Donald Trump a pris les devants. Le milliardaire républicain, candidat à un nouveau mandat présidentiel, a annoncé lui-même, jeudi 8 juin, avoir été inculpé par la justice fédérale américaine, une première historique pour un ancien président des Etats-Unis.
L’ancien locataire de la Maison Blanche est poursuivi pour avoir conservé des archives présidentielles, en violation des lois américaines. L’acte d’inculpation, rendu public vendredi, comporte 37 chefs d’accusation, dont « rétention illégale d’informations portant sur la sécurité nationale », « entrave à la justice » et « faux témoignage ». Le scandale sans précédent soulève plusieurs questions.
Que révèle l’acte d’accusation sur le contenu des documents confidentiels conservés ?
Donald Trump est accusé d’avoir conservé des documents confidentiels, dont certains contenant des secrets militaires et nucléaires, après son départ de la Maison Blanche. L’acte d’accusation contre l’ancien président comporte 44 pages.
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Lors d’une brève allocution télévisée, le procureur spécial chargé de l’enquête, Jack Smith, a rappelé que « les lois sont les mêmes pour tous » et que celles qui « protègent les informations liées à la défense nationale sont essentielles ». Bafouer ces lois « met notre pays en danger » a-t-il asséné, en demandant un « procès rapide » pour l’ancien président.
Quelles sont les répercussions de cette inculpation sur la campagne présidentielle ?
Donald Trump n’a pas laissé planer le doute. Le milliardaire républicain a d’emblée écarté l’idée qu’il pourrait jeter l’éponge face aux inculpations dont il fait l’objet. L’ancien président entend bien retrouver son ancien poste en 2024. Les procureurs espèrent eux qu’il sera jugé avant que les électeurs américains ne se rendent aux urnes. En cas de nouvelle victoire électorale, le tempétueux milliardaire aurait la possibilité de se gracier lui-même, ce qui pourrait déclencher une crise constitutionnelle sans précédent.
Quant à ses concurrents à l’investiture du parti républicain, aucun n’a osé s’engouffrer dans la brèche. Frileux de se mettre à dos les fervents partisans de l’ex-président, son ancien vice-président, Mike Pence, et le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, se sont donc contentés de crier à l’injustice à ses côtés.
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