Au lendemain d’une attaque chimique ayant coûté la vie à des dizaines de civils dans la province d’Idlib, l’aviation syrienne a frappé un entrepôt terroriste abritant des substances toxiques près de la ville de Khan Cheikhoun.
L’aviation syrienne a porté des frappes près de la ville de Khan Cheikhoun contre un entrepôt de terroristes où étaient entreposées des armes chimiques, destinées à être livrées en Irak, a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov.
« Selon les données objectives du contrôle russe de l’espace aérien, l’aviation syrienne a frappé dans intervalle de 11 h 30 à 12 h 30 près de Khan Cheikhoun un grand entrepôt d’armes et une accumulation de matériel militaire de terroristes », a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov.
Selon le militaire, l’entrepôt abritait « un atelier de fabrication de mines artisanales, avec des substances toxiques ».
L’arsenal d’armes chimiques était destiné à des combattants en Irak, a ajouté Igor Konachenkov. Il a également indiqué que ces munitions avec des substances chimiques avaient été également utilisées par des terroristes lors des frappes à Alep.
Les frappes de Damas contre les cibles terroristes dans la province d’Idlib ont eu lieu au lendemain d’une attaque chimique ayant coûté la vie à des dizaines de civils. Si l’opposition syrienne fait état de 80 morts et près de 200 blessés, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a annoncé la mort d’au moins 58 personnes, dont onze enfants.
L’opposition syrienne a accusé mardi le gouvernement de Bachar el-Assad d’avoir mené à Khan Cheikhoun, dans la province d’Idlib, une attaque « chimique ». Donald Trump a aussi imputé l’attaque au gouvernement du président syrien Bachar el-Assad. Le porte-parole de la Maison-Blanche Sean Spicer a déclaré que cet incident était devenu « une conséquence de la faiblesse et de l’irrésolution de l’administration précédente (celle de Barack Obama, ndlr.) ».
Damas a pour sa part démenti toutes les accusations en raison de leur caractère non fondé.
« Il n’est pas exclu qu’ils aient eux-mêmes procédé à l’attaque, dans le but de lancer une campagne de propagande contre l’armée syrienne », a indiqué à Sputnik une source au sein des forces armées syriennes.
Moscou a aussi déclaré ne pas être concerné par les accusations. Selon le ministère russe de la Défense, « aucune frappe aérienne n’a été menée par l’aviation russe dans les environs de Khan Cheikhoun, dans la province d’Idlib ».