Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

Delon, le dernier géant, cerné par les nains de la bien-pensance

Alain Delon, dit le Guépard, est d’une autre époque. Pas celle des années 60-70, celles de son éclat maximal, celles de ses plus grands films [1], mais celle de l’avant bien-pensance.
Un collectif pétitionne actuellement pour empêcher les autorités du Festival de Cannes de lui attribuer une Palme d’or d’honneur pour son œuvre. La raison invoquée ? Ses propos prétendument homophobes, racistes et sexistes. L’attaque vient de l’association américaine Women & Hollywood, qui s’est notamment associée au mouvement MeToo. Delon homophobe ? Grotesque, mais on peut pardonner aux féministes gauchistes mal renseignées.

« La fondatrice du groupe, Melissa Silverstein, a déclaré à Variety être "très déçue" que Cannes honore celui qui a reconnu avoir giflé des femmes et qualifié l’homosexualité de "contre-nature".
La pétition Care2 rappelle les déclarations controversées d’Alain Delon : le fait que les couples homosexuels ne devaient pas avoir le droit d’avoir ou d’adopter des enfants, que les femmes ne devaient pas se plaindre si un homme les "gifle", et que la France devait arrêter d’accueillir des migrants. » (Source : francetvinfo.fr)

 

Delon est au-dessus de toutes ces polémiques, car il a déjà pris sa retraite du monde : il vit dans sa propriété de 50 hectares. On peut encore le croiser à Paris, entouré de ses amies, mais il préfère désormais ses chiens et ses souvenirs, et la chambre mortuaire qu’il s’est confectionnée dans son antre. Un journaliste de Paris Match a eu le droit d’y pénétrer.

« Il veut tout montrer, encore et encore. Il faut sortir maintenant, malgré le froid. Traverser le jardin, passer devant la maison avec la seconde piscine qu’il a fait construire pour sa fille Anouchka, longer l’étang et sa plage de sable, aménagée jadis pour les gamins, avant d’arriver au cimetière de ses 50 chiens, frères et sœurs d’amitié. Les noms sont gravés sur des pierres plates, les tombes sont regroupées par carrés, les couples reposent ensemble pour l’éternité, les trois derniers chiens ont une place privilégiée de l’autre côté de la chapelle. Elle sera la dernière demeure d’Alain Delon, tout près d’eux, quand la mort viendra. Le visage s’est durci, l’émotion le submerge, la voix se trouble.
“Vous voulez entrer dans la chapelle ?” Un autel et des chaises, des bougies, des dalles, emplacements mortuaires pour six personnes. Le sien est derrière l’autel.

“Voilà, ma tombe sera là. Les autres feront ce qu’ils voudront. Maintenant, venez, je vais vous montrer un endroit où personne n’est jamais venu.”
C’est une petite maison à quelques pas. Très simple. Un salon aux dimensions réduites, une salle de bains, et surtout, une pièce crépie dans laquelle trône un lit de cuir noir qu’il confie avoir acheté avec son premier cachet d’acteur. Sur la table de nuit, une photo avec sa fille Anouchka.
“C’est là que mon corps sera exposé pour qu’une quinzaine de personnes, pas plus, viennent se recueillir.”
Tout est prêt, donc. Il devine le choc que cette découverte occasionne.
Précise :“ J’organise.”
Il ne pleurniche pas sur son sort. Jamais. C’est Delon. Après lui, il ne sait pas ce que deviendra cette propriété chérie depuis plus de quarante-cinq ans, cette maison du bonheur qui a résonné de mille rires. Pour l’instant, donc, il maîtrise. Comme il l’a toujours fait. »

 

Delon a un statut d’intouchable mais on sent bien, du côté de la piétaille bien-pensante, que tous se tiennent prêts à déchiqueter sa dépouille et pisser sur sa tombe. Du côté de la famille, la pression est au maximum avec les révélations de mauvais traitements ou d’une éducation trop « virile » sur l’un de ses fils (Anthony). Les méthodes dures d’un père qui a été placé en famille d’accueil à l’âge de 4 ans. Ne soyons pas illusionnés : il y a Delon et il y a Alain, qui ne sont pas les mêmes, ne jamais confondre le réel et l’imaginaire sinon on va au devant de graves désillusions.

 

Delon porte en lui « tous ceux qui sont partis »

 

On comprend que Delon vit dans son imaginaire, celui des rôles qu’il a tenus, et qui l’ont rendu célèbre dans le monde entier. Les grands films sont éternels, et l’acteur ne peut pas supporter de se voir, de voir qu’il est le dernier géant. Il porte le poids des morts, le poids des grands morts du cinéma. Dans le genre superstar, personne n’a repris le drapeau, il y a un vide générationnel. La figure du héros n’a plus la cote, aujourd’hui c’est l’anti-héros anti-viril qui prédomine. Peut-être faut-il y voir une partie de l’explication de la désaffection populaire pour le cinéma actuel...

Delon n’était (il est vivant mais ne tourne plus) pas un comédien, au sens de Jean Rochefort ou de Jean-Pierre Marielle, mais un acteur, et un acteur magnétique. Et le magnétisme, ça ne s’explique pas. Ce n’est pas une question de plastique, même si ça y contribue : Delon c’est l’image du mec viril, silencieux, intransigeant, dangereux, tout ce que les jeunes hommes veulent être. C’est comme ça, c’est l’instinct viril.
La meilleure illustration, Le Samouraï, où le héros est silencieux comme un flingue :

 

 

Delon a incarné cela, c’est pourquoi sa présence est aussi forte dans les films, dans les esprits, surtout depuis que les temps ont changé : le virilisme est devenue une survivance, et le Système fait tout pour l’éradiquer. Logique, c’est la dernière ligne de résistance au mondialisme (féminisme, homosexualisme, antiracisme et compagnie).

À côté de ces grands souvenirs, de ces incarnations successives, le réel ne peut être que décevant, et le réel ce sont les rapports familiaux, filiaux, les embrouilles professionnelles (et le cinéma est une embrouille permanente), on pense à sa réputation de lâcher en dernière minute des tournages pour lesquels il avait donné son accord. Mais les rois ont tous les droits.

 

Le Clan des Siciliens en musique, le film préféré de Chirac, qui a dû le voir plus de 100 fois [2] :

 

Une interview inédite de Delon par nos amis suisses en 1990 :

« Moi je ne suis pas de nature si vous voulez qui accepte, moi je suis quelqu’un qui combat, je suis quelqu’un qui répond »

 

Delon n’a pas arrangé son cas en appelant Le Pen pour le féliciter :

 

Il est obligé de s’expliquer sur son amitié avec le patron du FN :

 

Mais la vie d’Alain Delon n’est pas que cinéma d’un côté et vie banale de l’autre. Parfois, les deux se mélangent, et cela a donné l’affaire Markovic. Résumé par le meilleur des canards télé, Télé Star, avec en prime une analyse de Monsieur K, toujours à l’affût d’un mystère :

« Le 1er octobre [1968], Monsieur Haro, ferrailleur, découvre un étrange paquet sur une décharge publique de la commune d’Elancourt, dans les Yvelines. L’objet est long, volumineux, constitué d’une housse à matelas qui semble renfermer quelque chose. À l’intérieur, le cadavre décomposé d’un homme. Une découverte sordide mais banale pour les enquêteurs de la PJ de Versailles. Trois jours plus tard, la victime est identifiée. L’homme de 30 ans s’appelle Stefan Markovic, obscure petite frappe yougoslave dont l’employeur porte, lui, un nom nettement plus connu : Alain Delon qui tourne à ce moment-là à Saint-Tropez le thriller de Jacques Deray, La Piscine, qui marquait les retrouvailles de l’acteur avec Romy Schneider, la vedette des Sissi, cinq ans après leur séparation en décembre 1963.

 

 

Sitôt le nom d’Alain Delon publié dans la presse, le banal fait divers se meut en un feuilleton qui enflamme l’opinion. On apprend que Markovic, sorti de prison après une histoire de vol qualifié, avait été recueilli par le comédien qui l’avait installé dans son hôtel particulier de l’avenue de Messine, à Paris. C’est Milos Milosevic, ex doublure et ami de la star, découvert “suicidé” dans un hôtel de Floride après avoir séduit l’épouse d’une vedette hollywoodienne, qui avait présenté Markovic à Delon. Ce dernier, en souvenir de son ami disparu, avait engagé Stefan. Le bad boy yougoslave à gueule d’amour, rentré illégalement en France en 1958, volontiers flambeur et bagarreur, servait de factotum au couple Delon, garde du corps, secrétaire, chauffeur et accessoirement amant de Nathalie, l’épouse d’Alain.

 

 

Très vite, des rumeurs sans fondement désignent Delon comme le commanditaire ou pire, l’auteur du meurtre de Markovic ! Les amateurs d’exégèse au rabais lancent que la vedette aurait été contaminée par ses rôles de méchant. Or, le comédien a un alibi puisqu’il tournait dans le sud de la France. Mais ses relations sentent parfois le soufre, comme son amitié pour François Marcantoni. Ancien résistant devenu figure du Milieu, témoin de mariage des Delon, il est aussi propriétaire d’une maison située non loin de l’endroit où a été retrouvé Markovic. On sait aussi que l’acteur souhaitait licencier son homme à tout faire, furieux de sa complicité un peu trop câline avec Nathalie Delon. Des témoins évoquent une violente dispute entre les deux hommes, avant que Markovic ne claque la porte, avenue de Messine, en proférant un chapelet de menaces à l’adresse du couple. »

Et encore, ça c’est la version officieuse officielle...
La vie d’Alain Delon renferme encore de nombreuses portes fermées. Nous y reviendrons.

Notes

[1] Plein Soleil en 60, Rocco et ses frères en 60, Mélodie en sous-sol en 63, Le Guépard en 63, Les Félins en 64, Les Centurions en 66, Le Samouraï en 67, La Piscine en 68, Le Clan des Siciliens en 69, Borsalino en 70, Le Cercle rouge en 70, La Veuve Couderc en 71, Un flic en 72, Les Seins de glace en 74, Le Gitan en 75, Monsieur Klein en 76, Mort d’un pourri en 77 !

[2] Le président de la République se voyait-il en Manalese ou en Sartet ?

Delon et le cinéma français, sur E&R :

 






Alerter

115 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

Afficher les commentaires précédents
  • #2199588

    Par rapport à cette polémique que dit le concerné "himself" :
    Je ne comprends pas ce que c’est que ce truc. J’ai l’impression que son auteur cherche surtout à se mettre en valeur. Qui est-elle ? Et pourquoi maintenant ? Que voulez-vous que je dise. On m’aime ou on ne m’aime pas. Mais on ne peut pas contester ma carrière !
    Sur ses propos sur les homos:Oui, c’est contre-nature, je suis désolé. On est là pour aimer une femme, pour courtiser une femme, pas là pour draguer un mec ou se faire draguer par un mec", "J’avais surtout dit que je me fichais complètement que des gays se marient. Mais qu’il y avait une chose que je ne voulais pas, c’était qu’ils adoptent, car un enfant a besoin selon moi d’une maman et d’un papa",

     

    Répondre à ce message

    • #2200120

      Si vous vous en foutez comme d’autres personnes c’est normal , l’explication se trouve aux début des années 90 , les médiats avaient effectués un lavage de crane sur la mémoire collective , grace a la technique d’hameçonnage , un appât qui " la vérité " : le droit civique des noirs aux USA , ce qui explique pourquoi ils font tout pour comparer se qui sont contre le soi-disant mariage à des personnes qui sont contre les droits civiques . Ce sont bien des escrocs qui utilisent l’hameçonnage pour faire du chantage , en arrière font pour votre info , sachez qu’au début août de l’année dernière (pendant que tout le monde se détendait ) Macron a voté une loi sur le droit sexuel ,

       
  • #2199658
    Le 16 mai 2019 à 12:53 par DELON en LARGE
    Delon, le dernier géant, cerné par les nains de la bien-pensance

    Alain Delon au dessus du soleil : trop haut pour ces minables, ces nazes broque :
    delon est la dernière star FRANCAISE/ comme le fut Johnny Hallyday.
    Maintenant : le cinema Français est a l’image de notre société pourrave : multiculturelle,un cinema issu des banmlieues : rien qu’a voir la dernière daube : "les misérables" 24 ans apres "la haine" du neuneu Kassovitz : le fils de bourges qui ce la joue extreme gauche..................................comme le fils gavras qui n’aura jamais le talent de son père.
    Delon : pas touche ! comme bardot : pas touche ! et avant Hallyday et aussi le pen père pas touche : CE SONT DES CADORS.

     

    Répondre à ce message

  • #2199881

    L’homme Delon doit être difficile, avec un melon stratosphérique.
    Mais l’acteur Delon m’a toujours scotché, surtout dans ses premiers rôles.
    Des pédophiles, des violeurs, des défoncés, des chèvres sans talents ont été récompensés, mais lui n’aura jamais eu la reconnaissance du milieu médiatico-cuculturel qu’il mérite parce qu’il a la pire des tares pour eux.
    Il est de DROITE !!

     

    Répondre à ce message

  • #2200032
    Le 17 mai 2019 à 01:08 par Linx dans la brousse
    Delon, le dernier géant, cerné par les nains de la bien-pensance

    Alain Delon ou la vrai classe française...et c’est tout sauf du cinoche.

    Merci Monsieur, vous sauvez l’honneur des hommes français à vous seul, vous incarnez ce qu’on a perdu au cinéma et ailleurs et qu’on peine de plus en plus à rencontrer dans ce pays. Des burnes, de l’intelligence et de la sincérité.

     

    Répondre à ce message

  • #2200207

    Cette clique lgbt bien pensante est de plus en plus agressive, soutenue qu’elle est par les miliardaires en série et le cloaque médiatique. Nous basculons vers un monde satanique, aux valeurs inversées, à la persécution réelle pour mal pensance car si vous ne pensez pas comme eux, alors vous devez être condamné et jeté en geôle. Le monde des vrais valeurs et de la nature doivent disparaitre pour que leur monde à eux, décadent, homophile, pervers, marchand, pédophile, égoïste, puisse exister !

    Ben désolé messieurs dames, mais ça ne va pas être possible, on appelle ça le karma, et on ne vous laissera pas faire...Soutient total aux alain !

     

    Répondre à ce message

  • #2200270
    Le 17 mai 2019 à 12:18 par John Titor
    Delon, le dernier géant, cerné par les nains de la bien-pensance

    Alain Delon est probablement l’un des derniers géants du cinéma français, après lui il ne reste plus grand chose d’intéressant.

     

    Répondre à ce message

  • #2200331

    Delon n’a rien contre les homosexuels faut qu’ils arrêtent de déformer les propos de Delon là ils nous gonflent !
    Le meilleur copain de Delon était Jean Claude Brialy lui même homosexuel, alors qu’ils la ferment !

    Delon a dit que l’homosexualité était contre nature et qu’il était contre l’adoption pour les homosexuels. Il a parfaitement le droit de s’exprimer.
    Contre nature c’est parfaitement vrai, désolé de vous l’apprendre mais le corps humain est fait d’un trou du cul et d’une bouche qui n’ont pas été créés à la base pour y mettre une bite ! ce n’est pas leur fonction et détourner cette fonction à des fins de plaisir narcissique est de la perversion.
    Ensuite à la vue de sa propre expérience douloureuse d’enfant où il a manqué cruellement d’affection maternelle et paternelle, Delon est parfaitement placé pour dire qu’un enfant a besoin d’une mère et d’un père pour se construire et s’épanouir.

    Voilà, c’est aussi simple que cela. Alors qu’ils la ferment !

     

    Répondre à ce message

  • #2200352
    Le 17 mai 2019 à 14:54 par sylvie une française
    Delon, le dernier géant, cerné par les nains de la bien-pensance

    Alain Delon est un immense acteur qui n’a jamais craint d’énoncer ses idées.
    Chacun des films dans lesquels il a tourné est tout simplement magnifique grâce évidemment aux acteurs qui l’accompagnait.
    J’ai regardé "Plein Soleil" sur les conseils de mon fils, Alain Delon était très jeune et il jouait déjà admirablement bien. (Superbe film).

     

    Répondre à ce message

  • #2201505
    Le 19 mai 2019 à 13:41 par Prosper Youplaboum
    Delon, le dernier géant, cerné par les nains de la bien-pensance

    Ce soir l’impérial Alain Delon marchera sur un tapis cousu à partir de chair de féministe (fraiche). Ces gens qui veulent en faire Adolf Hitler (comme le minuscule Matthieu Delormeau qui pense que ne pas être d’accord avec l’adoption des homosexuels fait de toi un malade psychiatrique) oublient que son meilleur ami était Jean Claude Brialy, et qu’il avait beaucoup d’admiration et d’affection pour Luchino Visconti.
    Je prépare le champagne pour sa montée devant le parterre de rats....

     

    Répondre à ce message

  • #2201749

    Bonjour,

    En toute objectivité, je suis né en 1986, donc pas du tout de la génération de Delon. Et honnêtement, je suis certain qu’il était bon acteur et que ses films devaient faire leur effet à l’époque. Mais j’ai regardé les extraits de films, et au regard d’aujourd’hui, du 21 ème siècle, c’est vieilli et ça donne franchement pas envie. Je préfère me matter un bon Game of Throne, c’est un fait. Et 99,99999999% des gens pensent comme ça, mais pour faire plaisir à papi ils vont dire "Ah ouais Delon c’est clair quel géant". Pour ensuite retourner à leurs séries.

    Après, je ne conteste pas le talent. Peut-être que la France s’effondre, mais selon moi les "Anciens" y contribuent, puisqu’ils ne font pas devoir de pédagogie auprès des jeunes. "Delon c’est un géant, si t’aime pas c’est parce que t’es décérébré et atomisé par la modernité". Mouais.

    Désolé pour ce commentaire qui venait du fond du coeur.

    Amicalement,

    Loïc

     

    Répondre à ce message

    • #2201778

      Ce n’est pas une question de génération !
      Je ne suis pas de la génération de Buster Keaton et pourtant j’apprécie ses films. Je ne suis pas de la génération de Mozart ou de Michel-Ange et pourtant j’aime leurs œuvres respectives.

      Comparer Games of Thrones et un film de Melville avec Delon, comme le samouraï ou le Cercle Rouge, par exemple, est grotesque. Ils ne jouent pas dans la même catégorie. C’est comme comparer Mc Donald et un restaurant trois étoiles.
      Tu manques de culture et de goût, deux choses qui vont de pair. Il n’y a pas de quoi se vanter.

      Alain Delon est objectivement un géant du cinéma, un acteur inoubliable.

       
    • #2201813

      @Titus
      Ton commentaire reflète exactement ce que je dénonce dans le mien... c’en est presque risible !

       
    • #2201819

      @Lowik

      J’avais bien compris que tu revendiquais ton manque de culture et de discernement artistique. Il n’y a pourtant pas de quoi être fier.

       
    • #2201823

      @lowik

      En matière de culture, il y a un juge impartial et impitoyable qui distingue les chefs d’œuvre des œuvres mineures. Ce juge s’appelle le temps. Qui mettra Games of Thrones au panthéon de l’histoire du cinéma dans cinquante ans ? dans un siècle ?
      Dans cinq ans, tout le monde l’aura oublié, contrairement à Melville et Delon.

       
    • #2201853

      @Titus
      Non Titus tu ne comprends pas et tu ne me connais pas. Tu peux te hasarder à des déductions, sur l’étendue de qui je suis et de ma culture, mais 1/ ça n’apporte rien et 2/ c’est une conclusion hâtive et trop définitive. C’est comme dire de quelqu’un quil est sale parce que sa chemise est tâchée. Ou encore que ce quelqu’un est stupide parce qu’il fait des fautes d’orthographe. Tu ne fais démontrer ici l’artificialité de ta méthode de raisonnement. A moins que me qualifier d’inculte te permet en fait de te relever et te suffise en tant qu’argument d’autorité ? "Tu es dans l’erreur et moi dans le vrai"..

      Ensuite tu ne m’a pas lu, ou mal. Je ne nie pas que Delon soit un grand cinéaste. Je dis que la génération d’aujourd’hui, et même la précédente (la mienne) s’en détourne et ne le connais pas, sans doute parce que ses films sont un peu passés d’âge et que les bandes annonces (comme le samurai) ne donnent pas envie. Game of Throne fait un carton, True Detective aussi, il y a des tas de séries modernes et très bonnes. Pourquoi les comparer à Mac Donald ?

      Et je dis qu’il serait bon que les plus anciens fasse travail de pédagogie et de transmission sur le pourquoi ils trouvent Delon si génial, au dela du "tu n’aimes pas parce que t’as pas de goût".

      Juste comme ça, tu as la cinquantaine, non ?

       
    • #2202211

      Il n’est pas possible de comparer une série qui installe des personnages et une dramaturgie sur plusieurs heures avec un film condensé de Melville qui un technicien hors pair, comme un véritable horloger suisse.. Si il y a une mécanique de précision... il y a beaucoup de clair-obscure de chose qui se passent derrière..... l’histoire n’est pas tout à fait dans la clarté.. le personnage de Delon a son côté mystérieux et c’est tout l’intérêt...

      Le samouraï ainsi que le cercle rouge sont des films qui demandent un peu d’effort. C’était déjà le cas avant.... À mon époque à la fin des années 70 lorsqu’il était diffusé sur FR3, le samouraï était déroutant car il y avait un bon moment avant que Delon ne sorte une phrase... Mais tout le monde aimait l’ambience, l’atmosphere du film..

      Il s’agit de la solitude du samouraï.. Un tueur à gage solitaire et donc l’usage du silence est très présent.. C’est tout le film qui est épuré.. Comme mon film préféré « il était une fois l’Amerique » il y a des éllipses.

      Ce à quoi il faut prêter attention en regardant ce film, c’est la qualité des directions d’acteurs et la parfaite maitrise de la mise en scène. Il n’y a aucun usage du pathos pour raconter le récit... Le personnage de Delon illustre ça parfaitement, c’est pour ça qu’il y a quelque chose d’heroique dans ce tueur à gage traqué...

      Le tour de force, c’est installer une telle atmosphère... c’est un film d’ambiance.. une ambiance froide et glaciale. Pour les anciennes générations, les films d’ambiance à mon avis conduisent plus à des sentiments nostalgiques (?) mais le film reste intemporel et une salle obscure pour contempler ces œuvres est bien mieux qu’un salon bruyant...

      Je fais parti d’une génération de cinéphile qui a pu profiter d’une fréquentation des salles obscures ainsi que des vidéothèques... Pour nous regarder une K7 vidéo un après midi ensoleillé dans un salon plongé dans l’obscurité était tout un rituel.... Une série moderne doit utiliser énormément de stimulis pour maintenir l’attention... parfois/souvent en excès.. et avec les séries l’arc narratif se fait sur plusieurs dizaines d’heures...

      Attention également à la propagande des récits de nos jours.. Une bonne illustration avec Game of Thrones c’est même pas subtile... ces inversions des valeurs aux quelles ont nous habituent.
      https://renaissancemusulmane.com/ga...

       
    • #2202393

      J’ai 21 ans. Je conchie joyeusement la plupart des grandes productions américaines, construites à base de sexe, de violence, et d’effets spéciaux. Des films bruyants, ou les actions à l’image s’enchaînent tellement vite qu’on a pas le temps d’apprécier un plan. Je déteste cela. J’ai arrêté de regarder des films en 6ème, parce que ca me fatiguait. J’avais l’impression d’avoir déjà tout vu.
      Depuis deux ans maintenant je regarde des vieux films. Des années 30, 40, 50, 60, 70, 80, 90.

      Parfois de temps en temps, j’ai la patience d’entamer un film plus récent, mais je finis toujours par quitter ou le noter salement.

      En première je n’aurais pas eu la patience de regarder des films en noir et blanc ; un mois après le bac je regardais La Fille Du Puisatier. Ca m’a fait réaliser qu’on pouvait prendre plaisir à regarder quelque chose d’autre que ce qu’on nous mettait de force dans la gueule.

      J’ai grandi en lisant des livres, c’est peut-être pour ca. Etant d’origine marocaine, il ne faut pas s’imaginer que j’essaie d’être "plus française que les français" comme un de mes camarades me l’a dit une fois, j’estime simplement, et je dis ca sans arrogance aucune, être dotée de plus de sensibilité que les autres, et ca me désole de voir que certains parmi les identitaires font des histoires pour des prénoms et diverses pratiques traditionnelles étrangères, mais délaissent le meilleur de leur propre culture (peu importe qu’il soit vieux, car on ne va pas baser sa culture cinématographique sur Kev Adams) au profit de..Game of Thrones. (Et je ne vous vise pas)

       
Afficher les commentaires précédents