L’adjoint de la police judiciaire de Lyon, Michel Neyret, a été placé en garde à vue ce jeudi matin, et transféré à Paris peu après 16h. La police des polices enquête depuis des semaines sur plusieurs activités suspectes, notamment un trafic de stupéfiants et des activités autour d’un hôtel à Vienne en Isère.
C’est un véritable coup de tonnerre qui frappe la police lyonnaise et plus globalement la police française. Michel Neyret, directeur adjoint de la police judiciaire de Lyon, a été placé en garde à vue ce jeudi et transféré à Paris en milieu d’après-midi. Michel Neyret est pourtant considéré comme un grand flic, une figure de la PJ, respectée pour ses résultats face au grand banditisme lyonnais ou grenoblois.
Mais depuis plusieurs semaines, Michel Neyret était dans le viseur de la police des polices. Selon nos informations, quatre enquêteurs de l’Inspection générale des services étaient à Lyon depuis fin août. Officiellement, ils enquêtaient sur un commissaire en fin de carrière qui avait mobilisé sa brigade au service de sa maîtresse. "Il s’agissait d’un leurre" nous indique une source proche de l’enquête qui ajoute "on ne se met pas sur le n°2 de la PJ comme ça !".
Michel Neyret est suspecté de corruption et de trafic de stupéfiants. D’autres faits pourraient lui être reprochés. En effet, d’après une source proche de l’enquête, Michel Neyret était également surveillé pour ses activités autour d’un hôtel de passe à Vienne d’où il a pu écouler son trafic de stupéfiants, de la cocaïne d’origine sud-américaine toujours d’après une source proche de l’enquête. D’après nos informations, sa femme, également en garde à vue, était en charge de la gestion de cet hôtel.
"Une liste de noms de notables lyonnais pourrait être dévoilée"
Autre élément qui intervient dans l’enquête de la police des polices, les écoutes téléphoniques de Michel Neyret. D’après ces écoutes que nous relate un proche de l’enquête, le n°2 de la PJ lyonnaise aurait alerté des trafiquants de drogue et des conducteurs de "go fast" d’interventions de la police leur permettant ainsi d’échapper à des coups de filets.
Depuis plusieurs années, on pouvait apercevoir le n°2 de la PJ dans des soirées mondaines à Lyon aux côtés de nombreux notables de la ville.
Michel Neyret serait également suspecté de blanchiment d’argent et de posséder plusieurs comptes bancaires offshore, notamment en Suisse, qui aurait pu être alimentés par le trafic de drogue. Notre source indique que l’enquête va réserver des surprises et que "une liste de noms de notables lyonnais pourrait être dévoilée". Pour l’heure, la prudence est de mise en attendant les développements de l’enquête.