Après la prise de Debaltsevo, Kiev et les capitales occidentales se demandent jusqu’où la rébellion de l’est va pousser son avantage.
Pour les dirigeants séparatistes, il s’agit de recouvrer l’ensemble des territoires faisant partie des régions administratives de Donetsk et Lougansk, devenus républiques. Toutefois, il semble difficile pour les combattants rebelles de conquérir rapidement la dernière grande agglomération du Donbass, encore sous l’autorité de Kiev, comme ils ont pu le faire en quelques jours dans une ville plus modeste comme Debaltsevo.
Afin de les dissuader d’investir Marioupol, l’armée ukrainienne bombarde les positions des séparatistes dans la zone de Chyrokine, un village à une quinzaine de kilomètres de la grande ville portuaire. Position stratégique, ville industrielle de 450 000 habitants, la prise de Marioupol serait un tournant dans la guerre en Ukraine. Elle constitue une ligne rouge pour Frank-Walter Steinmeier, ministre des Affaires étrangères allemand, qui doit rencontrer ses homologues français et ukrainiens, demain à Paris.
Malgré ces combats, troupes de Kiev et rebelles ont procédé à un échange de prisonniers ce weekend : 139 soldats ukrainiens contre 52 séparatistes. Il a été convenu également d’un retrait des armes lourdes présentes sur le front, suspendu à l’arrêt complet des combats et la possibilités pour l’OSCE de se déplacer sans risques dans les zones concernées.