Figure de l’extrême droite américaine, Stewart Rhodes a été condamné ce jeudi 25 mai à 18 ans de prison pour « sédition », la sentence la plus élevée à ce jour liée à l’assaut du Capitole, qui avait ébranlé les États-Unis le 6 janvier 2021.
Jusqu’au bout, Stewart Rhodes aura adopté une posture de défi. « Je suis un prisonnier politique », « mon seul crime est de m’opposer à ceux qui détruisent notre pays », a lancé le fondateur de la milice « Oath Keepers » lors de l’audience, dans un tribunal de Washington.
Le juge fédéral Amit Mehta l’a sèchement remis à sa place : « Vous n’êtes PAS un prisonnier politique », « vous êtes ici parce que douze jurés (...) vous ont jugé coupable de sédition », « l’un des crimes les plus graves qu’un Américain puisse commettre ». Le magistrat a également justifié la sévérité de la peine par le rôle de leader de Stewart Rhodes dans l’attaque contre le siège du Congrès le 6 janvier 2021, et son absence de remords. « Vous représentez une menace persistante et un danger pour le pays », a-t-il assené.
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Mais seuls dix militants de groupuscules d’extrême droite – six membres des « Oath Keepers » et quatre « Proud Boys » – ont été jugés coupables de « sédition » à l’issue de trois procès distincts à Washington. Après des semaines d’audiences, les jurés ont estimé qu’ils s’étaient préparés, amassant des armes et entrant en formation militaire dans le Capitole pour bloquer l’officialisation de la victoire de Joe Biden.