restauration (on ajoutera hôtellerie dans sa tête, c’est trop long à réécrire). Du coup, il manque 110 000 personnels dans le secteur ! Là aussi, les payes de merde sont à l’origine du rejet, selon France Info :
Le premier problème pour recruter dans les secteurs de l’hôtellerie et la restauration est la rémunération. « Les salaires sont traditionnellement bas », indique la journaliste Christelle Méral, présente lundi 27 septembre sur le plateau du 19/20 : 1 810 euros net par mois, contre 2 460 en moyenne dans les autres branches. De plus, la grille des salaires n’a pas été renégociée dans le secteur à la suite de la crise, et les évolutions de carrières sont très lentes.
Partout et toujours, ce mépris des métiers, des métiers dits petits. On n’oublie pas les soignants qui se méfient – comme nous – du pseudo-vaccin à ARN messager. Ils subissent des pressions parfois intenables :
Les contrôleurs de l'ARS débarquent dans les cabinets médicaux et paramédicaux. Les patients ne seront plus remboursés si le médecin n'est pas vacciné. Cette manière de faire pression est inacceptable . La dictature en marche.....
— savin anne (@savinanne) September 28, 2021
Pour finir, et rester bien les deux pieds dans le réel, ce thread d’une ex-employée de la restauration qui a elle aussi craqué. Son pseudo est Princesse Connasse, et son fil date du 28 septembre 2021.
Thread sur ce que j’ai vu et subi pendant mes 10 années dans la restauration. Vous comprendrez vite pourquoi les restaurateurs peuvent chouiner que les gens ne veulent plus bosser, ça me fait doucement ricaner. Et pourquoi défiscaliser les pourboires est une idée de merde.
1/la femme du patron qui vole les pourboires quand elle encaisse les additions, car elle est la seule autorisée à toucher à la caisse.
2/le poste logé dans l’hôtel avec téléphone et interphone branchés dans la chambre y compris la nuit et pendant les jours off.
3/le salaire déclaré à mi-temps et le reste versé au black. Ce qui impactera directement tes indemnités chômage pendant l’inter-saison ainsi que ta future retraite.
4/le poste logé en dortoir limite insalubre où tu partages donc ta chambre pourrie avec 2 autres salariées.
5/se faire virer parce qu’on n’a pas accepté qu’un client nous pelote le cul à pleine main.
6/le patron qui te demande de raccourcir ta jupe.
7/les apprentis humiliés toute la journée et à qui on fait nettoyer la hotte de la cuisine à 1h du mat après un week-end de malade.
8/le patron qui te jette une bouteille de ketchup en verre à la tête parce que la commande que tu viens de lui annoncer ne lui plaît pas.
9/le poste nourri où tous les repas sont steack haché/purée ou jambon/pâtes. Tous. Pendant 3 mois.
10/le poste où la seule boisson autorisée au personnel est l’eau du robinet et 1 café par jour.
11/le restaurant où la moitié du personnel est formé de clandestins payés 10 balles par jour.
12/les semaines de 7 jours travaillés pendant 2 mois. Et 1 seul jour de repos hebdomadaire ensuite.
13/le patron qui t’engueule parce que tu as 10 minutes de retard alors que tu fais des semaines de 50 heures payées 39.
14/les clients qui te considèrent à moitié comme une pute et veulent en avoir pour leur argent.
15/le patron qui appelle les serveuses "les salopes", les apprentis "les tafioles" et les cuisiniers "les champions"...
16/le cuisinier qui te menace avec un couteau parce que tu as accepté une table à 13h20 alors qu’on est censé accepter jusqu’à 13h15.
17/le patron qui ne peut pas donner la prime promise en échange des congés hebdos non pris parce que "janvier a été moyen". Mais change de 4x4.
J’en oublie sûrement. Et tout ça, pour des contrats en CDD... donc, de la précarité. Ce qui oblige à supporter si tu veux bouffer. Et, oui, parfois, les pourboires sont ce qui te permet de garder la tête hors de l’eau. Donc tu acceptes avec le sourire...
Ne vous méprenez pas, j’ai adoré bosser en restauration. Quand on est dans une bonne équipe, c’est génial. J’ai quitté le métier à cause des salaires, des horaires et des gros cons.
Bien, il est temps de passer à la révolution, cette invention française.