La junte birmane resserre son étau autour d’Aung San Suu Kyi. L’ex-dirigeante de la Birmanie a été condamnée, lundi 15 août, à une peine de six ans de prison supplémentaires. La prix Nobel de la paix, âgée de 77 ans et qui avait déjà été condamnée pour un total de onze ans de prison, a été reconnue coupable de quatre charges de corruption.
Apparue en bonne santé au tribunal militaire, selon une source proche du dossier, elle n’a pas fait de commentaire après la lecture du jugement. Arrêtée lors du coup d’État militaire du 1er février 2021, Aung San Suu Kyi a été placée à l’isolement dans une prison de Naypyidaw fin juin. C’est dans cet établissement pénitentiaire de la capitale que se tient son procès, qui a débuté il y a plus d’un an, à huis clos, ses avocats ayant interdiction de parler à la presse et aux organisations internationales.
[…] Aung San Suu Kyi est visée par une multitude d’infractions : violation d’une loi sur les secrets d’État datant de l’époque coloniale, fraude électorale, sédition, corruption... Elle risque des décennies de prison.
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