Il fut un temps où il y avait autant de Noirs en Argentine qu’au Brésil. On a tout fait pour les rendre invisibles et les éliminer en les envoyant systématiquement en première ligne durant les incessantes guerres du 19ème siècle, un peu comme les Bretons et les Vendéens en 14-18. Il y eût même un projet de blanchiment de la Nation, porté à son acmé par le président Sarmiento. C’est peut-être cette histoire trouble qui les rend aussi mal à l’aise avec les Noirs et la France. Quoiqu’il en soit, exception faite de Maradona, joueur qui a marqué ma génération née dans les années 70, je préférerais toujours un Afro vêtu du bleu de chauffe, dont je n’ai a priori aucune raison de douter de son patriotisme, à un Argentin enragé dont le pays est à l’Amérique du Sud ce que sont les Usa au continent américain.