Le commandant en chef de l’armée est apparu pour la première fois à la télévision depuis le coup d’État, lundi. Il a promis la tenue de nouvelles élections législatives et la remise du pouvoir au vainqueur du scrutin.
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Les généraux putschistes contestent les résultats des élections de novembre 2020, remportées par la Ligue nationale pour la démocratie (LND) – le parti de Mme Suu Kyi. Ils ont mis fin le 1er février à une fragile transition démocratique, en instaurant l’état d’urgence pour un an et en arrêtant l’emblématique dirigeante ainsi que d’autres membres de la LND. Depuis, plus de 150 personnes – députés, responsables locaux, activistes – ont été interpellées et sont toujours en détention, selon l’Association d’assistance aux prisonniers politiques (AAPP), basée à Rangoun.
Lundi, le chef de l’armée a promis la tenue de nouvelles élections législatives après la création d’une nouvelle commission électorale, et la remise du pouvoir entre les mains du vainqueur du scrutin. La junte formera une « démocratie véritable et disciplinée », a ajouté Min Aung Hlaing. Il a assuré que l’armée n’entendait pas gouverner le pays comme lors des nombreuses périodes de dictature militaire qu’a connues la Birmanie depuis son indépendance, en 1948. La politique étrangère restera inchangée, et les autres pays seront encouragés à investir en Birmanie, a poursuivi le général.
Cette allocution télévisée s’est tenue alors que des foules massives ont manifesté, lundi 8 février, pour la troisième journée de suite en Birmanie afin de protester contre le coup d’État. Plusieurs centaines de milliers de personnes, d’après diverses estimations, se sont notamment rassemblées à Rangoun, la capitale économique. Des manifestations ont également eu lieu dans de nombreuses autres villes du pays alors qu’un appel à la grève générale a été lancé par les contestataires.
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