Le président français est-il ignorant, menteur... ou antisioniste ? Il est permis de se poser la question depuis son interview post-défilé du 14 juillet aux micros de TF1 et France 2.
À propos du dossier iranien, François Hollande a déclaré que l’accord trouvé cette nuit était « très important », et qu’il permettait notamment d’empêcher « la prolifération nucléaire », expression barbare que le chef d’État a pris le soin d’expliquer :
« Ça veut dire quoi la prolifération nucléaire ? Ça voulait dire que l’Iran puisse accéder à l’arme nucléaire. Si l’Iran accédait à l’arme nucléaire, l’Arabie Saoudite, euh... Israël, d’autres pays voudraient également accéder à l’arme nucléaire, et ce serait un risque pour la planète tout entière. »
Une déclaration qui, prise au premier degré, signifierait la propulsion brutale de la politique étrangère française dans la stratosphère de l’antisionisme.
Pourtant, sauf s’il a très mal lu ses fiches, le Président est loin d’ignorer qu’Israël possède déjà plusieurs centaines de bombes atomiques. C’est en tout cas ce qu’affirment un ancien ingénieur du site de Dimona, Mordechaï Vanunu, mais aussi le prix Nobel de la Paix et ancien président des États-Unis Jimmy Carter, ou encore l’ancien secrétaire à la Défense des États-Unis Robert Gates, ou bien encore feu l’écrivain allemand Günter Grass...
Cet état des forces au Proche-Orient étant bien connu de toutes les chancelleries, François Hollande a-t-il une nouvelle fois menti aux Français pour leur faire croire que le danger au Proche-Orient vient d’Iran, ou bien fait preuve d’une ignorance crasse, l’emmenant à son corps défendant dans les limbes d’un antisionisme carabiné ?